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L’Histoire peut elle se répéter ? Puede la Historia repetirse?
Bonjour mes amis, camarades de lutte, intéressés par cette histoire vécue par nos parents, nos grands-parents, pour les plus jeunes, et qui se répète aujourd’hui comme le raconte cet article d’Emilien Urbach dans le journal « l’Humanité » du vendredi 3 janvier, que j’ai traduit.
Notre association, RETIRADA37, créée il y a 10 ans pour « faire vivre les mémoires et les valeurs des républicains espagnols exilés », a encore plus d’importance aujourd’hui par ce que vivent les exilés qui quittent leurs terres africaines et viennent chercher leur vie en L’Europe, en passant par les mêmes chemins dans les Pyrénées. Avec eux, nous devons promouvoir la solidarité comme l’ont fait à d’autres époques les gens ordinaires qui ont accueilli les Républicains sur cette même frontière, d’une manière si différente de celle de l’État français qui les a envoyés dans les camps de concentration. Merci à ce journaliste de l’Humanité de nous rappeler aujourd’hui ce qu’ont vécu tant d’Espagnols en février 1939, comme mes parents et mon frère âgé de quelques mois.
A la frontière espagnole la fraternité est bafouée
« Une femme soldat m’a demandé si j’avais vu passer « des marrons » » : à la frontière franco-espagnole la répression raciste envers les exilés s’intensifie
Dans le village de Cerbère, l’accueil des exilés arrivant par les voies de chemin de fer fait partie du quotidien des habitants. L’intensification de la répression et des discours xénophobes nuisent à cette tradition héritée de la résistance au franquisme
Émilien Urbach
Publié le 2 janvier 2025
Cerbère (Pyrénées-Orientales), envoyé Spécial.
« Dans leur majorité, les familles de ce village sont issues de réfugiés républicains espagnols. Les actes de solidarité avec les exilés ont toujours été considérés comme normaux, mais depuis quelque temps la pression policière et la diffusion des idées xénophobes sont telles que ceux qui continuent d’agir se cachent. » C’est le constat que dresse Valentina*, membre du collectif Viva la costa, à la frontière orientale entre l’Espagne et la France.
Ici, les personnes qui tentent de passer pour demander l’asile ou pour poursuivre leur route le font par le tunnel du chemin de fer qui relie Portbou, en Espagne, à la première gare française de Cerbère. Selon les militants rencontrés sur place, on y observe de plus en plus de refoulements illégaux. Les trains en provenance d’Espagne sont systématiquement fouillés par la police aux frontières (PAF) et la présence militaire a été renforcée sur tous les sentiers jouxtant la voie ferrée.
Quand il s’agit d’étrangers, la loi semble flexible
« Sur le chemin qui mène chez moi, j’ai récemment été contrôlée par une patrouille, confie une personne élue au conseil municipal, qui a préféré conserver l’anonymat. Une femme soldat m’a demandé si j’avais vu passer « des marrons ». J’ai demandé des explications sur le terme employé tout en sortant ma carte d’élu. Le chef de la patrouille, bien embêté, a fait mettre ses hommes au garde-à-vous. »
L’affaire est arrivée aux oreilles du maire, divers gauche, du village qui a ensuite demandé à son élu de « faire plus attention » à ne pas mettre en défaut les militaires. Quand il s’agit d’étrangers, la loi semble flexible.
Ainsi, explique ce même élu, « deux jeunes exilés qui attendaient tranquillement le bus en direction de Perpignan se sont récemment fait verbalement agresser par des jeunes habitants du village. Lorsque la police est intervenue, les deux exilés ont été interpellés. Les jeunes, eux, visiblement en état d’ébriété, n’ont pas été inquiétés ».
« Même au syndicat, certains me demandent de rester plus discret »
Dans la gare de Cerbère, la plupart des locaux autrefois dédiés à la vie cheminote sont aujourd’hui occupés par la PAF. Et aux discours haineux qui gangrènent les médias s’ajoutent, ici, les drames humains dont sont victimes les exilés parfois directement vécus par les agents de la SNCF.
« Quand je croise une personne sur les rails, je lui dis « bienvenue en France », puis je leur donne des consignes de sécurité pour qu’ils puissent rapidement quitter les voies », confie, David Cerdan, secrétaire général CGT des cheminots de Cerbère. Mais ses gestes d’hospitalité ne sont pas du goût de tout le monde.
« J’ai récemment été mis à pied après avoir dénoncé les propos racistes d’un cadre de la SNCF, poursuit-il. Ils ont trouvé un collègue pour expliquer que mes accusations étaient diffamatoires. Du coup, même au sein du syndicat, certains me demandent de rester plus discret. »
Pour Valentina, ce climat est assorti du sentiment de déclassement social vécu par la population locale. Elle reste cependant mobilisée, comme David et d’autres militants, tous convaincus que la culture de l’accueil est une composante irréductible du patrimoine de ce village frontalier.
¿Puede la historia repetirse?
Hola amigos, compañeros de lucha, interesados por esta historia que vivieron nuestros padres, nuestros abuelos, para los más jóvenes, y que hoy se repite como lo cuenta este artículo de Emilien Urbach en el diario de « l’Humanité » del viernes 3 de enero que he traducido. Nuestra asociación, RETIRADA37, que ha sido creada hace 10 años para « dar vida a las memorias y a los valores de los republicanos españoles exiliados », tiene hoy en día todavía más importancia con lo que viven los exiliados que salen de sus tierras africanas y vienen a buscar su vida en Europa, pasando por los mismos caminos en los Pirineos. Con ellos tenemos que fomentar la solidaridad como lo hicieron en otros tiempos la gente de a pie que acogió a los republicanos en esa misma frontera, de manera tan diferente que el estado francés que los metió en los campos de concentración. Gracias a este periodista del Humanité por recordarnaos con la actualidad lo que vivieron tantos españoles en febrero del 1939 como mis padres y mi hermano con algunos meses.
En la fronetra española se pisotea la fraternidad
Una mujer soldado me preguntó si había visto pasar a « cimarrones »: en la frontera franco-española se intensifica la represión racista contra los exiliados.
En el pueblo de Cerbère, la acogida de los exiliados que llegan por ferrocarril forma parte de la vida a diario de los residentes. El incremento de la represión y el discurso xenófobo perjudican esta tradición heredada de la resistencia al franquismo
La mayoría de las familias de este pueblo proceden de refugiados republicanos españoles. Los actos de solidaridad con los exiliados siempre ha sido lo normal, pero desde hace algun tiempo la presión policial y la difusión de ideas xenófobas son tales que los que continúan lo hacen escondiéndose. » Esto es lo que averigua Valentina*, miembro del colectivo Viva la costa, en la frontera oriental entre España y Francia. Aquí, las personas que intentan cruzar para solicitar asilo o continuar su viaje lo hacen a través del túnel ferroviario que conecta Portbou, en España, con la primera estación francesa de Cerbère. Según los activistas encontrados allí , cada vez se asiste a más retornos ilegales. Los trenes procedentes de España son registrados sistemáticamente por la policía de fronteras (PAF) y se ha reforzado la presencia militar en todas las vías cerca del ferrocarril.
En lo que respecta a los extranjeros, la ley parece flexible. “Hace poco fui controlado por una patrulla de camino a mi casa”, confiesa un consejal del pueblo, que prefiere permanecer en el anonimato. Una mujer soldado me preguntó si había visto pasar “cimarrones”. Pedí una explicación del término utilizado al sacar mi tarjeta de concejal municipal. El jefe de la patrulla, muy molesto, hizo que sus hombres se pusieran firmes. » El asunto llegó a oídos del alcalde de este pueblo, de izquierdas, quien luego pidió a sus representantes que “tuvieran más cuidado” de no culpar a los militares.
Cuando se trata de extranjeros, la ley parece flexible.
Así, explica este mismo electo, “dos jóvenes exiliados que esperaban tranquilamente el autobús que los llevaría a Perpiñán fueron recientemente agredidos verbalmente por jóvenes vecinos del pueblo. Cuando intervino la policía, los dos exiliados fueron detenidos. Los jóvenes, obviamente ebrios, no fueron molestados.
Incluso en el mismo sindicato, algunos me piden que sea más discreto”. En la estación de Cerbère, la mayor parte de los refugios antiguamente dedicados a la vida ferroviaria están hoy ocupados por la PAF. Y a los discursos de odio que plagan los medios de comunicación se suman, aquí, las tragedias humanas de las que son víctimas los exiliados, a veces vividas directamente por los agentes de la SNCF. (RENFE francesa) ». Cuando me encuentro con una persona en las vías, le digo « bienvenido a Francia » y luego le doy instrucciones de seguridad para que pueda abandonar rápidamente las vías », afirma David Cerdan, secretario general de los trabajadores ferroviarios de la CGT de Cerbère. Pero sus gestos de hospitalidad no son del agrado de todos.
Hace poco me despidieron temporalmente tras denunciar las declaraciones racistas de un directivo de la SNCF”, continúa. Encontraron a un colega que les explicó que mis acusaciones eran difamatorias. Por eso, incluso dentro del sindicato, algunos me piden que sea más discreto. » Para Valentina, este clima va acompañado del sentimiento de degradación social que vive la población local. Sin embargo, sigue movilizada, como David y otros activistas, todos convencidos de que la cultura de la acogida es un componente irreductible del patrimonio de este pueblo fronterizo.
Bonne Année 2025
Hommage à la Catalogne – APPEL À FINANCEMENT PARTICIPATIF
Un voyage au cœur de la révolution et de la guerre d’Espagne.
Un film documentaire de Frédéric Goldbronn adapté du livre de George Orwell, avec la voix de Bruno Podalydès
Hommage à la Catalogne raconte l’engagement de l’écrivain George Orwell dans la révolution et la guerre d’Espagne. C’est un livre hanté par des images, que l’on retrouve dans les actualités cinématographiques et en particulier dans les reportages tournés par les opérateurs anarchistes de la CNT à Barcelone et sur le front d’Aragon. En explorant ces images, le film se propose de faire partager l’expérience d’Orwell en Espagne à travers une expérience nouvelle, une expérience de cinéma.
Musique originale composée et interprétée par Catherine Delaunay (clarinettes), Bruno Ducret (violoncelle, guitare), Tony Hymas (piano), Guillaume Séguron (contrebasse) et produite artisanalement par Jean Rochard (nato) [2].
Produit par Richard CopansLes Films d’Ici, avec la participation de la chaîne Histoire, de l’association 24 août 1944 et de REDHIC ((Recherche et documentation d’histoire contemporaine))et du fonds de soutien du CNC.
Teaser
Le budget total du film est de 80 000 euros. La production a réuni 65 000 euros. C’est la raison pour laquelle nous avons lancé avec l’association Faisons vivre la Commune ! et Les Ami.e.s de Maurice Rajsfus un appel à un financement participatif et militant, qui nous a paru correspondre à l’esprit et à la forme de ce film documentaire.
Cet appel a déjà permis (au 28/11) de réunir 8 300 euros, en provenance de 106 participants, dont plusieurs associations. Merci encore à eux.
Nous avons terminé avec Aurelie Ricard le montage image. Le film devrait être achevé au printemps 2025. Les participants recevront un lien sécurisé avec le film et seront invités aux projections. Les associations pourront organiser des projections gratuites.
Il manque encore 6 700 euros pour faire les finitions et en particulier le montage son qui joue dans ce film un rôle essentiel.
Cette campagne se poursuit jusqu’au 31 décembre 2024.
Nous vous invitons à y participer et à la relayer en partageant le lien suivant :
https://faisonsvivrelacommune.org/hommage-a-la-catalogne/
P.-S.
[1] Frédéric Goldbronn a découvert les images de la révolution espagnole en juillet 1977 à Barcelone, lorsque, jeune militant libertaire et fervent lecteur d’Hommage à la Catalogne, il a participé aux Jornadas libertarias internacionales, quand l’anarchisme espagnol semblait renaître de ses cendres après quarante ans de dictature.
Formé au cinéma documentaire aux Ateliers Varan au début des années quatre-vingt-dix, il creuse obstinément dans sa filmographie un sillon du cinéma qui cherche, sur les pas de Walter Benjamin, « la porte étroite du passé » en explorant ses traces, un cinéma qui puise son imaginaire dans la part documentaire qui l’a constitué.
[2] Jean Rochard est producteur de disques depuis 1980, date à laquelle il fonde la maison de disques nato ( http://www.natomusic.fr)
Ancienne maternité suisse ou château d’En Bardou (la maternité d’Elne).
Le lieu et son histoire : un intérêt patrimonial et un historique rare
Commandé par l’industriel et homme politique Eugène Bardou, créateur de la marque de papier à cigarettes JOB, à l’architecte danois Viggo Dorph-Petersen, le château est achevé en 1902. Cet élégant bâtiment Art Nouveau, coiffé d’une coupole vitrée et bâti en croix grecque, illustre l’extraordinaire essor économique du Roussillon au début du XXème siècle.
Au début de la seconde Guerre mondiale, loué par le Secours Suisse d’aide aux enfants des victimes de guerre, il est transformé en maternité. Ce sont majoritairement des femmes espagnoles exilées lors de la guerre civile et hébergées dans les camps de Rivesaltes et Argelès-sur-Mer entre 1939 et 1944 qui y sont accueillies. De nombreuses mères juives viennent également y accoucher en secret. L’institutrice Elisabeth Eidenbenz (1913-2011), reconnue « Juste parmi les Nations » en 2002, dirigeait la « Maternité suisse ». Son action permettra de faire naître, dans des conditions dignes, 595 enfants de mères de nationalités et confessions diverses.
Aujourd’hui ce sont plus de 650 familles, souvent des descendants de ces bébés, qui ont donné le prénom Elna ou Nael (anagramme de Elna pour les garçons) à leurs enfants. Tous les deux ans, ces ambassadeurs de la maternité, de 16 ans à 1 mois, se réunissent à Elne pour célébrer et perpétuer ensemble la mémoire de cette belle histoire.
La mobilisation : un lieu de paix et de mémoire qu’il faut conserver
Le château d’en Bardou a été racheté par la commune après un demi-siècle d’abandon. Il accueille aujourd’hui un musée ouvert toute l’année et visité par 44 000 personnes par an.
C’est un lieu sentinelle, symbole d’espoir et de paix, inscrit dans les circuits européens de la mémoire du XXème siècle, où ont été mis en place des actions pédagogiques (accueil de très nombreux groupes scolaires) et une programmation culturelle autour de l’histoire de la maternité (expositions permanente et thématiques, spectacles, etc.).
Les abords du château, écrin de verdure, font aussi office de grand parc public pour la commune, et ont ainsi été aménagés afin de pouvoir profiter de la nature.
FAIRE UN DON Ancienne maternité suisse ou château d’En Bardou :https://www.fondation-patrimoine.org/faire-un-don/ancienne-maternite-suisse
Retour sur la soirée autour des 10 ans de Retirada37
Une cinquantaine de personnes présente lors du débat avec Anne Jollet (la directrice de la revue d’histoire critique les cahiers d’histoire)puis quatre vingt personnes pour suivre les belles prestations de la chorale militante « La P’tite Rouge de Touraine » et du groupe (en formation restreinte) d’El Comunero. Une soirée emprunte d’enthousiasme et de fraternité antifasciste… Cela fait du bien en ce moment !
A visionner sur ce lien, la prestation improvisée de Jacqueline ! https://mbasic.facebook.com/watch/?v=1372226276951519&ref=sharing
Retirada37 fête ses 10 ans !
« L’illusion lyrique », Le volontariat international combattant dans la guerre d’Espagne (1936-1938).
Mesdames, Messieurs, chers amis,
J’ai le plaisir de vous annoncer la parution de mon dernier ouvrage intitulé « L’illusion lyrique ». Le volontariat international combattant dans la guerre d’Espagne (1936 – 1938) publié aux Éditions de la Sorbonne.
Appuyé sur une décennie de recherches menées dans plusieurs dizaines de fonds d’archives internationaux de la Russie à l’Espagne, sa matière est absolument inédite. Pour la première fois dans l’historiographie, cet ouvrage observe le volontariat international combattant durant la guerre civile espagnole (1936 – 1939) en embrassant toutes ses manifestations, de part et d’autre de la ligne de front, en replaçant les Brigades internationales dans une perspective renouvelée.
Cette dernière constitue le point de départ de mes travaux actuels sur les formes contemporaines du phénomène de volontariat international combattant occidental, notamment en Ukraine.
L’ouvrage a reçu le soutien de la commission de la recherche de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Résumé
La guerre d’Espagne s’est notamment caractérisée par le surgissement d’un phénomène considérable et inattendu : l’arrivée de dizaines de milliers d’étrangers, hommes et femmes, désirant prendre part aux combats. Très majoritairement antifascistes, ils se sont dispersés dans différentes formations combattantes internationales dont les plus fameuses furent les Brigades internationales mises sur pied par le parti communiste. D’autres étrangers ont pourtant choisi de rejoindre l’autre camp, par anticommunisme. Cet ouvrage propose de réenvisager cet épisode célèbre du XXe siècle en le replaçant dans une continuité historique, celle du phénomène de volontariat international combattant, déjà particulièrement prégnant au XIXe siècle. Il faut pour cela s’émanciper des perspectives qui faisaient des Brigades internationales un épisode inédit et unique pour regarder le phénomène en Espagne dans son épaisseur, sa pluralité et ses complexités. Durant deux ans, les volontaires internationaux ont combattu dans la guerre civile espagnole selon des modalités propres, souvent concurrentielles, et des attentes diverses, non sans désillusions, déceptions et renoncements. Au-delà de leurs disparités, des affrontements politiques et des controverses mémorielles, les milliers de volontaires étrangers en Espagne ont partagé des caractéristiques communes qui nous renseignent éminemment sur le phénomène de volontariat international combattant qui, aujourd’hui encore, continue de survenir dans les conflits contemporains.
Il peut être commandé en librairie ou bien auprès de l’éditeur, les Éditions de la Sorbonne : http://www.editionsdelasorbonne.fr/fr/livre/?GCOI=28405100860080
Français Libres et Républicains Espagnols contre le nazis
L’association24 Août 1944 – La Nueve a décidé de ré éditer : Les carnets de route d’un croisé de la France libre et l’hallali de Paris à Berchtesgaden, dans leur intégralité. Ces textes seront suivi des Chemins de la mémoire, afin de suivre la transmission de la mémoire de la Nueve de 1944 (à Paris) à nos jours. Cette mémoire ne s’est jamais effacée, elle a traversé les décennies pour parvenir jusqu’à nous. Beaucoup de protagonistes, d’historiens de militants se sont mobilisé à travers les ans pour qu’elle existe, coûte que coûte.
Rééditer les carnets de route du Capitaine Dronne, relatant son odyssée de Français Libre dès 1940 aux confins du Cameroun, jusqu’en Allemagne en 1945 pourrait paraître paradoxal pour une association mémorielle des républicains espagnols réfugiés en France.
Et pourtant, quand le capitaine Dronne rejoint Leclerc et remonte vers l’Afrique du Nord, la compagnie qui lui est confiée est majoritairement composée de républicains espagnols, réfugiés en Afrique du Nord.
Commence alors une épopée qui liera ce Français Libre de la première heure, à ces républicains espagnols antifascistes, d’avant l’heure, de façon indéfectible pendant les années de guerre et bien au-delà. Pendant des années Raymond Dronne et les survivants de la compagnie resteront soudés, telle une famille, dira Colette, la fille du Capitaine Dronne qui les a bien connus.
À un moment où les étrangers en général, prennent enfin la place qui leur revient dans la libération de la France et de l’Europe, rappeler qu’il y a 40 ans cette mémoire existait déjà n’est pas inutile.
Rappeler qu’en des moments historiques précis, des vies que rien ne semblait devoir réunir, se mêlent dans un combat commun supérieur à chacun d’entre eux, devrait nous enseigner pour aujourd’hui.
Et en rééditant la totalité de ces carnets de route, nous avons fait le choix de montrer l’ensemble des combats menés par le Capitaine Dronne pendant la seconde guerre mondiale. Et par là, nous faisons le choix d’inclure la « Nueve » dans un mouvement historique auquel ces républicains espagnols participent avec de nombreux autres étrangers.
De même que les hommes de la « Nueve » ont une histoire avant la deuxième guerre mondiale, nous le verrons dans l’introduction, ils en ont une après. Ce sera l’objet de la troisième partie de ce volume.
Rééditer ces carnets, c’est rendre hommage à Raymond Dronne, l’homme engagé dans la deuxième guerre mondiale, rédacteur d’un témoignage exceptionnel sur la « Nueve », à sa fille Colette éprise de vérité concernant « sa » famille de la Nueve et à ces hommes de la Nueve , qui sont, pour nous, l’emblème de l’engagement du peuple espagnol des deux côtés des Pyrénées contre la barbarie.
Afin de vous offrir une édition collector de cette mémoire, nous ouvrons une pré-vente.
Vous pouvez d’ores et déjà réserver votre ou vos exemplaires auprès de l’association
ATTENTION :
COMPTE TENU DU TEMPS PRIS PAR NOS RECHERCHES POUR SILLONNER LA MÉMOIRE DE LA NUEVE JUSQU’À NOS JOURS, L’OUVRAGE NE SERA DISPONIBLE QUE DÉBUT DÉCEMBRE (contrairement à ce qui est annoncé sur l’affiche, novembre)
P.-S : VOUS POUVEZ ENVOYER VOTRE COMMANDE À L’ADRESSE DE L’ASSOCIATION
24 AOÛT 1944
22 RUE MÉLINGUE
75019 PARIS