Le 2 décembre 1969 le chanteur en exil donnait à l’Olympia un concert devenu légendaire, incarnation fervente de la résistance au franquisme. 50 ans plus tard et avant de ressusciter cette prestation le 24 janvier prochain au Casino de Paris, il revient sur cette histoire.
Né en 1934 à Valence, fils d’anarchiste, forcé par la guerre civile à s’exiler au pays basque puis à Perpignan, Paco Ibáñez débarque à Paris en 1952. Sa rencontre, quelques années plus tard avec Georges Brassens consacre sa révélation pour la poésie. Dès lors, il n’aura de cesse que de mettre en musique les plus grands poètes de langue espagnole (Rafael Alberti, Gabriel Celaya, Antonio Machado, Pablo Neruda, José Agustín Goytisolo etc).
Vivant à Aubervilliers, il fréquente de nombreux artistes espagnols ou latino-américains et publie deux albums en 1964 puis 1967.
En 1968, il assiste aux événements de mai à Paris et, profitant d’un assouplissement temporaire du régime espagnol, se produit pour la première fois en Catalogne et à Madrid. Pourtant début 1969, Franco resserre la vis et instaure l’état d’exception : contraint de retourner à Paris, Paco Ibáñez se produit cette année-là dans la cour de la Sorbonne puis à l’Olympia, au cours de deux soirées restées dans les mémoires en raison de la communion entre le chanteur et son public.
A l’occasion du concert qu’il donnera le 24 janvier prochain au Casino de Paris, recréation de la performance de l’Olympia (augmentée d’autres chansons) Juke-Box modifie sa formule habituelle et reçoit le chanteur espagnol pour une interview exceptionnelle.
Super ! Qu’est-ce que j’aimerais assister à un de ses concerts ! Bravo Paco et ses convictions !