Histoire politique des femmes espagnoles

DOMINGO, Carmen, Histoire politique des femmes espagnoles, de la IIe République à la fin du franquisme. Rennes: Presses Universitaires de Rennes, 2008, 300 p.

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Ce livre retrace, depuis les premiers combats féminins et féministes du début du XXe siècle et jusqu’à la dissolution de la Section féminine en 1977, l’histoire des femmes qui, ayant voulu prendre part au combat politique, en ont connu les grandeurs et les avatars. Il est à la fois réflexion, galerie de portraits (illustrée de nombreuses photos) et de témoignages sur ce que fut cette lutte menée avec la détermination et l’enthousiasme de  femmes parfois très jeunes et qui ont souvent perdu la vie.

De la IIe république, qui voit éclore l’une des législations les plus avancées de l’Europe de ce temps, jusqu’à la fin de la dictature de Franco qui la balaya d’un revers de la main avec la brutalité que l’on sait et que ce livre évoque de façon détaillée, en passant par une effroyable guerre civile qui vit exploser une polarité que le contexte international ne fit qu’exacerber, c’est une partie majeure de l’histoire de l’Espagne du XXe siècle que cet ouvrage raconte. Mais c’est surtout une histoire vue par les femmes qui prirent part à ce long combat, gagné pour les unes, perdu pour les autres qui, du fond de leur prison ou de l’exil, surent toutefois entretenir la flamme de la liberté de conscience et de l’égalité des sexes.
On appréciera en fin d’ouvrage l’aperçu biographique d’une cinquantaine de ces femmes courageuses et engagées, connues et moins connues comme : Sara Berenguer, Clara Campoamor, Zenobia Camprubí, Concha Espina, Mika Etchebehere, Victoria Kent, Matilde Landa, María Teresa León, Low Mary, Federica Montseny, Constanza de la Mora, Margarita Nelken, Carlota O’Neil, Rosario Sánchez Mora « la dinamitera », Lucí Sánchez Saornil, María Zembrano, etc. mais aussi Pilar Jaraiz de Franco, Pilar Primo de Ribera…

Conférence à Argenton-sur Creuse : l’exil républicain en France

ARGENTON WP_20160116_002ARGENTON SUR CREUSE 001De la part de Mar-y-Luz CARINO LOPEZ

Dans le cadre de l’Université Populaire d’Argenton-sur-Creuse (UPAC, 69 rue Auclert Descottes, 36200 Argenton-sur-Creuse, courriel : upopargenton36@orange.fr), une conférence est organisée  avec la participation de Geneviève Dreyfus-Armand :  « L’exil républicain espagnol en France : de l’histoire à la mémoire ».

Cliquez sur l’image.

Entrée : 2 € pour les adhérents, 5 € pour les non adhérents.

Maternité suisse d’Elne (66) : la mémoire retrouvée

Maternité suisse photoDe la part d’Alice CHANIOUX

LA MEMOIRE RETROUVEE

Autour d’une exposition au Musée Terrus d’Elne (Pyrénées Orientales) « Un berceau d’humanité au cœur de l’inhumain », une belle histoire racontée : celle de la maternité Suisse d’Elne, installée dans le château d’En Bardou (vieille famille roussillonnaise).

Ce lieu a d’ailleurs été classé monument historique pour que personne n’oublie le combat d’une femme : Elisabeth EIDENBENZ, membre du secours Suisse aux enfants d’Espagne, elle sera l’âme et la cheville ouvrière de ce lieu de vie et d’espoir.

Le maire d’Elne, lui même petit fils de Républicains Espagnols, outré par la façon dont la France avait « accueilli » ces réfugiés qui fuyaient l’Espagne fasciste de Franco, les rescapés de la Retirada, disait que pour beaucoup, la seule chose qui leur soit arrivé de bien en France, c’était leur passage à Elne car « la Republica volvia la espalda a la Republica »  (la République – française – avait tournait le dos à la République – espagnole).

C’est   lui qui a remué «  ciel et terre » pour que ce lieu soit restauré et cette histoire connue.

En effet, entre 1939 et 1944, durant 5 ans, 600 enfants de mères Républicaines (principalement) sont nés dans cette maternité, mères extraites des camps de prisonniers du sud (Rivesaltes, Le Barcarès, Argelés, Saint Cyprien) où elles survivaient à grand peine. En plus de ces naissances, un millier de femmes et d’enfants seront ici accueillis, dans un îlot de paix, échappant ainsi à l’horreur !

Un film de Frédéric Goldbronn a retracé cette histoire en 2002.

On peut retrouver également sur Wikipédia   « Mémoria   del exilio »,   une émouvante interview d’Elisabeth (en espagnol) qui est décédée en 2011.

La Reine Sophie d’Espagne a d’ailleurs décoré le maire d’Elne (en l’absence de l’héroïne), au nom de son pays, la Région ( la Provencia )de Catalogne en a fait de même !

La restauration de ce lieu est quasiment terminée.

Les enfants d’Elisabeth s’y retrouvent déjà avec leurs descendants car Elisabeth EIDENBENZ avait pris soin de photographier chaque enfant pour que les mamans aient un souvenir. Elle donnait un prénom espagnol aux bébés de mamans juives pour qu’ils échappent à la Gestapo, cela a failli lui coûter la vie !

Pour en savoir plus :

http://www.ville-elne.fr/fr/information/71625/la-maternite-suisse

http://www.racontemoilhistoire.com/2015/09/20/elisabeth-eidenbenz-maternite-suisse/

 

……

101 ANS DE GUERRES IMPÉRIALISTES, ÇA SUFFIT !

Le 11 novembre prochain marquera les 97 ans de la fin de la Grande Boucherie de 14-18, commencée il y a 101 ans.

Les cérémonies officielles tenteront de nous faire oublier que cette guerre fut une monstruosité qui coûta la vie à 9 millions de personnes (et laissa autant d’invalides) pour répondre à des jeux d’alliances politiques et à des intérêts économiques.
Ce 11 novembre 2015, nous rendrons encore hommage aux militant-e-s internationalistes qui tentèrent de résister aux appels à « l’Union sacrée » à l’instar des mutins de 1917 qui le payèrent de leur vie.

Nous rappellerons également que 101 ans après, l’impérialisme reste le principal moteur des guerres en cours, et que les peuples en sont toujours victimes. Que ce soit le peuple d’Ukraine pris en tenaille entre les intérêts américains et russes, le peuple kurde massacré par les fascistes islamistes et du régime Turc sous le regard complice de l’OTAN, le peuple palestinien écrasé par le colonialisme israélien, ou tous les peuples du Moyen-Orient ou d’Afrique, dont les ressources sont régulièrement pillées sous couvert de guerres humanitaires trouvant leur justification dans des situations instables créées par les interventions militaires passées.

Le rassemblement sera ponctué d’interventions, et se terminera par un verre de l’amitié.
Guerre à la guerre. Fraternité entre les peuples !

RASSEMBLEMENT ANTI MILITARISTE, DEVANT LA FACULTÉ DES TANNEURS, TOURS, 10H, CE 11 NOVEMBRE 2015

Premiers signataires : SOLIDAIRES 37, Les Amis de Demain Le Grand Soir, RETIRADA 37, Alternative Libertaire 37, NPA 37, JC 37, PCOF 37, etc