Communiqué de l’Association pour le Souvenir de l’Exil républicain Espagnol en France ASEREF

Liberté !

La sentence digne des heures les plus sombres du franquisme est tombée ce lundi 14 octobre à Madrid : entre 9 ans et 13 ans de prison pour sédition et désobéissance pour des élus et représentants associatifs catalans. Deux ans après la tenue du referendum jugé illégal par le pouvoir central du 1er octobre 2017. Juste pour avoir décidé de consulter démocratiquement la population.

L’Association pour le Souvenir de l’Exil Républicain Espagnol en France (ASEREF) une fois de plus dénonce l’escalade des nostalgiques du franquisme qui veulent opposer les peuples d’Espagne entre eux. L’attitude du gouvernement espagnol demandant dans cette situation le soutien des partis fidèles à la constitution démontre à quel point cette soi-disant transition démocratique après Franco ne l’a jamais été.

Il faut sortir de ce carcan qui ne vise qu’à étouffer toute velléité de recherche de la vérité historique.

Ce qui se passe aujourd’hui est d’une extrême gravité, Franco et ses crimes jouissent toujours d’une impunité indécente.

Aujourd’hui Il est question d’exhumer Franco de son Mausolée mais c’est une sinistre farce, le franquisme est encore installé en Espagne avec un Roi qui veille sur cet indigne patrimoine et avec des gouvernements qui se succèdent et qui pactisent les uns après les autres avec cette indignité.

Il faut exiger la libération des prisonniers politiques catalans même si on peut ne pas être d’accord avec leurs idées. Nous devons lutter pour qu’ils puissent les exprimer.

ASEREF appelle à participer à toutes les manifestations en France et en Espagne qui exigent leur libération.

Eloi Martinez Président d’ASEREF

14 octobre 2019

 

 

 

ENTERRAR Y CALLAR

« RETIRADA 37 » VOUS INVITE AU DÉBAT SUR LES BÉBÉS VOLÉS

SAMEDI 19 OCTOBRE

De 14 h à 18 h Salle de la Médaille à St Pierre des Corps

Avec la participation de ANNA LOPEZ LUNA

(auteur de)

ENTERRAR Y CALLAR

(Enterrer et Taire)

Le titre d’une gravure de Francisco Goya pour un film qui ouvre sur le paysage inquiétant d’une Espagne.

Car ce qui se révèle ne procède pas seulement d’un passé qui peut être tenu dans une distance qui rassure, mais continue de servir le présent : le vol des nouveaux nés dans les maternités.

Abus de pouvoir médical, contrôle religieux, corruption institutionnalisée, mépris de l’autre :

Ces mots et ces sentiments résonnent d’une parole à l’autre et dévoilent des procédés qui ont été perpétrés pendant la dictature franquiste et qui ont continué dans la démocratie.
Une série d’entretiens recueillie dans toute l’Espagne :

Des mères, pères, enfants, l’un après l’autre, déposent leurs histoires enfouies sous terre.

Alors, la parole, dans l’espace du film, commence à penser et se révolter contre le vide juridique qui les étouffe.

Ce vide toujours actif s’emmêle à une situation de l’Espagne contemporaine: l’impunité des crimes, la corruption de l’état, la spoliation du système social et le durcissement d’une morale sexuelle de droite. Contre l’humiliation sourde, les personnes se tiennent là, fragiles mais pourtant l’une à côté de l’autre dans le cadre de l’écran.

Et c’est par le lien de l’écoute que le film propose l’affrontement du cynisme et de son autorité.