Tous les articles par Eric Sionneau

Hommage à la Catalogne – APPEL À FINANCEMENT PARTICIPATIF

Un voyage au cœur de la révolution et de la guerre d’Espagne.

Un film documentaire de Frédéric Goldbronn adapté du livre de George Orwell, avec la voix de Bruno Podalydès

Hommage à la Catalogne raconte l’engagement de l’écrivain George Orwell dans la révolution et la guerre d’Espagne. C’est un livre hanté par des images, que l’on retrouve dans les actualités cinématographiques et en particulier dans les reportages tournés par les opérateurs anarchistes de la CNT à Barcelone et sur le front d’Aragon. En explorant ces images, le film se propose de faire partager l’expérience d’Orwell en Espagne à travers une expérience nouvelle, une expérience de cinéma.

Musique originale composée et interprétée par Catherine Delaunay (clarinettes), Bruno Ducret (violoncelle, guitare), Tony Hymas (piano), Guillaume Séguron (contrebasse) et produite artisanalement par Jean Rochard (nato) [2].

Produit par Richard CopansLes Films d’Ici, avec la participation de la chaîne Histoire, de l’association 24 août 1944 et de REDHIC ((Recherche et documentation d’histoire contemporaine))et du fonds de soutien du CNC.

Teaser

Le budget total du film est de 80 000 euros. La production a réuni 65 000 euros. C’est la raison pour laquelle nous avons lancé avec l’association Faisons vivre la Commune ! et Les Ami.e.s de Maurice Rajsfus un appel à un financement participatif et militant, qui nous a paru correspondre à l’esprit et à la forme de ce film documentaire.

Cet appel a déjà permis (au 28/11) de réunir 8 300 euros, en provenance de 106 participants, dont plusieurs associations. Merci encore à eux.

Nous avons terminé avec Aurelie Ricard le montage image. Le film devrait être achevé au printemps 2025. Les participants recevront un lien sécurisé avec le film et seront invités aux projections. Les associations pourront organiser des projections gratuites.

Il manque encore 6 700 euros pour faire les finitions et en particulier le montage son qui joue dans ce film un rôle essentiel.

Cette campagne se poursuit jusqu’au 31 décembre 2024.

Nous vous invitons à y participer et à la relayer en partageant le lien suivant :
https://faisonsvivrelacommune.org/hommage-a-la-catalogne/

P.-S.

[1] Frédéric Goldbronn a découvert les images de la révolution espagnole en juillet 1977 à Barcelone, lorsque, jeune militant libertaire et fervent lecteur d’Hommage à la Catalogne, il a participé aux Jornadas libertarias internacionales, quand l’anarchisme espagnol semblait renaître de ses cendres après quarante ans de dictature.

Formé au cinéma documentaire aux Ateliers Varan au début des années quatre-vingt-dix, il creuse obstinément dans sa filmographie un sillon du cinéma qui cherche, sur les pas de Walter Benjamin, « la porte étroite du passé » en explorant ses traces, un cinéma qui puise son imaginaire dans la part documentaire qui l’a constitué.

[2] Jean Rochard est producteur de disques depuis 1980, date à laquelle il fonde la maison de disques nato ( http://www.natomusic.fr)

Ancienne maternité suisse ou château d’En Bardou (la maternité d’Elne).

Le lieu et son histoire : un intérêt patrimonial et un historique rare

Commandé par l’industriel et homme politique Eugène Bardou, créateur de la marque de papier à cigarettes JOB, à l’architecte danois Viggo Dorph-Petersen, le château est achevé en 1902. Cet élégant bâtiment Art Nouveau, coiffé d’une coupole vitrée et bâti en croix grecque, illustre l’extraordinaire essor économique du Roussillon au début du XXème siècle.

Au début de la seconde Guerre mondiale, loué par le Secours Suisse d’aide aux enfants des victimes de guerre, il est transformé en maternité. Ce sont majoritairement des femmes espagnoles exilées lors de la guerre civile et hébergées dans les camps de Rivesaltes et Argelès-sur-Mer entre 1939 et 1944 qui y sont accueillies. De nombreuses mères juives viennent également y accoucher en secret. L’institutrice Elisabeth Eidenbenz (1913-2011), reconnue « Juste parmi les Nations » en 2002, dirigeait la « Maternité suisse ». Son action permettra de faire naître, dans des conditions dignes, 595 enfants de mères de nationalités et confessions diverses.

Aujourd’hui ce sont plus de 650 familles, souvent des descendants de ces bébés, qui ont donné le prénom Elna ou Nael (anagramme de Elna pour les garçons) à leurs enfants. Tous les deux ans, ces ambassadeurs de la maternité, de 16 ans à 1 mois, se réunissent à Elne pour célébrer et perpétuer ensemble la mémoire de cette belle histoire.

La mobilisation : un lieu de paix et de mémoire qu’il faut conserver

Le château d’en Bardou a été racheté par la commune après un demi-siècle d’abandon. Il accueille aujourd’hui un musée ouvert toute l’année et visité par 44 000 personnes par an.

C’est un lieu sentinelle, symbole d’espoir et de paix, inscrit dans les circuits européens de la mémoire du XXème siècle, où ont été mis en place des actions pédagogiques (accueil de très nombreux groupes scolaires) et une programmation culturelle autour de l’histoire de la maternité (expositions permanente et thématiques, spectacles, etc.).

Les abords du château, écrin de verdure, font aussi office de grand parc public pour la commune, et ont ainsi été aménagés afin de pouvoir profiter de la nature.

FAIRE UN DON Ancienne maternité suisse ou château d’En Bardou :https://www.fondation-patrimoine.org/faire-un-don/ancienne-maternite-suisse

Retour sur la soirée autour des 10 ans de Retirada37

Une cinquantaine de personnes présente lors du débat avec Anne Jollet (la directrice de la revue d’histoire critique les cahiers d’histoire)puis quatre vingt personnes pour suivre les belles prestations de la chorale militante « La P’tite Rouge de Touraine » et du groupe (en formation restreinte) d’El Comunero. Une soirée emprunte d’enthousiasme et de fraternité antifasciste… Cela fait du bien en ce moment !

A visionner sur ce lien, la prestation improvisée de Jacqueline ! https://mbasic.facebook.com/watch/?v=1372226276951519&ref=sharing

« L’illusion lyrique », Le volontariat international combattant dans la guerre d’Espagne (1936-1938).

Mesdames, Messieurs, chers amis,

J’ai le plaisir de vous annoncer la parution de mon dernier ouvrage intitulé « L’illusion lyrique ». Le volontariat international combattant dans la guerre d’Espagne (1936 – 1938) publié aux Éditions de la Sorbonne.

Appuyé sur une décennie de recherches menées dans plusieurs dizaines de fonds d’archives internationaux de la Russie à l’Espagne, sa matière est absolument inédite. Pour la première fois dans l’historiographie, cet ouvrage observe le volontariat international combattant durant la guerre civile espagnole (1936 – 1939) en embrassant toutes ses manifestations, de part et d’autre de la ligne de front, en replaçant les Brigades internationales dans une perspective renouvelée.

Cette dernière constitue le point de départ de mes travaux actuels sur les formes contemporaines du phénomène de volontariat international combattant occidental, notamment en Ukraine.

L’ouvrage a reçu le soutien de la commission de la recherche de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Résumé

La guerre d’Espagne s’est notamment caractérisée par le surgissement d’un phénomène considérable et inattendu : l’arrivée de dizaines de milliers d’étrangers, hommes et femmes, désirant prendre part aux combats. Très majoritairement antifascistes, ils se sont dispersés dans différentes formations combattantes internationales dont les plus fameuses furent les Brigades internationales mises sur pied par le parti communiste. D’autres étrangers ont pourtant choisi de rejoindre l’autre camp, par anticommunisme. Cet ouvrage propose de réenvisager cet épisode célèbre du XXe siècle en le replaçant dans une continuité historique, celle du phénomène de volontariat international combattant, déjà particulièrement prégnant au XIXe siècle. Il faut pour cela s’émanciper des perspectives qui faisaient des Brigades internationales un épisode inédit et unique pour regarder le phénomène en Espagne dans son épaisseur, sa pluralité et ses complexités. Durant deux ans, les volontaires internationaux ont combattu dans la guerre civile espagnole selon des modalités propres, souvent concurrentielles, et des attentes diverses, non sans désillusions, déceptions et renoncements. Au-delà de leurs disparités, des affrontements politiques et des controverses mémorielles, les milliers de volontaires étrangers en Espagne ont partagé des caractéristiques communes qui nous renseignent éminemment sur le phénomène de volontariat international combattant qui, aujourd’hui encore, continue de survenir dans les conflits contemporains.

Il peut être commandé en librairie ou bien auprès de l’éditeur, les Éditions de la Sorbonne : http://www.editionsdelasorbonne.fr/fr/livre/?GCOI=28405100860080

Français Libres et Républicains Espagnols contre le nazis

L’association24 Août 1944 – La Nueve a décidé de ré éditer : Les carnets de route d’un croisé de la France libre et l’hallali de Paris à Berchtesgaden, dans leur intégralité. Ces textes seront suivi des Chemins de la mémoire, afin de suivre la transmission de la mémoire de la Nueve de 1944 (à Paris) à nos jours. Cette mémoire ne s’est jamais effacée, elle a traversé les décennies pour parvenir jusqu’à nous. Beaucoup de protagonistes, d’historiens de militants se sont mobilisé à travers les ans pour qu’elle existe, coûte que coûte.

Rééditer les carnets de route du Capitaine Dronne, relatant son odyssée de Français Libre dès 1940 aux confins du Cameroun, jusqu’en Allemagne en 1945 pourrait paraître paradoxal pour une association mémorielle des républicains espagnols réfugiés en France.

Et pourtant, quand le capitaine Dronne rejoint Leclerc et remonte vers l’Afrique du Nord, la compagnie qui lui est confiée est majoritairement composée de républicains espagnols, réfugiés en Afrique du Nord.

Commence alors une épopée qui liera ce Français Libre de la première heure, à ces républicains espagnols antifascistes, d’avant l’heure, de façon indéfectible pendant les années de guerre et bien au-delà. Pendant des années Raymond Dronne et les survivants de la compagnie resteront soudés, telle une famille, dira Colette, la fille du Capitaine Dronne qui les a bien connus.

À un moment où les étrangers en général, prennent enfin la place qui leur revient dans la libération de la France et de l’Europe, rappeler qu’il y a 40 ans cette mémoire existait déjà n’est pas inutile.

Rappeler qu’en des moments historiques précis, des vies que rien ne semblait devoir réunir, se mêlent dans un combat commun supérieur à chacun d’entre eux, devrait nous enseigner pour aujourd’hui.

Et en rééditant la totalité de ces carnets de route, nous avons fait le choix de montrer l’ensemble des combats menés par le Capitaine Dronne pendant la seconde guerre mondiale. Et par là, nous faisons le choix d’inclure la « Nueve » dans un mouvement historique auquel ces républicains espagnols participent avec de nombreux autres étrangers.

De même que les hommes de la « Nueve » ont une histoire avant la deuxième guerre mondiale, nous le verrons dans l’introduction, ils en ont une après. Ce sera l’objet de la troisième partie de ce volume.

Rééditer ces carnets, c’est rendre hommage à Raymond Dronne, l’homme engagé dans la deuxième guerre mondiale, rédacteur d’un témoignage exceptionnel sur la « Nueve », à sa fille Colette éprise de vérité concernant « sa » famille de la Nueve et à ces hommes de la Nueve , qui sont, pour nous, l’emblème de l’engagement du peuple espagnol des deux côtés des Pyrénées contre la barbarie.

Afin de vous offrir une édition collector de cette mémoire, nous ouvrons une pré-vente.

Vous pouvez d’ores et déjà réserver votre ou vos exemplaires auprès de l’association

ATTENTION :

COMPTE TENU DU TEMPS PRIS PAR NOS RECHERCHES POUR SILLONNER LA MÉMOIRE DE LA NUEVE JUSQU’À NOS JOURS, L’OUVRAGE NE SERA DISPONIBLE QUE DÉBUT DÉCEMBRE (contrairement à ce qui est annoncé sur l’affiche, novembre)

P.-S : VOUS POUVEZ ENVOYER VOTRE COMMANDE À L’ADRESSE DE L’ASSOCIATION

24 AOÛT 1944

22 RUE MÉLINGUE

75019 PARIS

Présence de Caminar à la cérémonie du 80ème anniversaire de la Libération de Paris

Cette année, c’est l’association Retirada37, et plus précisément sa présidente Fernande LOPEZ, qui a représenté Caminar.

Du fait des jeux olympiques, la cérémonie s’est déroulée Place Denfert-Rochereau, une vingtaine de mètres au-dessus du lieu hautement symbolique, où se trouvait le QG du colonel Rol-Tanguy, commandant régional des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Les porte-drapeaux étaient situés à côté des chœurs de l’Armée Française.
« Ces hommes dont nous commémorons ici aujourd’hui le talent, le courage, la force, l’énergie, l’inspiration … ont marqué l’histoire européenne, l’histoire de nos libertés, c’est aussi ce que signifie cette commémoration », a déclaré lors de la cérémonie Anne Hidalgo.

L’hommage a eu lieu en présence de Bénédicte de Francqueville, dernier enfant encore vivant du général Leclerc, et de Claire Rol-Tanguy, fille du colonel Rol-Tanguy.

La veille, samedi, un hommage avait été rendu aux 160 hommes de la Nueve, la 9e compagnie du régiment de marche du Tchad, pour la plupart des républicains espagnols, qui ont été les premiers à pénétrer dans Paris au soir du 24 août. Ces derniers ont joué un rôle actif dans la libération de la capitale au sein de la « colonne Dronne », avant-garde de la 2e DB.

Rappelons qu’il a fallu attendre 2012 pour qu’ils soient pleinement célébrés, que le drapeau de la République espagnole flotte à côté des drapeaux français.

Le déroulement de la cérémonie ainsi que l’évocation historique ont été de grand niveau, et la place des Espagnols a été bien retracée.

A la fin de la cérémonie, tous les porte-drapeaux se sont mis devant pour le salut aux drapeaux.

Anne Hidalgo nous a chaleureusement remerciés pour notre participation, ainsi que la Secrétaire d’Etat au travail de mémoire nous a aussi largement salué et nous a demandé de poursuivre nos actions pour la reconnaissance de notre histoire.
Un passage des avions de la Patrouille de France dans le ciel parisien a conclu la cérémonie.