Le Maquis en Catalogne (1939 – 1963)

De Jaume Serra i Fontelles

Catalogne – 1988

Catalan sous-titré en français

Un documentaire, en sept chapitres, qui traite de l’histoire du mouvement de guérilla antifranquiste en Catalogne, de la fin de la guerre civile jusqu’à sa fin dans les années 1960.

Ch. 1 : L’émergence du Maquis

Le 1er avril 1939, la guerre se termine par la victoire des forces franquistes. Quelques semaines auparavant, environ un demi-million de personnes avaient entamé le chemin de l’exil vers la France.
Mais beaucoup d’entre elles n’ont pas accepté la défaite. Certaines choisissent de continuer à se battre dans la résistance française contre l’occupation nazie, et d’autres s’infiltrent, au sud des Pyrénées, pour rejoindre les maquis catalans, dans les villes ou les campagnes, qui ont été actifs dès 1939.
Ces maquis se sont créés pour se défendre et résister contre une terrible répression qui a frappé toute la Catalogne pendant les premières années du régime franquiste.

Ch. 2 : L’invasion du Val d’Aran

La libération d’une grande partie de la France, à l’été 44, et la retraite des Allemands ont provoqué une euphorie chez les guérilleros et les réfugiés qui ont cru que les jours du franquisme étaient comptés.
C’est alors que la plateforme politique de l’UNE (Union nationale espagnole) du PCE, a commencé à préparer l’opération « Reconquête de l’Espagne » qui consistait à faire passer des Pyrénées basques aux Pyrénées catalanes huit ou dix mille guérilleros. La zone de pénétration la plus importante devait être le Val d’Aran.
De juin à septembre, l’état-major général de la guérilla a envoyé plusieurs groupes de l’autre côté des Pyrénées afin d’explorer le terrain et de savoir si la population était prête à soutenir le soulèvement armé contre le régime de Franco.

Ch. 3 : Essor et défaite du maquis urbain

Domènec Ibars, surnommé “El Rosset”, qui avait lutté en France à la tête de 35 résistants catalans, se trouvait par hasard à Hendaye. Quand il a appris, que ce jour-là aurait lieu la rencontre historique entre le “Caudillo” et le “Führer”, il a décidé de mener la première d’une série d’actions toujours occultées par le régime franquiste : les tentatives d’assassinats du général Franco.
Domènec Ibars, a attendu en vain son partenaire; il n’est jamais arrivé parce qu’il avait été détenu. La station était prise militairement. Déterminé à agir seul, armé de suffisamment d’explosifs pour tuer les deux dictateurs, « El Rosset » s’est dirigé vers la gare d’Hendaye. Malgré le contrôle militaire, il a réussi à passer un point de contrôle et à s’approcher du quai.
Mais il ne pouvait pas aller plus loin. Il a dû faire demi-tour, impuissant. De là où il était, il était impossible d’attaquer.

Chap. 4 : Marcellino Massana

Bien que la guérilla urbaine de Barcelone soit la plus connue, car elle concentrait ses actions sur la ville et ses alentours, il existait une importante activité de guérilla dans de nombreuses régions de Catalogne.
Le groupe du maquis rural le plus connu était celui de Marcel·lí Massana, alias “Pancho” dans le maquis. Dans la région du Bages et surtout du Berguedà et ses alentours, pendant plus de six ans, le groupe de Massana a tenu la dragée haute au régime franquiste.
Né à Berga le 3 octobre 1918, 8 rue du Révérend Huch, Marcel.li Massana était le plus jeune de trois frères. Il a perdu sa mère quand il avait sept jours. À cette époque, sa mère adoptive était Filomena Solé, « La dida », pour laquelle il a toujours eu une grande estime et pour laquelle il a pris le risque de lui rendre visite à de nombreuses reprises à Berga, pendant les années du Maquis.

Chap. 5 : José Luis Facerías

José Luis Facerias, plus connu sous le nom de « Face » ou « Petronio » par ses plus proches amis et compagnons, était, avec Quico Sabater, l’un des principaux représentants de la guérilla urbaine en Catalogne dans les années quarante et cinquante.
Il était physiquement un homme bien bâti, élégant, un vrai « Dandy ».
Homme d’action intrépide, il se distingue par son talent et sa lucidité exceptionnels, devenant l’un des plus compétents organisateurs du maquis libertaire urbain de l’époque. Il occupe bientôt des postes à responsabilité au sein du mouvement libertaire clandestin catalan.
Né à Barcelone le 6 janvier 1920, il adhère, en 1936, au syndicat du bois de la CNT et aux Jeunesses libertaires de Poble Sec (quartier de Barcelone).

Ch. 6 : Quico Sabaté Llopart

Fin décembre 1959, Quico Sabaté, avec quatre autres guérilleros, entame ce qui sera son dernier voyage. Bien qu’il connaisse l’échange d’informations entre les polices espagnole et française. Quico a traversé la frontière par Cuscoià. La Garde civile était stationnée sur tous les passages de la frontière par groupes de trois et de nombreuses patrouilles écumaient continuellement la région.
De 1945 à 1960, les groupes d’action de Quico Sabaté ont participé à de nombreuses actions : transport d’armes d’un côté des Pyrénées à l’autre, attentats politiques, hold-up et autres actes de propagande antifranquiste.

Ch. 7 : Ramón Vila « Caracremada ».

Ramón Vila Capdevila, également connu sous les noms de « Pasos Largos » ( Grands pas), « Caracremada » (Face brûlée) et « Capitaine Raymond » dans la résistance française, était l’un des guérilleros les plus remarquables du maquis catalan.
D’un courage personnel et d’une bravoure extraordinaires, il n’a jamais toléré le fascisme, qu’il a combattu jusqu’à la mort. L’autre chef de la guérilla du Bergadà, Marcelino Massana, a dit de lui : « Ramón était, sans aucun doute, le meilleur d’entre nous ».
C’était un homme grand, avec une grande force physique. Il avait un corps large, un visage énergique, des yeux vifs, un front large avec un air entre sauvage et timide. Il était simple et modeste, avec une grande agilité.
Né dans le petit village de Pequera, dans le Bergadà, en 1908, il était appelé « El Maroto », du nom de la ferme où il vivait.

Laisser un commentaire