L’association Retirada37, fidèle aux valeurs des Républicains espagnols exilés, combattant pour la justice sociale, l’égalité entre hommes et femmes, le droit à l’éducation et à la santé, pour une République sociale, s’inquiète des dérives autoritaires du gouvernement espagnol à l’égard de responsables politiques catalans. Elle dénonce les incarcérations prononcées à leur encontre. Les institutions judiciaires, « Tribunal Supremo » et « Audiencia nacional » sont des vestiges du franquisme qui se sont déjà distingués en destituant le juge Garzon qui voulait faire juger les crimes du franquisme, impunis jusqu’alors. Cette inégalité de traitement est inacceptable !
Le développement des politiques sécuritaires particulièrement en France et en Espagne, la montée de l’influence de groupes fascistes en Europe ne peut que nous alerter sur les dangers qui planent sur ces pays.
La complaisance du gouvernement français à l’égard du gouvernement espagnol pour son non respect de la démocratie ne peut que nous rappeler celle adoptée par les gouvernements français de 1936 à 1939 laissant la jeune République espagnole se faire étrangler par Franco assisté d’Hitler et de Mussolini.
L’avenir de la Catalogne comme celui de l’Espagne toute entière n’appartient qu’aux Catalans et aux Espagnols eux-mêmes et nous ne souhaitons pas nous immiscer dans leurs affaires intérieures.
Avec l’association Retirada37, comme d’autres associations l’ont déjà fait, nous souhaitons nous exprimer par rapport au non respect de la démocratie. Nous n’acceptons pas les atteintes aux droits de l’Homme, aux libertés fondamentales et demandons la libération immédiate de toutes les personnes poursuivies et la fin des violences policières envers le peuple catalan.
RETIRADA37, le 28 mars 2018