Archives de catégorie : Actualités

Tours le 20 décembre A l’occasion de la Journée internationale des migrant·e·s Une journée d’arrêt, de lutte et de visibilité Une “Journée Sans Nous” : SI ON S’ARRÊTE, TOUT S’ARRÊTE !

Ensemble, faisons entendre nos voix et stoppons par une solidarité concrète vis-à-vis des minorités les plus exposées, la propagation des discours racistes relayés par les médias à la solde des capitalistes

Ce pays ne fonctionne pas sans immigré·es. Ce ne sont pas les personnes migrantes qui fragilisent le pays, mais les politiques menées, le racisme et les injustices.
A Tours le 20 décembre, aux côtés des travailleuses et travailleurs les plus précarisés — souvent sans papiers, invisibilisés, essentiels — nous marcherons dans les rues de la ville et procèderons à des arrêts « happening » pour rappeler une vérité simple :

« si on s’arrête, tout s’arrête !»

Avec ou sans papiers, immigré·e·s, enfants d’immigré·e·s, voisin·e·s, collègues, manifestant·e·s le 20 décembre, nous n’irons pas dans les commerces.

Rendez-vous : 14h30 – Place Anatole France

Parcours : Rue Nationale → Place Jean Jaurès → Gare (via rue de Bordeaux)

pour exiger :

L’abrogation de la loi Darmanin et de la circulaire Retailleau
L’égalité des droits : école, logement, santé, culture, travail
La régularisation des sans-papiers
La fermeture des centres de rétention (CRA)
La condamnation effective et systématique des discours racistes
La solidarité, l’égalité, la justice sociale, contre le racisme et le fascisme

A l’appel de : Table de Jeanne-Marie, RESF , UTOPIA 56, Collectif Jeunes Tours, Collectif Pas d’Enfants à La Rue, La CIMADE , LDH37, La P’tite Rouge, Collectif 37 notre santé en danger, chrétiens migrants, Greenpeace, FUIQP 37, Collectif soutien Palestine 37, FSU 37, SOLIDAIRES 37, Solidaires étudiant-e-s, PCOF 37, UCL 37, NPA 37, LFI37, Collectif soudanais, Retirada 37

​ En Espagne, le combat de Javier Moreno ​ pour faire éclater la vérité ​ sur les crimes de la dictature franquiste

Le militant espagnol Javier Moreno se bat pour faire exhumer les corps des 6 000 fosses communes disséminées aux quatre coins du pays et exiger la reconnaissance des crimes de la dictature franquiste. Une démarche entreprise pour rendre hommage à son grand-père anarchiste, fusillé dans la capitale pendant la guerre.

Publié le 4 décembre 2025
Madrid (Espagne), envoyé spécial Humanité.
Antoine Portoles

Le rendez-vous est fixé à quelques encablures de la station de métro Goya, du nom du maestro de l’art romantique. Nous quittons le centre de la capitale espagnole sous une pluie battante, direction le cimetière de la Almudena. « Plus de 3 000 personnes ont été fusillées là-bas, lance Javier Moreno, au volant de sa voiture. On ne sait pas où se trouvent leurs restes. »
Ce constat macabre raisonne partout en Espagne. Cinquante ans après la mort de Franco, le pays aux 6 000 fosses communes est loin d’avoir achevé sa quête de reconstruction mémorielle. Le militant madrilène au béret gris vissé sur la tête fut un temps président du Foro por la memoria democratica, une association qui se bat pour faire exhumer des charniers et identifier les dizaines de milliers de républicains – syndicalistes, communistes, socialistes, anarchistes, régionalistes – victimes du franquisme.

Il a parcouru toute la péninsule de l’Andalousie aux Asturies, en passant par Castille-La Manche, pour honorer ces oubliés. Parmi eux, Joaquin Moreno Tormos. Son grand-père anarchiste, exécuté sommairement le 31 octobre 1939, à Madrid. « Il était militant à la CNT-FAI. Avant et pendant la guerre, il travaillait pour l’opérateur Telefonica. Nous ne l’avons jamais retrouvé. »

​ Un hommage attendu depuis huit décennies

Le 31 octobre 2025, quatre-vingt-six ans après sa disparition, son petit-fils lui a rendu hommage lors d’une cérémonie spéciale. À ses côtés, le ministre espagnol de la Mémoire démocratique, Angel Victor Torres, a convoqué sur scène le souvenir « de l’homme assassiné par les fascistes ». 

Le nom de Joaquin est désormais inscrit sur une lettre d’adieu, glissée avec tant d’autres – dont un poème de Miguel Hernandez – à même les troncs de plusieurs arbres calcinés, couchés par terre et entreposés au pied d’un monument aux morts, à la Almudena. Structure brutaliste un brin sinistre. 
Nous traversons les deux couloirs en pierre qui la composent dans un silence profond. Les innombrables épitaphes qui les recouvraient semblent avoir disparu mystérieusement. « Ce lieu a été bâti par l’ancienne majorité municipale de gauche, des socialistes et des communistes emmenés par Manuela Carmena. Mais il n’a jamais été inauguré, peste Javier. Lorsque la droite est revenue au pouvoir avec José Luis Martinez-Almeida, tous les noms inscrits ont été retirés. »

​ La droite prête à effacer la mémoire des victimes

Voilà un exemple criant de la fourberie à laquelle s’adonne le Parti populaire, celui-là même qui gouverne au côté du parti d’extrême droite Vox dans certaines communautés autonomes.Ces héritiers du franquisme bloquent tout processus de reconstruction de la mémoire historique, quitte à cracher au visage des familles de victimes. 
Dans la capitale, il suffit de se remémorer les cris d’orfraie qu’ils ont poussés lorsque le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez a décidé de transférer la sépulture de Franco d’el Valle de los Caidos – renommé Valle de los Cuelgamuros – au cimetière du Pardo. Preuve que, cinquante ans après la disparition du Caudillo, son fantôme et ses idées mortifères continuent de planer sur le pays. Pourtant, comme le rappelle Javier Moreno, « il me paraît normal que la mémoire ne soit pas considérée comme une revanche, mais comme un acte démocratique ».

Le militant exige que toute la lumière soit faite sur les crimes commis par les phalangistes durant la guerre de 1936-39, les trente-six ans de règne de terreur de Franco, puis la transition. « Il n’y a pas de justice. Les tribunaux n’interviennent pas. Les lois mémorielles participent au rétablissement de la vérité et à la réparation, mais lorsque nous exhumons des corps, même si nous les identifions eux et leurs familles grâce à l’ADN, aucun juge n’intervient pour établir la véracité de ces assassinats. »
La pluie a cessé de tomber au-dessus des tombes. Nous poursuivons notre chemin vers un autre monument, érigé sur le mur d’enceinte en briques rouges du cimetière, dédié à las Trece Rosas (les Treize Roses), treize résistantes âgées de 18 à 29 ans, fusillées ici même le 5 août 1939 par les franquistes. 

Une plaque commémorative devenue lieu de recueillement

La plupart de ces sœurs d’armes étaient membres des Jeunesses socialistes unifiées, organisation née de la fusion entre l’Union des jeunesses communistes de l’Espagne du PCE et les Jeunesses socialistes du PSOE. Javier Moreno a longtemps milité pour le Parti communiste espagnol et en reste très proche aujourd’hui.

Il se recueille face à la plaque commémorative ornée de fleurs aux couleurs chaudes et entourée de tags symbolisant le drapeau rouge, jaune et violet ; celui de la République espagnole. 
Une phrase y est inscrite en exergue, prononcée par l’une de ces femmes qui se sont battues pour la liberté : « Que mon nom ne soit pas effacé de l’histoire ».

Commémorer la mémoire de Léon CARIOT

A Service Etat-Civil
Mairie de Saint-Pierre-des-Corps
à l’attention de Mme Laurène Goulet

objet : sépulture de Léon CARIOT ( 1 C 24)
demande d’autorisation de nettoyage et de réfection de la stèle
Madame Goulet,

Par délibération prise le 18 décembre 1937 sur proposition de Robespierre Hénault, maire, le conseil municipal a accordé au citoyen Léon CARIOT, décédé le 17 novembre 1937 des suites de ses blessures reçues en Espagne Républicaine, une concession perpétuelle à titre gratuit. Le même conseil a pris à la charge de la commune la part des pauvres dans le prix habituel d’une telle concession.
Nos recherches généalogiques pour trouver d’éventuels descendants vivants directs ou indirects n’ont pu aboutir.

La situation de cette tombe nécessite aujourd’hui un travail de nettoyage et de réfection afin de rendre à cette tombe la lisibilité des inscriptions portées en creux sur la stèle.
C’est une démarche qui touche pleinement à l’histoire locale et à l’histoire mémorielle de la commune de Saint-Pierre-des-Corps.

Bien que et parce que l’actuelle municipalité, sollicitée dès novembre 2023 par courrier en ce sens s’est refusée à participer à cette démarche, nos deux associations locales, Association pour l’Etude de l’Histoire et la Vie Sociale de Saint-Pierre-des-Corps et RETIRADA-37 ont décidé ensemble de réhabiliter ce lieu d’histoire et de mémoire.

L’année qui vient, 2026, sera celle du 90ème anniversaire de la création des Brigades Internationales.
Nos deux associations entendent à cette occasion commémorer la mémoire de Léon CARIOT, enfant de la commune, engagé volontaire en novembre 1936 dans ces Brigades pour lutter contre le fascisme.
Nous entreprendrons sous peu, avec votre autorisation, des travaux de nettoyage et de remise en état des inscriptions d’identité qui y ont été portées en 1937. De même nous y déposerons à l’occasion d’une cérémonie que nous organiserons à l’automne une plaque offerte par l’ACER (Association des Amls des Combattants en Espagne Républicaine), identique à toutes celles que l’ACER réserve aux tombes des anciens Brigadistes, qu’ils soient décédés lors de la guerre d’Espagne ou depuis ces événements.

Je reste à votre disposition pour tous renseignements que vous jugeriez utiles de me demander.

Recevez, Madame, mes salutations respectueuses

P/ les deux associations citées plus haut

Jany MOINEAU

Vice-Président de l’Association de pour l’Etude de l’Histoire de Saint-Pierre-des-Corps

Mark Bray ou la Retirada d’Amérique

Publié le 3 décembre 2025
L’Humanité

​ Mark Bray, l’historien qui a dû fuir les États-Unis d’un Donald Trump cherchant à « attiser une nouvelle peur du rouge »

Il fut un temps où l’on partait en Espagne pour combattre le fascisme. L’historien états-unien Mark Bray est venu s’y réfugier pour y fuir les menaces d’extrême droite dans son pays d’origine. Son crime ? Avoir écrit l’Antifascisme (publié en France chez Lux). Le 22 septembre, la vie de cet universitaire a basculé.
Dans la foulée de l’assassinat de l’influenceur ultranationaliste Charlie Kirk, le président Donald Trump a inscrit la mouvance « antifa » sur la liste des organisations terroristes. « Ce décret vise à attiser une nouvelle peur du rouge, une menace de gauche »,nous explique Mark Bray, rencontré en marge d’un colloque sur les menaces pesant sur les libertés académiques à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), le 12 novembre.
Selon Trump, qu’importe si rien ne relie le tueur à la mouvance antifa. Qu’importe encore pour ceux qui menacent Mark Bray que l’historien ne soit pas lui-même militant antifasciste. Cette mouvance est d’abord et surtout pour le chercheur un objet d’études. Et si un jour il a milité, c’est au sein du mouvement Occupy Wall Street ou contre les guerres en Afghanistan et Irak.

​ Exil et menaces

Le 2 octobre, une pétition a été mise en ligne afin d’exiger le renvoi de Mark Bray par l’association Tournant (« Turning Point »), qui sévit sur les campus. Ladite pétition est vite relayée par la très trumpiste chaîne Fox News. S’ensuivent de multiples menaces de mort contre l’universitaire. Puis « mon adresse a été diffusée sur les réseaux sociaux », raconte-t-il. En guise de protection, la police a juste promis quelques patrouilles supplémentaires dans son quartier.
Du jour au lendemain, Mark Bray, son épouse et leurs deux enfants décident de s’exiler. Depuis son arrivée en Espagne, il s’adapte à la vie locale, et répond aux demandes d’entretien. Les cours à destination de ses étudiants de l’université Rutgers, dans le New Jersey, sont enregistrés en vidéo, décalage horaire oblige. « Je corresponds avec mes étudiants par courriel », et parfois en visioconférence.

À 43 ans, il poursuit également ses travaux historiques sur un tout nouveau sujet : les escroqueries par courrier au XIXe siècle en Europe. Dans les années 2010, « je faisais des recherches sur l’anarchisme en Espagne » aux archives à Londres, « et en regardant les documents d’un ambassadeur britannique à Barcelone, j’ai vu que celui-ci se plaignait beaucoup des anarchistes, mais aussi de la fraude postale ». Ce détail est resté gravé dans un coin de sa tête pour mieux ressortir aujourd’hui. La mondialisation de la fin du XIXe siècle, avec la circulation des journaux, des télégrammes, « a facilité la création d’espaces pour cette sorte de délit moderne », précise l’historien.

​ « L’autodéfense est une partie essentielle de l’antifascisme depuis ses débuts »

L’ambiance dans son pays natal l’inquiète au plus haut point. Le décret du 22 septembre crée un climat fascisant. « Cela promeut dans la sphère publique la notion d’une gauche présentée comme terroriste, tout comme la protestation », dénonce-t-il. La gauche, les ONG sont estampillées « antifa ». « Ils blâment » même Georges Soros, en mobilisant des tropes antisémites, « d’avoir mis à disposition de l’argent (en soutien aux organisations progressistes – NDLR). C’est toujours la même histoire ».
Le monde universitaire est particulièrement ciblé. Et pour cause : « Selon Donald Trump, les problèmes du pays proviendraient du féminisme, du wokisme, de la lutte contre les discriminations ou en faveur des personnes transgenres. Le président considère que ces idées viennent des universités », se désole Mark Bray.

Aux États-Unis, il a été reproché à l’historien de ne pas condamner la violence des antifascistes. « L’autodéfense est une partie essentielle de l’antifascisme depuis ses débuts. Rappelons que le fascisme est une politique intrinsèquement violente, non seulement parce qu’il a fait preuve de violence, mais parce qu’il glorifie la violence », justifie-t-il, prenant son propre exemple : « Je suis juif. J’ai perdu une partie de ma famille à Treblinka. Je ne vois pas comment on peut parler de s’organiser contre le fascisme sans prendre en considération l’autodéfense. »
Une autodéfense déployée encore aujourd’hui, comme lorsque des citoyens s’organisent contre les déploiements du service de l’immigration et des douanes (ICE) dans les villes en vue de rafler les immigrés privés de papiers. Cette mobilisation « est une sorte de mouvement antifasciste », affirme Mark Bray.
Son œil d’historien tend à faire la différence entre antifascisme de ces dernières décennies et antifascisme des années 1930. Celui d’alors était un mouvement « bien plus massif. La gauche avait ses partis, ses syndicats, ses mouvements sociaux. Lors du Front populaire en France, des centaines de milliers de personnes descendaient dans la rue ». Rompre l’isolement est l’une des réponses de l’antifascisme.

L’Association pour la récupération de la mémoire historique (ARMH) exige la suppression des rues et autres éléments faisant référence à Juan Carlos Ier.

Article traduit du journal Publico du 27 octobre 2025

L’ARMH estime que, pour se conformer à la loi sur la mémoire démocratique, les références au père du roi Felipe VI doivent être éliminées car « elles constituent des glorifications d’un dirigeant de la dictature ».

L’Association pour la récupération de la mémoire historique a déposé lundi un document adressé au Secrétariat d’État à la mémoire exigeant la suppression de tous les éléments faisant référence à la figure de Juan Carlos de Bourbon, puisqu’il a été chef d’État sous la dictature de Franco à deux reprises : entre le 19 juillet et le 2 septembre 1974 et entre le 30 octobre et le 20 novembre 1975.

L’ARMH soutient que, pour se conformer à l’article 35 de la loi 20/2022 relative à la mémoire démocratique, toute référence à Juan Carlos de Bourbon doit être retirée des noms de rues, des bâtiments et de « tout autre élément ». Cet article stipule que « les bâtiments, constructions, armoiries, insignes, plaques et tout autre élément ou objet fixé à des édifices publics ou situé sur la voie publique, qui font référence de manière commémorative, à la gloire personnelle ou collective, du soulèvement militaire et de la dictature, de ses dirigeants, des participants au système répressif ou des organisations ayant soutenu la dictature, sont considérés comme des éléments contraires à la mémoire démocratique ».

« Juan Carlos a occupé la fonction de chef d’État sous la dictature, ce qui fait de lui un dirigeant du régime franquiste », explique Emilio Silva, président de l’ARMH (Association pour la récupération de la mémoire historique). « Il présidait les réunions du conseil des ministres alors que des personnes étaient détenues et torturées, que des milliers de républicains mouraient en exil sans pouvoir rentrer chez eux, que la culture et les médias étaient censurés et que les libertés fondamentales étaient bafouées », ajoute-t-il.

Par ailleurs, le point trois du même article stipule que « les administrations publiques, dans leurs juridictions et territoires respectifs, prendront les mesures appropriées pour le retrait de ces éléments ».

L’ARMH (Association pour la Récupération de la Mémoire Historique) déclare dans son communiqué de presse qu’à la lumière des commémorations gouvernementales du 50e anniversaire du retour de l’Espagne à la liberté, « il convient de rappeler que le 30 octobre prochain marquera le 50e anniversaire de l’accession de Juan Carlos de Bourbonn à la tête de l’État ». Il est ainsi devenu le chef de la dictature, comme Franco l’avait lui-même désigné en le choisissant comme successeur.

« Souvent, lorsqu’on évoque la loi d’amnistie de 1977, on pense qu’elle ne protège que les policiers tortionnaires et certains de leurs supérieurs, mais c’est une loi intouchable car elle garantit l’impunité à tous ceux qui ont participé à la dictature, de haut en bas et de bas en haut », conclut Silva.

Par conséquent, l’ARMH considère que « tout élément faisant référence à Juan Carlos de Bourbon glorifie un dirigeant de la dictature et doit être traité comme une atteinte à la mémoire démocratique, conformément à la loi ». Dans leur déclaration, ils exigent que « tous les outils soient utilisés, y compris la législation administrative contentieuse, pour garantir que chaque organisme l’applique (…) et que les mesures prévues par la législation soient prises pour sanctionner tout infraction »


​ La ARMH exige la eliminación de calles y otros elementos que hagan referencia a Juan Carlos I

www.publico.es / 27 de octubre de 2025

La ARMH considera que para cumplir con la Ley de Memoria Democrática se deben eliminar las referencias al padre del rey Felipe VI puesto que «son exaltaciones de un dirigente de la dictadura »
La Asociación para la Recuperación de la Memoria Histórica (ARMH) ha registrado este lunes un escrito dirigido a la Secretaría de Estado de Memoria reclamando que se retiren todos los elementos que hacen referencia a la figura de Juan Carlos de Borbón, ya que fue Jefe de Estado durante la dictadura franquista en dos ocasiones: entre el 19 de julio y el 2 de septiembre de 1974 y entre el 30 de octubre y el 20 de noviembre de 1975.  
La ARMH argumenta que para cumplir con el Artículo 35 de la Ley 20/2022 de Memoria Democrática deben eliminarse las referencias sobre Juan Carlos de Borbón en denominaciones de calles, edificios y «cualesquiera otros elementos». 
Este artículo estipula que «se consideran elementos contrarios a la memoria democrática las edificaciones, construcciones, escudos, insignias, placas y cualesquiera otros elementos u objetos adosados a edificios públicos o situados en la vía pública en los que se realicen menciones conmemorativas en exaltación, personal o colectiva, de la sublevación militar y de la Dictadura, de sus dirigentes, participantes en el sistema represivo o de las organizaciones que sustentaron la dictadura».
«Juan Carlos ocupó la jefatura de Estado de la dictadura y eso le convierte en dirigente del franquismo», explica Emilio Silva, presidente de la ARMH. «Presidió consejos de ministros mientras había detenidos y torturados, miles de republicanos muriendo en el exilio sin poder volver a sus casas, censura en la cultura y los medios de comunicación y falta de libertades fundamentales», añade.
Además, el punto tres del mismo artículo establece que «las administraciones públicas, en el ejercicio de sus competencias y territorio, adoptarán las medidas oportunas para la retirada de dichos elementos«.   
La ARMH dice en su comunicado que con motivo de los actos del Gobierno para la conmemoración de los 50 años de España en Libertad «conviene recordar que el próximo día 30 de octubre se cumplirán 50 años del día en el que Juan Carlos de Borbón asumió la jefatura del Estado«. De esta forma se convirtió en dirigente de la dictadura como había designado el propio Franco al elegirlo como su sucesor.
«Muchas veces cuando la gente piensa en la Ley de Amnistía de 1977 y cree que protege a policías torturadores y alguno de sus jefes pero es una ley intocable porque garantiza la impunidad a todas las personas que formaron parte de la dictadura, de arriba abajo y de abajo a arriba», concluye Silva.  
Por eso la ARMH considera que «todos aquellos elementos en los que figure el nombre de Juan Carlos de Borbón son exaltaciones de un dirigente de la dictadura y deben ser tratadas como elementos contrarios a la memoria democrática como especifica la ley». En su comunicado exigen que «se utilicen todas las herramientas, incluida la legislación contencioso-administrativa para que así lo cumplan todas y cada una de las entidades (…) y se tomen las medidas previstas en la legislación para sancionar su incumplimiento».

Belle soirée de réflexion au Studio autour du film Rostpaniers, les esclaves du nazisme.

80 personnes se rassemblaient ce vendredi 27 novembre 2025 au Cinéma le Studio à Tours à l’initiative de l’association Retirada37 à laquelle s’étaient joints le Mouvement de la Paix et le Monde diplomatique, pour participer au débat sur le film de Rafael Guerrero produit par l’Université de Tarragone. Bernard Lavallé Universitaire à la Sorbonne Nouvelle, répondait à toutes les questions suite au film.

Ce documentaire raconte à travers les témoignages des enfants, la vie de ces républicains espagnols qui fuyaient les atrocités du dictateur Franco, immédiatement contraints aux travaux forcés par les forces d’occupation nazies et le régime de Vichy. Ils avaient vécu les camps de concentration d’Argelès, du Vernet ou autres dans des conditions de vie infâmes et se retrouvaient en position d’esclaves.

Le but étaient de construire le mur de l’Atlantique, les bases sous-marines de Bordeaux, de Saint-Nazaire, Lorient, La Rochelle ou de Brest dans des conditions de travail plus qu’indécentes. Surnommés Rostpaniers par les Allemands et Espagnols « rouges » par l’administration française ils furent plus de 40 000 à être surexploités de la sorte. « Etrangers indésirables » ainsi nommés par Vichy, recrutés d’abord dans les GTE (groupement de travailleurs étrangers) ils furent dirigés manu militari vers les travaux forcés. Ce sont là les souffrances subies par ces Espagnols républicains qui avaient espéré autre chose de la République française.

Mais ces Espagnols furent aussi ceux qui libérèrent la France que ce soit dans le maquis des Glières ou avec la Nueve à Paris. Les témoignages de ces enfants de résistants étrangers montrent le peu de reconnaissance que leurs parents espagnols reçurent. Certains furent indemnisés par l’administration allemande pour avoir été victimes du nazisme, d’autres par la France décorés pour leurs actes de résistance. Mais peu étaient ceux qui en bénéficièrent étaient peu nombreux parce que mal informés.

Les éclaircissements donnés par Bernard Lavallé lors du débat ont été d’une grande qualité. Nombre de participants ignoraient beaucoup de cette période, d’autres témoignèrent de ce que vécurent leurs parents, certains s’interrogeaient sur le rôle des industriels français et étrangers complices du nazisme, évoquaient les difficultés d’existence des enfants de l’exil à travers un livre. Bernard Lavallé nous informait que c’était l’armée qui était chargée de « l’accueil » des Républicains espagnols  et non le ministère de l’intérieur… de multiples questions auxquelles Bernard Lavallé a répondu avec précision. Merci à lui, merci au cinéma le Studio, au CNP, merci à Rafael Guerrero, directeur du film, à Isidro Monreal de l’Université de Tarrargone pour cette soirée qui a montré, une fois de plus, l’utilité de notre association pour faire vivre les valeurs et les mémoires des Républicains espagnols exilés.

À Paris, le « cercle Franco-hispanique » tente de programmer une messe en l’honneur du dictateur espagnol

Notre protestation vaut pour toutes tentatives présentes ou avenir de la même ignominie

Paris le 20 novembre 2025


Madame Anne Hidalgo, Maire de Paris, Monsieur Laurent Nuñez, Ministre de l’Intérieur et des cultes, Monsieur Victorio Redondo Baldrich, Ambassadeur d’Espagne à Paris, Monsieur Fernando Martínez López, Secrétaire d’État à la Mémoire démocratique.

Madame, Messieurs,

Une messe est annoncée pour ce 29 novembre à la Chapelle Notre Dame de Consolation 13 rue Jean Goujon Paris 8e, en l’honneur d’un dictateur qui a réprimé son peuple de 1936 à 1975 et du leader d’un parti fasciste, nous voulons nommer respectivement Francisco Franco Bahamonde et José-Antonio Primo de Rivera, fondateur de la Phalange.

Au nom des républicains espagnols qui se sont battus d’abord pour rétablir l’État de droit dans leur pays, puis, réfugiés en France, ont poursuivi partout le combat pour libérer le monde du fascisme en le payant de leur sang, nous protestons énergiquement contre la tenue de cette messe.

Les hommes de la « Nueve », ceux de la libération de Paris, les résistants espagnols du plateau des Glières et d’ailleurs, les rescapés républicains espagnols du camp de Mauthausen qui, par leur témoignage, ont permis de faire condamner les dignitaires nazis, méritent-ils que, dans ce pays qui, malgré tout, les a accueillis pour un long exil, une messe soit dite au profit de leur bourreau qui a aussi été celui de dizaines de milliers d’Espagnols dans leur propre pays, le pays aux 6 000 fosses communes ?

Est-il possible une fois de plus que l’esprit des républicains espagnols, et maintenant celui de leurs descendants, soit bafoué ?

Nous n’avons aucun argument juridique à avancer. Nous n’avons que la mémoire de nos aînés comme étendard.

Si cette messe devait avoir lieu, si ceux qui ont bafoué de façon criminelle l’État de droit dans leur propre pays peuvent être honorés à Paris, à quoi bon se prétendre le pays et la ville de la Liberté, à quoi bon désormais commémorer la victoire sur le nazisme ?
Sous couvert de la liberté de culte, cette ignominie pourrait-elle être perpétrée ?

Nous espérons que vous entendrez notre requête et qu’au nom d’une mémoire qui devrait nous être commune, cet événement n’aura pas lieu.

L’association 24 Août 1944

Nous venons d’apprendre que l’organisation fasciste (Le cercle Franco-Hispanique, site d’information nationaliste et identitaire, nostalgique du franquisme) venait de reculer et d’annuler la messe programmée en l’honneur du dictateur espagnol.

Mais nous maintenons notre déclaration car JAMAIS ils ne doivent se sentir assez puissants pour réitérer leur infamie.

Pour l’association 24 août 1944

En Espagne, la bataille continue pour exhumer les 6000 fosses communes des victimes du franquisme

Cinq décennies après la mort du dictateur Franco, l’Espagne peine à faire face à son passé franquiste, entre impunité, fractures sociales et obstacles politiques, alors que la bataille pour exhumer les fosses communes et reconnaître les victimes continue.

Publié le 19 novembre 2025
Humanité
Belchite, Saragosse (Espagne), envoyé spécial.
Antoine Portoles

Il faut lever les yeux pour ne pas le rater. Un obus non explosé, planté dans la tour en briques de l’Église de San Agustin, au cœur des ruines de Belchite. À l’observer longuement, là où, jadis, des milliers de cadavres jonchaient les rues, on décèle derrière ce précieux vestige de la guerre d’Espagne le symbole d’une société qui est loin d’avoir refermé les blessures du franquisme. 

Ce n’est pas un hasard si le cinéaste mexicain Guillermo del Toro a posé sa caméra dans cet Oradour-sur-Glane d’outre-Pyrénées, pour filmer le Labyrinthe de Pan, tant il fut le théâtre d’atrocités dont les impacts de balles et les fosses communes sont les derniers témoins. Une cité ravagée de toute part que le dictateur Francisco Franco a durant son interminable règne (1939-1975) érigé en triomphe du fascisme sur la République.

​ L’impunité d’un dictateur contestée en Espagne

Voilà cinquante ans jour pour jour que le Caudillo est mort. À 50 km au nord du village martyr, dans le centre de Saragosse, cet anniversaire est synonyme d’impunité. « La dictature n’a pas été défaite, il n’aura jamais été jugé. Il est mort dans son lit et puis c’est tout, peste Adolfo Barrena, assis à la terrasse d’un café. En Allemagne, en Argentine, en Italie, le travail mémoriel a été mené. Chez nous, les fascistes ont gagné. »
Porte-parole de la plateforme d’action pour la mémoire en Aragon (Pama), il se bat pour reconstruire la mémoire historique de son pays. Défaire une à une les falsifications qui perdurent. Et puisque les crimes franquistes ont été enterrés, Adolfo Barrena s’attelle à faire exhumer les fosses communes : en Aragon, il y en a 1 246, d’après un dernier recensement local. La plupart n’ont toujours pas été ouvertes.
La tâche est pharaonique. Maria Dolores Albiac s’est attelée dès les années 1990 à retrouver la trace de trois de ses grands-oncles. Aucune information sur le premier. L’un des autres, séminariste, a été fusillé puis enterré avec 16 autres opposants, à Huesca. « À l’époque, jamais de la vie on aurait osé raconter qu’un homme d’Église avait été tué par les franquistes ! » ironise-t-elle.
L’ancienne journaliste nous guide jusqu’au cimetière de Saragosse, où se trouve le Monumento a los Caidos (monument à ceux qui sont tombés), un bâtiment froid et mal entretenu, surplombé d’une immense croix en pierre, à l’image de celui, bien plus imposant, de Madrid, bâti par des prisonniers républicains au prix du sang. Sa version miniature au sud de la ville aragonaise fut créée après la guerre par les franquistes, comme tous ceux qui ont proliféré dans le pays pour rendre hommage aux « martyrs de la croisade ». 

​ Droite et extrême droite sabrent les subventions mémorielles

Côté républicain, une structure rouge, située à quelques encablures, est entourée par plus de 3 543 poteaux en métal. Y sont inscrits les noms de tous ceux qui, professeurs, syndicalistes, militants communistes, anarchistes et socialistes, sont morts pour avoir défendu la liberté et la démocratie. Parmi eux, Antonio Alcolea Alcolea, exécuté sommairement à l’âge de 15 ans

« Dans la plupart des foyers, on ne parlait jamais de la guerre. Il a fallu attendre les années 2000 pour que la mémoire historique se développe », regrette Maria Dolores. Elle fait référence à la loi promulguée en 2007 par le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero. La première à rouvrir le dossier depuis l’inique loi d’amnistie de 1977, ce pacte de l’oubli comme on l’appelle dans la péninsule, pensé pour bloquer de fait tout processus mémoriel et renvoyer dos à dos franquistes et forces loyales à la République.
Reconnaissance officielle des victimes de la guerre de 1936-1939 et de la dictature, ainsi que du caractère illégitime des jugements prononcés par les tribunaux militaires et civils, identification des innombrables charniers, retrait des symboles franquistes… 
Quarante ans plus tard, sur le papier, un premier pas était effectué. Mais, comme le constate amèrement Enrique Gomez, président de l’Association pour la récupération de la mémoire historique en Aragon (Armha), « cette loi n’a jamais été appliquée, aucun budget n’a été alloué par les gouvernements de droite qui ont succédé à Zapatero ». 
Sous l’exécutif de Pedro Sanchez, le transfert de la dépouille de Franco de la crypte de Valle de los Caídos au cimetière du Pardo, à Madrid, en 2019, n’a pas suffi à contenter les partisans de la mémoire démocratique. Une nouvelle loi adoptée en 2022 était censée corriger les échecs de la précédente avec la création d’une banque d’ADN pour recenser les victimes, la protection des lieux mémoriels, la prise en charge des exhumations, l’interdiction de l’apologie de la dictature, etc.
 
​ Identifier les victimes, un combat contre l’oubli

Là encore, les résultats tardent à venir. À l’instar de Valence ou de la Castille-Leon, le gouvernement provincial aragonais, dirigé par le Parti populaire (droite) allié à Vox (extrême droite), tente d’abroger les textes mémorielsvotés antérieurement au niveau local et sabre les subventions aux organismes mémoriels. Raison pour laquelle la Pama et ses composantes manquent cruellement de moyens pour avancer.

L’entrée du local de l’Armha ne paye pas de mine. Un ancien poste de police, situé à l’angle d’une rue excentrée de la ville. Chaque semaine, 15 à 20 proches de victimes prennent contact avec ses membres, en quête de réponses. « Je ne connais pas d’expérience plus gratifiante que de déterrer le parent de quelqu’un en sa présence, cette personne qui a passé 40, 60, 70 ans emmurée dans le silence au point que son histoire devienne une légende familiale, et qui, tout à coup, fait face à la découverte du corps », s’émeut Enrique. 
La plus importante opération d’excavation menée en Aragon a commencé dès 2018 au nord de Saragosse, à Ejea de los Caballeros et a connu une grande avancée en octobre dernier. Dans cette fosse de 100 mètres de long, les chercheurs estiment que plus de 160 squelettes y seraient enfouis. Un massacre perpétré entre août et décembre 1936, dont la majorité des victimes a été tuée d’une balle dans la tête. Sur certains cadavres, d’infimes traces de violences laissent suggérer qu’ils étaient déjà à terre et inconscients lorsqu’ils ont été abattus.
Il a d’abord fallu enquêter sur la répression dans la zone, recouper les archives municipales, religieuses et militaires, rechercher les proches et enfin obtenir les autorisations. Pour les corps retirés un à un de la fosse, toute la difficulté consiste ensuite à les identifier.
 
​ La fracture sociale autour de la mémoire franquiste

« Les os sont nettoyés, le sexe, la taille, les pathologies, la cause du décès, sont déterminés, précise Javier Sumelzo, secrétaire de l’association pour la mémoire historique Cinco Villas, focalisée sur Ejea de los Caballeros. Puis tout est envoyé à des laboratoires où des tests ADN seront effectués pour vérifier s’ils correspondent à ceux d’un membre de la famille et pour identifier la victime. »
Parce que la banque nationale d’ADN prévue par la loi de 2022 n’est pas encore opérationnelle et que ces travaux de recherche ne sont toujours pas pris en charge financièrement par l’État, l’exhumation des fosses communes n’en est qu’à ses prémices.

À Ejea de los Caballeros, elle suit son cours. Arturo Arrieta Baron, espagnol réfugié à l’âge de 3 ans et demi en France, a depuis longtemps connaissance du destin tragique de sa mère Cirila, assassinée là-bas avec sa sœur. Après avoir effectué une prise de sang à distance en octobre, il espère que son lien avec elle soit enfin établi et que ce crime soit officiellement reconnu. « En attendant les résultats, nous sommes anxieux et émus, confie sa fille Jocelyne, la voix tremblotante. Pour moi et mon père, ces fouilles sont un cadeau. »
D’autres n’ont malheureusement pas eu cette chance. Adolfo Barrena, qui est également représentant local d’Izquierda Unida, s’inquiète de la lenteur du processus, car « nous en sommes déjà à la quatrième génération depuis la guerre ; plus le temps passe, et plus les gens meurent ». 

​ Le combat antifasciste pour la vérité historique

Selon les travaux menés par le sociologue et petit-fils de républicain Emilio Silva, sur les 6 000 fosses communes que compte la péninsule, plus de 114 000 personnes assassinées sont toujours portées disparues. Pour l’heure, seulement 9 000 d’entre elles ont été déterrées et… 70 identifiées et remis à leurs familles. Cette léthargie s’explique par le manque de volonté politique et du fait des profondes fractures qui subsistent dans la société espagnole. 
On peut dire que la population est divisée en trois blocs quasiment égaux : ceux qui, à gauche notamment, militent en faveur de l’excavation des charniers, ceux qui y sont viscéralement opposés, et les indifférents. Un mélange de citoyens nés pendant la période de la transition mais éduqués par des parents traumatisés par trente-six ans de terreur et de silence, ainsi que de nombreux jeunes ignorant tout du passé.
Ces derniers sont de plus en plus nombreux à être aveuglés par les mythes du franquisme, à commencer par celui d’une guerre fratricide entre Espagnols, d’une « guerre civile » plutôt qu’un coup d’État militaire et fasciste contre une République démocratique.
Pour les militants rencontrés, la bataille doit également être menée sur le plan sémantique, dans les écoles, les lieux culturels, et même au sein des partis politiques. Ils estiment impensable qu’un État digne de ce nom ne restaure pas sa mémoire historique. Comme le rappelle Enrique Gomez de l’Armha, les phalangistes, eux, ont bénéficié d’une loi « mémorielle », et ce dès 1940. Celle-ci dispose que les exhumations des personnes assassinées par les « hordes rouges » soient prises en charge par l’État. 
D’ailleurs, et contrairement à ce que prétendent la droite et l’extrême droite pour bloquer ce processus mémoriel, l’ouverture des charniers aux quatre coins de l’Espagne concernent tout le monde, les républicains bien sûr, mais aussi des victimes franquistes. Ils persistent à nier que « la dictature de Franco a été la pire chose qui soit arrivée au pays, insiste l’historienne Cristina Sanchez. Ce n’est que si l’on est antifasciste que l’on peut être démocrate. L’enjeu ne se résume pas seulement à “quelques os”, et la société a l’obligation mais aussi le droit de connaître son histoire ».