-Retirada 37, comme plusieurs autres associations a souhaité transmettre la pétition » Vérité, Justice, Réparation « . Toutes les personnes étant d’accord avec cette démarche peuvent la signer et la faire signer autour d’eux.
Cette initiative existe depuis plusieurs années et toutes les signatures sont adressées aux autorités espagnoles.
Merci de transmettre les documents à Mme Carino Lopez Mar-y-Luz 12 Les Briquions 37600 FERRIERE sur BEAULIEU jusqu’ à la date limite du 15 Décembre.
« VERITE, JUSTICE, REPARATION »
Pour que soient reconnus, jugés et condamnés les crimes du franquisme.
Il y a quatre vingt un ans, un groupe de généraux factieux, alliés aux financiers, gros industriels et grands propriétaires terriens et soutenus par les dictatures nazie, fasciste et salazariste, se soulevait contre la Seconde République espagnole, pouvoir légitime, démocratiquement élu et espoir de tout un peuple.
Au terme de trois années d’une guerre impitoyable, le général Franco établissait un régime dictatorial qui devait durer trente six ans.
Certes, depuis 1978, la démocratie a été rétablie en Espagne. Mais quarante deux ans après la mort de Franco, les crimes du franquisme restent encore impunis grâce à des artifices légaux tels que la loi d’amnistie d’octobre 1977 (adoptée pendant la période dite de « transition ») qui protège juridiquement les responsables du régime franquiste de la commission de crimes contre l’humanité. En 2007, ce cadre d’impunité était complété par la « loi sur la mémoire historique » qui n’accordait que le droit à la mémoire individuelle et familiale mais non la reconnaissance par l’Etat des crimes de la dictature.
Les crimes commis contre des populations civiles par le franquisme (régime qualifié de « fasciste » par l’assemblée générale de l’O.N.U. dans sa résolution n° 39 du 12 décembre 1946) sont historiquement et juridiquement incontestables :
– on estime qu’entre 130 000 et 150 000 républicains espagnols ont été assassinés entre 1936 et 1945;
– des dizaines de milliers d’autres, hommes et femmes, parfois des enfants, ont connu les camps de concentration, la prison, les humiliations, la torture, les travaux forcés, la mort;
– jusque dans les années 1970, des dizaines de milliers d’enfants ont été volés à leurs mères pour être remis à des familles franquistes;
– il reste encore, à ce jour, plus de 115 000 républicains dans des milliers de fosses communes, pour beaucoup encore non identifiées.
Jusqu’aux derniers mois de la dictature, des opposants au régime ont été garrotés, exécutés.
En dépit des efforts d’un juge espagnol, Baltazar Garzon, pour faire reconnaître ces crimes comme des crimes contre l’humanité, les gouvernements et la justice espagnols n’ont rien fait pour qu’ils soient jugés et condamnés et le juge a été démis de ses fonctions.
Des familles espagnoles ont dû faire appel à la justice argentine afin que des procès puissent être ouverts contre d’anciens responsables franquistes.
En accord avec les associations espagnoles qui luttent pour que ces crimes soient reconnus et jugés et au nom des citoyens français qui ont eu un proche assassiné par le régime franquiste ( familles des Brigadistes internationaux et d’exilés espagnols), les soussignés réclament :
* l’abrogation de la loi d’amnistie de 1977 dans les alinéas qui permettent l’impunité des crimes franquistes;
* la ratification de la « Convention sur l’imprescriptibilité des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité »;
* la création d’une Commission de la Vérité sur les crimes du franquisme auprès du Parlement espagnol;
* la localisation et la judiciarisation de toutes les fosses communes du franquisme, déclarant par la loi la responsabilité directe et inéluctable de l’Etat espagnol en ce qui concerne leur exhumation;
* la reconnaissance comme un problème d’Etat du vol massif et systématique de bébés , pendant des décennies et sur tout le territoire espagnol depuis 1936, la poursuite et le jugement des personnes coupables de ce crime qui doit être considéré comme un crime contre l’humanité;
* le retrait de la symbolique franquiste des espaces publics et privés et l’annulation des commémorations et des titres de reconnaissance aux personnes liées au régime franquiste en application de l’article 15 alinéa 1 de la loi de la mémoire historique du 26 décembre 2007.
Afin que »VERITE, JUSTICE, REPARATION »soient faites.
« L’avenir ne peut se construire en tournant le dos au passé ».
Nom
Prénom
Adresse
Signature