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Un exemple de résilience personnelle

Un exemple de résilience

Suite à la réunion un peu chaotique du 10 mars dernier  sur mémoire et résilience, avec Mme Nègre, j’ai eu besoin de faire le point et notamment d’essayer de répondre à la question de l’intervenante sur quelques-unes des façons de parvenir à ce que je nommais jusqu’alors la « cicatrisation de la mémoire » (ou cicatrisation mémorielle).

Quelques mots de présentation. Je suis née en France, à la fin des années quarante et suis la fille d’un Espagnol originaire d’un petit bled de la province d’Albacete. Il est parti se battre à 17 ans, est devenu communiste au front. Puis Retirada, Camp d’Argelès, renforcement de la ligne Maginot, arrestation et envoi pour  4, 5 ans au camp de  Mauthausen. Un père que j’ai admiré et même adoré.

Pour suivre sa volonté de grand admirateur de l’URSS, je fais des études de russe, et voilà qu’un beau jour, en fac, le programme de littérature m’oblige à lire Une journée d’Ivan Denissovitch d’Alexandre Soljenitsyne et je découvre l’existence des camps de concentration en URSS. Mon père, dans un premier temps, nie leur existence, puis, poussé dans ses retranchements, finit par l’admettre et même l’approuver, disant que si le communisme avait triomphé en Espagne, il aurait été, lui, parfaitement d’accord pour envoyer ses « ennemis » (notion très élastique, car, certains jours, les anars étaient désignés par lui comme des agents de la CIA !) se rééduquer en camp. On se dispute moult fois et on finit par ne plus se voir qu’épisodiquement. Quelque chose s’est irrémédiablement, brisé en nous. Mes rêves de communisme en Espagne et sur la terre entière en sont aussi totalement ébranlés.

Voilà ce qui a été mon grand traumatisme : « mon père, ce héros au sourire si doux » est un affreux menteur, il m’a fait croire à une sorte de paradis sur terre, or ce paradis est un enfer ! Et comment cet homme qui a souffert durant tant d’années, loin d’être porté à la compassion pour autrui, peut-il souhaiter à ses ennemis ce qu’il a vécu de pire ? C’est inhumain

Vous voyez que je ne suis pas dans ce cas de figure évoqué à un moment par Mme Nègre : celui  d’une 2ème génération qui subit. Mais dans cet autre cas où, héritant des qualités de mon père comme le questionnement et la contestation, j’ai aussi retourné ses armes contre lui. Dans le même temps, et grâce à sa foi dans l’école (« el saber no ocupa lugar », nous répétait-il, le savoir ne prend pas de place), je me suis correctement intégrée à la société française, tout préservant la conscience d’une double appartenance.

Je crois pouvoir distinguer trois principaux jalons qui ont marqué ma « résilience ». Ces jalons ne sont pas que le fruit de ma volonté pour tenter de surmonter mon traumatisme. Ils ont aussi existé grâce à plusieurs hasards offerts par la vie. Mais l’essentiel pour moi a été de  trouver des mots de plus en plus riches et de plus en plus personnels pour formuler ce traumatisme.

  • La résilience grâce à des sortes de « pères de substitution »

J’en vois deux :

L’un s’appelle Fiodor Bilenko. Il est ukrainien.

Après  la mort de Staline, la correspondance avec l’Occident est moins sévèrement contrôlée, et un Ukrainien qui a été déporté à Mauthausen veut courageusement renouer avec ses meilleurs amis espagnols du camp, du moins de façon épistolaire. Il écrit en russe à un ami de mon père et moi, l’étudiante de russe, je traduis, puis je corresponds directement avec Fiodor. Bien sûr, il raconte ses souvenirs affreux du camp nazi, mais je découvre aussi grâce à cette correspondance, et fais découvrir à quelques amis espagnols la vie très dure de cet homme et la terrible réalité soviétique, particulièrement en Ukraine, pendant la collectivisation forcée des campagnes à partir de 1928 et durant une de ses conséquences, l’atroce famine de 1932-1933 (je creuserai la question et apprendrai qu’elle a fait plus de 5 millions de victimes). Quel choc après les lectures sur la vie radieuse des ouvriers et paysans d’Etudes soviétiques à laquelle ma famille est abonnée ! Fiodor décrit tout cela à mots couverts, je comprends aussi qu’il a encore peur de la censure. Plus tard, quand Soljenitsyne lancera un appel pour recueillir des souvenirs et Mémoires, je photocopierai pour lui les lettres les plus intéressantes de Fiodor. J’ai rencontré Fiodor à Kiev, une grand amitié nous a liés, et transmettre ce qu’il m’a appris m’a fait du bien.

Ce père de substitution était socialement proche de mon père par ses origines paysannes. Il était devenu mineur, puis technicien des mines (et mon père simple tailleur, puis chef d’atelier).

 

Mon autre père de substitution n’en était pas trop éloigné non plus par certains points : déporté, comme lui, mais à Buchenwald, membre du parti communiste comme lui, mais au comité central. Il était en outre doté d’un grand talent d’écriture. Je veux parler de Jorge Semprun. A un moment, il avait été vivement question de sa visite chez nous, car il devait venir discuter afin de rédiger la préface du bouquin que mon père et un groupe de ses camarades écrivaient sur le camp de Mauthausen. Ce livre est paru et s’intitule Le Triangle bleu (Gallimard, collection Témoins, 1969). L’année de parution peut sembler bien tardive, mais il faut savoir (et je l’ai appris aussi à l’occasion de mes études) que sous  Staline, et donc dans les autres partis communistes staliniens, revenir de camp paraissait suspect : comment ? on n’était-on pas mort en luttant contre les nazis ? Cette survie était-sans doute due à une collaboration ! Bien des fois, les prisonniers soviétiques des camps nazis ont enchaîné en rentrant en URSS camp nazi et  Goulag. Les communistes espagnols, eux, n’ont pas du tout été accueillis en héros, à leur retour de camp, ils ont été victimes d’un certain ostracisme. La rédaction autorisée du Triangle bleu était donc une forme de reconnaissance de leur probité et de leur fidélité à leurs idéaux. Et c’est pourquoi le livre veut montrer patte blanche et insiste beaucoup sur la constitution rapide à Mauthausen de groupes communistes tentant par tous les moyens de lutter contre les bourreaux nazis. Le livre sera  préfacé par Pierre Daix (déporté lui aussi à Mauthausen) et non par Semprun, exclu entre temps du PCE. Et l’interdit, évidemment, intrigue, pousse les jeunes à la curiosité ! La lecture de l’exclu a été très importante pour moi. Son Quel beau dimanche, qui se déroule à Buchenwald, avec ces mots justes et percutants, sa vision complexe et non mythifiée du camp et de l’organisation communiste dans le camp, est devenu en quelque sorte pour moi l’antidote du Triangle bleu. Ensuite, j’ai poursuivi mes lectures de cet écrivain, très intéressée notamment par sa connaissance interne du PCE. Et cela a motivé en partie mon propre désengagement des Jeunesses communistes espagnoles dont je faisais partie à Paris depuis l’âge de 15 ans.

Oui, la lecture de la littérature permet la résilience. On trouver en elle des héros auxquels on se raccroche, auxquels on s’identifie même. Car vivre sans plus croire en rien serait vraiment trop insupportable.

 

  • Résilience par l’action militante

Mon père était un militant, un lutteur, j’en conviens, et je suis bien consciente qu’il m’a transmis ce désir de se battre. Mais pas pour un idéal que de plus en plus, par mon échange épistolaire, par mes lectures,  je découvrais meurtrier. Est apparue pour moi (dans les années 80) la nécessité  d’un nouvel engagement.  Et nous avons choisi avec mon mari d’adhérer  à Amnesty International. Tandis que certaines personnes de notre groupe s’occupaient de prisonniers d’Amérique latine, nous nous sommes chargés du dossier  d’un Soviétique, prisonnier à cause de sa foi (cas fréquent pour les croyants  actifs en URSS). Il s’agissait d’un pentecôtiste. Mon père était d’un anticléricalisme primaire, il racontait notamment avec jubilation comment  les anarchistes mettaient le feu aux églises pendant la guerre civile ! Je reconnais que, comme pour évacuer le sentiment de culpabilité que cela avait créé en moi (dans l’incendie, il devait bien y avoir des paroissiens et des prêtres ?), ça m’a donné une forme d’apaisement de défendre un croyant, un « zek » (déporté d’un camp) dans la « patrie du socialisme triomphant ».

Autre acte de militantisme, à l’époque post-brejnévienne : la traduction régulière pour une revue (Les Cahiers du Samizdat) de ce que Soljenitsyne appelle des « voix sous les décombres ». Le Samizdat, ce sont des  publications circulant sous le manteau  en URSS : des témoignages par les personnes concernées ou proches sur la justice répressive, les internements psychiatriques, les camps de travail, les entraves au libre déplacement, à la liberté religieuse, aux mouvements nationaux, etc.

  • Résilience enfin grâce au passionnant travail de thèse de sociologie politique de mon mari

Jean-Marc Négrignat, mon mari, a effectué ses recherches sur la séduction de l’idéologie communiste et sur les processus d’adhésion, de remodelage de la personnalité, puis de désengagement vécus et analysés par certains écrivains, notamment par Arthur Koestler, Ignacio Silone et Eugen Löbel, dans leurs autobiographies. Quand il est prématurément décédé, j’ai fait une relecture approfondie et un certain remaniement de sa thèse pour qu’elle soit publiée et lisible par un plus grand nombre. Je crois me réapproprier en un certain sens ce travail, puis faire éditer Avoir été communiste (Editions des Archives contemporaines, que je peux vous prêter !) m’a fait surmonter vraiment le traumatisme profond de ma désillusion vis-à vis de mon père et du communisme.

J’ai parachevé, pour ainsi dire, cette époque en visitant très tardivement, au milieu des années 2000, le camp de Mauthausen (et j’en éprouve, là encore, de la culpabilité, car je ne l’ai pas fait avec lui). J’ai vu avec une intense émotion le lieu de son calvaire. Je me suis réconciliée, des années après sa mort, il est vrai, avec lui. Aujourd’hui, sa riche personnalité me semble déborder le cadre rigide de l’idéologie. Et je crois à nouveau le comprendre. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que notre haine était à la mesure de notre amour. Et, comme dirait le titre d’un film italien, « Nous nous sommes tant aimés ! ». Et ça, personne ne peut me l’enlever. « ¡Que me quiten lo bailado! », s’exclamait souvent Santiago Bonaque Martinez.

 

Calculez maintenant le nombre d’années que peut prendre chez un individu cette fameuse cicatrisation de la mémoire !

Mais  « el saber no ocupa lugar », et j’ajouterai : Gracias a la vida ! Je lui suis reconnaissante que, par le biais de cette terrible guerre civile espagnole, des univers se soient ouverts à moi.

 

Maria-Luisa Bonaque

 

(Tours, le 12 Mars 2017)

Boris Cyrulnik : la résilience ou comment surmonter les traumatismes mémoriels

W ou le souvenir d’enfance… Etrange autobiographie que celle de Georges PEREC par son titre mais aussi par les premières lignes par laquelle elle commence : « Je n’ai pas de souvenirs d’enfance. Jusqu’à ma douzième année à peu près, mon histoire tient en quelques lignes : j’ai perdu mon père à quatre ans, ma mère à six ; j’ai passé la guerre dans diverses pensions de Villard-de-Lans. En 1945, la sœur de mon père et son mari m’adoptèrent. […]

« Je n’ai pas de souvenirs d’enfance » : je posais cette affirmation avec assurance, avec presque une sorte de défi. L’on n’avait pas à m’interroger sur cette question. Elle n’était pas à mon programme. J’en étais dispensé : une autre histoire, la Grande, l’Histoire avec sa grande hache, avait déjà répondu à ma place : la guerre, les camps. »

L’enfance de Georges Perec, comme celle de Boris Cyrulnik, a côtoyé l’horreur des camps avec la perte irrémédiable des parents et les premières années vécues dans une France en guerre où l’on traquait les Juifs. Se protéger de la mémoire pour ne pas souffrir.

En effet, comment survivre, comment continuer à vivre, comment vivre avec une mémoire à ce point douloureuse ? Boris Cyrulnik n’aura de cesse de chercher la réponse à cette terrible question.

Boris Cyrulnik

Boris Cyrulnik est né à Bordeaux le 26 juillet 1937 où ses parents, Juifs venus pour sa mère de Pologne et d’Ukraine pour son père, s’étaient installés dans les années 30. Les parents de Boris Cyrulnik sont arrêtés en 1942, déportés à Auschwitz d’où ils ne reviendront pas. Pour lui éviter le pire, ils avaient placé leur fils en pension. Boris Cyrulnik va être alors pendant toute la guerre un enfant traqué, caché, placé au hasard des événements en famille d’accueil ou en orphelinat, dénoncé, sauvé… Une enfance chaotique… Une enfance massacrée… Il est difficile de faire le récit de cette enfance car bien des pistes sont brouillées, voire contradictoires, et elles le sont de par Boris Cyrulnik lui-même. Au sein de tant de malheurs, la mémoire ne saurait être objective, reconstitution rigoureusement historique des faits vécus, elle s’aménage des refuges pour survivre au présent. Elle est la représentation de la vérité de celui qui se souvient, rien d’autre. Dans la même situation, Georges Perce écrivait froidement : « Je n’ai pas de souvenirs d’enfance… ».

De toute façon mon propos n’est pas de me livrer à un énième récit des souffrances des enfants juifs pendant la guerre d’autant que Boris Cyrulnik a lui-même  écrit un livre aux résonnances très intimes – j’évite volontairement d’utiliser le terme d’autobiographie – dont le titre est : « Sauve-toi, la vie t’appelle ! ».

Boris Cyrulnik est devenu un neuropsychiatre et psychanalyste internationalement connu et reconnu, notamment pour avoir développé et rendu accessible le concept de « résilience ». Il a aussi bien d’autres cordes à son arc que je n’évoquerai pas dans cet article car je m’en tiendrai au thème de la résilience. Il a souvent déclaré que c’était l’expérience traumatisante qu’il avait vécue enfant qui l’avait conduit  à devenir psychiatre.

Les années d’après-guerre furent difficiles pour lui. Il écrit à ce sujet : « Pendant les années d’après-guerre, je n’ai eu le choix qu’entre l’hébétude et le charivari. Par bonheur, deux tuteurs de résilience se sont disposés autour de moi : la rencontre entre Dora et Emile et le mythe communiste. » Dora, la tante qui l’a élevée et Emile, l’ami… l’affection enfin ! Quant au mythe communiste, il en est très vite revenu même s’il y a « cru » durant son adolescence, une adolescence qui avait besoin de s’appuyer sur une croyance, quelle qu’elle fût !

Enfant il s’est senti en « agonie psychique » avec « une âme gelée » qui ne ressentait rien. Comment un enfant blessé par la vie comme l’a été Boris Cyrulnik, peut-il donc devenir un adulte épanoui ? C’est ce prodige-là que développe la résilience.

Qu’est-ce que la résilience ?

Si l’on cherche la définition du mot dans un dictionnaire, on peut lire la définition suivante : « Caractéristique mécanique définissant la résistance aux chocs d’un matériau ou la capacité de ce matériau à retrouver sa forme initiale après avoir été comprimé ou déformé». Au départ donc un terme qui appartient au domaine de la mécanique. Puis appliqué depuis, grâce aux travaux de Boris Cyrulnik, au domaine de la psychologie, le mot désigne la capacité de l’être humain à surmonter les traumatismes et à se développer en dépit des épreuves traumatisantes vécues dans le passé.

Ce mot a été utilisé pour la première fois en 1982 dans un sens métaphorique par une psychologue américaine, Emmy Werner, suite à des travaux qu’elle avait réalisés sur des enfants des rues à Hawaï… Elle avait découvert qu’un tiers des enfants qui avaient connu la drogue et le viol et qu’elle avait aidés des années auparavant avaient trouvé du travail et fondé une famille. Comment avaient-ils pu s’en sortir ?

C’est à partir des années 60 que Boris Cyrulnik s’est intéressé à la résilience à une époque où les scientifiques de l’âme considéraient qu’une personne blessée par la vie était irrémédiablement perdue. Or à partir de sa propre expérience, à partir aussi de cas concrets qu’il a pu rencontrer, il s’est interrogé sur les processus de récupération de soi que certains individus étaient capables de mettre en place. Pour lui et il sait de quoi il parle, l’expérience du malheur ne saurait condamner définitivement l’être humain et ce n’est pas parce que l’on a vécu le malheur (deuil, abandon, inceste, violence sexuelle, maladie, guerre…)  qu’on est détruit à jamais. La résilience est donc un vecteur d’espoir, une manière d’exorciser le malheur tout en sachant que la blessure est présente et le sera toujours, « c’est plus que résister, c’est aussi apprendre à vivre ! »  Le malheur n’est donc pas irrémédiable !

Dans un livre intitulé Les Vilains petits canards, Boris Cyrulnik analyse des cas de résilience célèbres : Maria Callas, petite fille grosse et laide, rejetée et mal aimée, née à New York de parents grecs immigrés… Barbara, violée par son père et poursuivie pendant la seconde guerre mondiale en raison de ses origines juives… Brassens le mauvais garçon révolté qui découvre la poésie et donne un sens à sa révolte… Mais à travers ces cas célèbres, c’est aussi de chaque individu que parle Boris Cyrulnik et ce qu’il veut faire entendre c’est que l’individu ne se réduit pas à un statut de victime et qu’aucune blessure n’est irréversible !

Selon Boris Cyrulnik, qu’est-ce qui empêche la résilience ?

–        La solitude affective

–        Le silence et la honte qui font que l’individu se replie sur lui-même

–        Le déni qui peut être un temps protecteur mais qui finit par l’empêcher d’affronter le traumatisme

Quels sont, toujours selon Boris Cyrulnik,  les facteurs qui favorisent la résilience ?

–        Les capacités de résilience interne qui remontent à des structures affectives anciennes et préverbales mises en place au tout début de la vie

–        Les tuteurs de résilience externes : la famille, l’école, l’entourage, la culture…

–        Le soutien que celui qui a subi un traumatisme peut recevoir

–        Le sens qu’il est capable de  donner à ce qui lui est arrivé

–        Les capacités de rêver et de créer

Si la blessure reste enfouie au fond de l’individu, si elle ne guérit jamais complètement, la souffrance n’est cependant pas une fatalité. Les processus de résilience existent qui permettent à un individu de se construire ou de se re-construire.  Dépasser le malheur pour trouver le bonheur, si fragile et imparfait soit-il.

Sauve-toi, la vie t’appelle !

 

 

 

 

Des dates à ne pas oublier ….

  • Mardi 4 avril : venue à Tours du groupe de poètes espagnols engagés éditeurs de la revue poétique « Fake » (à León), pour une lecture-spectacle (lecture de textes publiés dans la revue et intermèdes musicaux-guitare, saxophone, voix) au 3° étage de la B. U. Tanneurs, à Tours.
  • Jeudi 6 avril : soirée CNP au Studio « Les femmes dans luttes armées aujourd’hui », à 20 h (CNP, Osez le féminisme, Retirada 37). Documentaire « Femmes contre Daech »  de Pascale Bourgaux, débat avec Edouard Sill, historien.
  • Vendredi 31 mars :
  • Exposition de David Garcia « L’œuvre réformatrice de la seconde République espagnole, 1931-1936. Réalisations et héritages ». Salles Varennes et Walsort à Noizay, à partir de 14h.
  • Des collégiennes présentent leur film enquête sur les réfugiés espagnols de Noizay, à 19h au Collège Anatole France, Tours.
  • Autour des réfugiés espagnols de Noizay : présentation d’archives, enquête filmée « Sur les traces des réfugiés espagnols de Noizay », intervention de Retirada 37 et David Garcia, à 20 h salle Bernache à Noizay.
  • Samedi 10 juin : nuit du cinéma au Studio, de 18 h à l’aube.
  • Jeudi 22 juin : projection du film « Federica Montseny, l’indomptable » en présence du réalisateur Jean-Michel Rodrigo, à 20 h au Plessis, à La Riche.

Cathy FELIX : les écrivains et la mémoire

La guerre d’Espagne a été une guerre emblématique et des journalistes et des écrivains venus du monde entier se sont engagés aux côtés des Républicains contre le fascisme. Comment ces écrivains ont-ils contribué à forger la mémoire de la Guerre Civile pendant que la dictature muselait les écrivains en Espagne ? Après la mort de Franco, comment les écrivains espagnols ont-ils contribué au réveil d’une mémoire massacrée ?

CONFERENCE ECRIVAINS ET MEMOIRE

Bibliographie autour de la 2° partie de la conférence « Littérature et Mémoire » par Samya

ESPAGNE

Compilations de témoignages de Tomasa Cuevas (Mujeres en la resistencia (1986), Cárcel de mujeres (1939-1945) (1985) Tomo 1, Cárcel de mujeres (1985) Tomo 2).

Romans Voix endormies (La Voz dormida) (2002) de Dulce Chacón; Les treize roses (Las Trece rosas) (2003) de Jesús Ferrero; Martina, la rosa número trece (2006) d’Angeles López

Pièce de théâtre La abuela Sol y las Trece Rosas (2008) de Maxi de Diego

Essai de Carlos Fonseca, Trece rosas rojas (2004)

CHILI

Témoignages de Luz Arce L’Enfer (El Infierno) et Marcia Alejandra Merino Mi verdad: más allá del horror, yo acuso (1993).

Romans Carne de perra, (2009) de Fátima Sime et La vida doble (2010) d’Arturo Fontaine

Pièces de théâtre Medusa (2010) de Ximena Carrera et Mina antipersonal (2013) de Claudia Di Girolamo.

Les livres dont les titres apparaissent en bleu ne sont pas traduits en français.