Ballade de Pablo et de Karim

Il s’appelait Pablo, ne demandait qu’à vivre,
Rêvant sous le soleil d’un futur qui enivre.
Un beau matin d’avril, sur Guernica la basque,
Une vague de feu, gigantesque bourrasque,
Tout à coup s’abattit, imprévue et soudaine.
De grands oiseaux d’acier, aux couleurs de la haine,
Déversèrent l’horreur, la souffrance et la mort.
Pablo méritait-il un aussi triste sort ?

Ô vil fascisme qui tue
L’enfant courant dans la rue.
Ô vil fascisme assassin
Des beaux rêves du matin.

Il s’appelait Karim, ne demandait qu’à vivre
Rêvant sous le soleil d’un futur qui enivre.
Pour le crime accompli ce triste sept octobre,
Faut-il sur tout un peuple en rejeter l’opprobre ?
Détruire et massacrer, génocide voulu,
Détruisent pour toujours l’idée d’un peuple élu,
Fermement convaincu de n’avoir jamais tort.
Karim méritait-il un aussi triste sort ?

Ô vil fascisme qui tue
L’enfant courant dans la rue.
Ô vil fascisme assassin
Des beaux rêves du matin.

Ô toi, grand Picasso, n’as-tu pas trop dormi,
Toi qui as su montrer le cheval et son cri,
La mère et son enfant, par le fer massacrés,
Afin que ces martyrs ne soient pas oubliés ?
Il te faut aujourd’hui reprendre tes pinceaux,
Et décrire l’horreur de ces vastes tombeaux,
Que forment maintenant ces immenses gravats,
De ce qui fut hier la rebelle Gazah.

Ô vil fascisme qui tue
L’enfant courant dans la rue,
Ô vil fascisme assassin
Des beaux rêves du matin.

Jacques Ducol – Retirada 37 – Saint-Pierre-des-Corps

25/12/2023

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