Archives de catégorie : Actualités

Deux ouvrages autour de la maternité d’Elne (66)

 

1939. La Retirada pousse sur les routes de France les Républicains espagnols fuyant la dictature de Franco. Parquées dans des camps de concentration tels qu’on les appelait alors notamment dans les Pyrénées-Orientales, de nombreuses femmes internées accouchent dans des conditions terribles. Une maternité créée par l’institutrice Elisabeth Eidenbez, collaboratrice du Secours suisse aux enfants, leur vient en aide, installée dans le château d’En Bardou. Elle accueillera de nombreuses femmes pendant la Seconde Guerre mondiale, espagnoles, juives, françaises, tziganes, d’au moins quinze nationalités différentes. Entre 1939 et 1944, près de 600 enfants voient le jour dans cet havre de paix au milieu d’un océan de souffrances. Oubliée jusqu’au milieu des années 1990, la Maternité est restaurée et acquise par la ville d’Elne en 2005. Protégée depuis 2012 comme monument historique, elle est aujourd’hui un lieu permanent de mémoire. C’est en partant de cette histoire longtemps méconnue, que ce numéro spécial de la revue Exils et migrations ibériques associé à la revue Riveneuve Continents explore l’action humanitaire menée notamment en direction des enfants victimes des conflits, depuis la guerre d’Espagne jusqu’à nos jours.

Geneviève Dreyfus-Armand et Rose Duroux (coordination), Autour de la maternité d’Elne : L’action humanitaire de la guerre d’Espagne à nos jours, éd. Riveneuve, collection Riveneuve Continents n°20, 2016, 292 p. Numéro spécial de Exils et migrations ibériques au XXe siècle (n°7 nouvelle série)

 

En espagnol :

La maternidad de Elna es el testimonio emocionante de unas mujeres que, estando a punto de dar a luz, fueron rescatadas de los campos de concentración republicanos de Sant Cebrià de Rosselló, Argelers y Ribesaltes, donde vivían en lamentables condiciones, y fueron acogidas en una maternidad que fundó la maestra suiza Elisabeth Eidenbenz. Allí pudieron ver nacer y alimentar a sus bebés en condiciones excepcionales. La maternidad de Elna es pues la heroica historia de una mujer que salvó a 597 recién nacidos de una muerte segura.
«Había una madre que no tenía leche y el niño lloraba de hambre día y noche. Cuando se agotaba de tanto llorar, se dormía y ella le daba calor con su erpo.
Cuando salía el sol, enterraba al bebé en la arena hasta que le dejaba fuera sólo la cabecita. La arena le servía de manta. Pero al cabo de unos días el niño se murió de frío y de hambre. Yo estaba embarazada y con sólo pensar que mi hijo nacería en aquel infierno me desesperaba.»

Montellá Assumpta, La maternidad d’Elna, La historia de la mujer que salvó la vida a 597 niños, Badalona, Ara Llibres, 2006, 167 p. Une 3è édition en 2013.

 

Rappel : le très bon article d’Alice sur la maternité (site Retirada 37).

Maternité suisse d’Elne (66) : la mémoire retrouvée

Auch : Exposition historique : «Ces affiches étaient autant de cris des Républicains espagnols»

Pendant un mois au moins, le centre culturel espagnol expose «une iconographie» de la guerre d’Espagne. Avec notamment beaucoup d’affiches murales

Pendant la révolution espagnole, de 1936 à 1939, plus de 2000 affiches ont été conçues. Et toutes imprimées en grand nombre de 3 000 à 10 000 exemplaireschacune, ajoutent Rafaël Ramirez, Jean-Louis Moreau -Muñoz et Maryse Danos qui avec beaucoup d’autres «socios» du centre culturel espagnol, ont contribué à la réalisation de cette exposition consacrée à l’iconographie de cette période qui ne put empêcher l’avènement du Franquisme. Et avec lui, -«car sous Franco, la République a été cachée, interdite, tue» rappelle Rafaël Ramirez qui préside le centre culturel-, la production d’affiches a cessé. Il faudra attendre la mort de Franco en 1975 pour que réapparaissent les affiches d’époque et que renaisse une culture de l’affiche sociale en Espagne. «Ces affiches étaient des cris collés sur les murs dénonçant les crimes fascistes, valorisant l’œuvre sociale et culturelle du peuple espagnol pour la liberté et l’égalité». Le centre culturel espagnol en expose 7 collées à ses murs sans compter toutes celles, environ 250, scannées et projetées sur grand écran. Mais l’iconographie de cette période, c’est aussi le «Guernica» et des dessins de Picasso dont des répliques sont exposées, un calendrier républicain, le carnet de 32 aquarelles de Sim qui était le pseudo de Rey Vila, la collection en 5 volumes des livres de Georges Soria, correspondant de guerre en Espagne pour le journal «Combat», des dessins d’André Masson, des photos, des timbres, des cartes postales également… «Autant de modes d’iconographies pour participer à la lutte, pour défendre et promouvoir la République». Parmi ses affiches, l’espadrille qui écrase une croix gammée ou encore celle qui clame que défendre Madrid c’est défendre… la Catalogne.

Une chronologie de la guerre, divers autres documents et objets (dont la chemise phalangiste d’une gamine) ajoutent à la qualité de cette exposition qui se visite sur fond sonore. Avec «Ay, Carmela !» entre autres chants révolutionnaires.


170 familles adhérentes..

L’exposition consacrée à l’iconographie de la guerre d’Espagne, ouverte à tous, sera visible le vendredi et le samedi durant un mois. De nombreux scolaires vont la visiter aussi. Le centre culturel espagnol qui compte 170 familles adhérentes, organise de nombreuses animations, conférences, expositions, ateliers, durant toute l’année. Tout un chacun peut y adhérer sans conditions particulières même s’il est préférable d’être sensible à la culture et à l’art de vivre espagnol. Art de vivre qui s’exprime notamment chaque vendredi soir, autour du bar, en toute convivialité.
Source :

http://www.ladepeche.fr/article/2017/01/16/2497037-ces-affiches-etaient-autant-de-cris-des-republicains-espagnols.html#q5P7FpDvWJJj1jvh.99

El caminar hacia el último viaje (Le chemin vers le dernier voyage)

Toujours à propos d’António MACHADO : un petit livre  qui relate le dernier voyage de Don Antonio MACHADO, de Madrid à Collioure où il décèdera.

Antonio MACHADO. Le chemin vers le dernier voyage. De Monique ALONSO et António TELLO. Edition bilingue français/castillan. Editions Mare Nostrum Perpignan.

 

 

Collioure : Journée d’hommage à Antonio Machado le 19 février 2017

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Le grand poète Antonio Machado nous quittait – quittait à jamais sa terre natale  – le 22 février 1939 .  Mort symbolisant celle de la République. Mais notre République est un Phénix, l’histoire le prouvera.

« Adiós madre » furent ses dernières paroles.

Dans sa chambre de l’hôtel Bougnol-Quintana.

Y cuando llegue el día del último viaje,
y esté al partir la nave que nunca ha de tornar,
me encontraréis a bordo ligero de equipaje,
casi desnudo, como los hijos de la mar.

 

 

Source : http://ffreee-retirada.blogspot.fr/2017/01/hommage-antonio-machado.html

 

Crédit photo :

http://De href= »//commons.wikimedia.org/wiki/User:Quinok » title= »User:Quinok »>Quinok – Trabajo propio, CC BY-SA 4.0, Enlace

Journée commémorative le 5 février 2017 en Occitanie.

FFREEE  –  Fils et Filles de Républicains Espagnols et Enfants de l’Exode organise une journée commémorative

Le 5 février va désormais s’inscrire dans l’histoire puisque enfin en Catalogne, le 5 février devient la journée nationale de l’exil et de la déportation. Les personnes qui seraient intéressées pour participer aux manifestations à la Jonquera, la Vajol, Argelès doivent nous contacter par mail ou téléphone pour réserver une place dans le bus qui partira d’Argelès sur Mer le matin et nous ramènera l’après midi pour apposer une plaque au monolithe de la plage.

(pour vous inscrire au voyage 04.68.95.85.03 ou ffreee.retirada@gmail.com)

Source : http://ffreee-retirada.blogspot.fr/2017/01/5-fevrier-2017.html

Journée d’études « Les mots de l’exil dans l’Europe du XIXe siècle » 19 janvier 2017, Musée national de l’histoire de l’immigration

 

mots-exil-2017

Cette journée d’études a pour but d’analyser le vocabulaire européen de l’exil au XIXe siècle, s’appuyant sur l’hypothèse selon laquelle les statuts des exilés et réfugiés ne sauraient être compris sans une prise en compte des termes par lesquels ils étaient alors désignés. La rencontre se propose également de comparer les pratiques administratives et judiciaires mises en œuvre par les États d’accueil à leur égard, en s’intéressant à la circulation des modes de désignation, de surveillance et de contention de ces étrangers. Une session éclairera enfin les représentations contrastées des exilés et réfugiés dans l’Europe du XIXe siècle, saisies à travers débats parlementaires, littérature et chansons.

Journée d’études « Les mots de l’exil dans l’Europe du XIXe siècle » 19 janvier 2017, Musée national de l’histoire de l’immigration