C’était le 20 novembre 1936, à Madrid, dans des circonstances troubles.
Tous les articles par Eric Sionneau
À Paris, le « cercle Franco-hispanique » tente de programmer une messe en l’honneur du dictateur espagnol
Notre protestation vaut pour toutes tentatives présentes ou avenir de la même ignominie
Paris le 20 novembre 2025
À
Madame Anne Hidalgo, Maire de Paris, Monsieur Laurent Nuñez, Ministre de l’Intérieur et des cultes, Monsieur Victorio Redondo Baldrich, Ambassadeur d’Espagne à Paris, Monsieur Fernando Martínez López, Secrétaire d’État à la Mémoire démocratique.
Madame, Messieurs,
Une messe est annoncée pour ce 29 novembre à la Chapelle Notre Dame de Consolation 13 rue Jean Goujon Paris 8e, en l’honneur d’un dictateur qui a réprimé son peuple de 1936 à 1975 et du leader d’un parti fasciste, nous voulons nommer respectivement Francisco Franco Bahamonde et José-Antonio Primo de Rivera, fondateur de la Phalange.
Au nom des républicains espagnols qui se sont battus d’abord pour rétablir l’État de droit dans leur pays, puis, réfugiés en France, ont poursuivi partout le combat pour libérer le monde du fascisme en le payant de leur sang, nous protestons énergiquement contre la tenue de cette messe.
Les hommes de la « Nueve », ceux de la libération de Paris, les résistants espagnols du plateau des Glières et d’ailleurs, les rescapés républicains espagnols du camp de Mauthausen qui, par leur témoignage, ont permis de faire condamner les dignitaires nazis, méritent-ils que, dans ce pays qui, malgré tout, les a accueillis pour un long exil, une messe soit dite au profit de leur bourreau qui a aussi été celui de dizaines de milliers d’Espagnols dans leur propre pays, le pays aux 6 000 fosses communes ?
Est-il possible une fois de plus que l’esprit des républicains espagnols, et maintenant celui de leurs descendants, soit bafoué ?
Nous n’avons aucun argument juridique à avancer. Nous n’avons que la mémoire de nos aînés comme étendard.
Si cette messe devait avoir lieu, si ceux qui ont bafoué de façon criminelle l’État de droit dans leur propre pays peuvent être honorés à Paris, à quoi bon se prétendre le pays et la ville de la Liberté, à quoi bon désormais commémorer la victoire sur le nazisme ?
Sous couvert de la liberté de culte, cette ignominie pourrait-elle être perpétrée ?
Nous espérons que vous entendrez notre requête et qu’au nom d’une mémoire qui devrait nous être commune, cet événement n’aura pas lieu.
L’association 24 Août 1944
Nous venons d’apprendre que l’organisation fasciste (Le cercle Franco-Hispanique, site d’information nationaliste et identitaire, nostalgique du franquisme) venait de reculer et d’annuler la messe programmée en l’honneur du dictateur espagnol.
Mais nous maintenons notre déclaration car JAMAIS ils ne doivent se sentir assez puissants pour réitérer leur infamie.
Pour l’association 24 août 1944
GUERRE OU PAIX, CAPITALISME : ESCLAVAGE MODERNE
Jeudi 27 novembre • 19h45
Le CNP , RETIRADA37
présentent :
GUERRE OU PAIX, CAPITALISME : ESCLAVAGE MODERNE
Les républicains espagnols fuyaient la dictature de Franco, contraints sous Vichy au travail forcé pour
l’occupant. Cela illustre les ravages des sociétés capitalistes, qui utilisent, sans vergogne, le « matériel humain ».
Des Ouighours en Chine aux ateliers de confection au Bangladesh, le travail se révèle une arme
souvent employée par les États autoritaires, à travers un monde en guerre, avide de destruction des
corps et des esprits.
— FILM : Rotspanier, les esclaves
Espagnols du nazisme de Rafael
Guerrero (Espagne – 2022 – 1h13)
Débat avec Bernard Lavallé,
historien.
La Barcelone rouge (et noire !), démocratique (et révolutionnaire !) et catalaniste était une cible militaire pour les insurgés.
6000 charniers en Espagne…
La RTVE a créé la première carte audiovisuelle des fosses communes de la guerre civile et de la dictature franquiste, et a localisé les 6 000 points où il y a ou a eu un enterrement clandestin de personnes assassinées.
👉Vous pouvez rechercher votre ville ou votre village, par le nom d’un membre de votre famille disparu ou par le nom de la fosse.
Appel à manifester contre l’ultra droite fasciste à Tours
L’association a pour objet de « Faire vivre les mémoires et les valeurs des Républicains espagnols exilés »
Le combat antifasciste est donc au cœur de .nos préoccupations et nous nous associons à l’appel à manifester contre la « marche aux flambeaux » du groupuscule d’ultra droite « Des Tours et des Lys », ce samedi 8 novembre, place Anatole France, à Tours, à 18H30.
Précisons que des groupes fascistes de tout le grand ouest devraient renforcer la tenue de cet évènement nauséabond.
No pasaran !
Espagne 1936 : Le premier mai.
ESPAGNE : LES DERNIERS SYMBOLES DU FRANQUISME DEVRAIENT ÊTRE ÉLIMINÉS AVANT LE 50ème ANNIVERSAIRE DE LA MORT DU DICTATEUR SANGUINAIRE FRANCO !
Le gouvernement de gauche espagnol a annoncé mercredi sa décision de faire disparaître les symboles de la terrible dictature franquiste de l’espace public en novembre, pour le 50e anniversaire de la mort de Franco, qui sévit de 1939 à 1975.
Répondant mercredi aux questions des députés, le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez a ainsi annoncé « qu’avant la fin du mois de novembre, nous publierons au Journal officiel la liste complète des éléments et symboles franquistes afin qu’ils soient définitivement retirés de notre pays et de nos rues ».
Selon le site internet « Debería Desaparecer » (« Ça devrait disparaître »), qui recense ces éléments, plus de 6000 symboles de l’époque franquiste sont encore présents sur le territoire espagnol.
En déambulant dans les villes du pays, il n’est ainsi pas rare de tomber sur des statues, des emblèmes militaires, des noms de rues ou encore de places et de boulevards à la gloire du dictateur ou des dignitaires de son régime. Une aberration selon de nombreuses associations et le gouvernement de gauche de Pedro Sánchez.
L’un des cas les plus emblématiques reste l' »Arc de la Victoire », un édifice néoclassique construit dans les années 1950 à l’entrée ouest de Madrid pour célébrer le succès des troupes franquistes sur les soldats républicains lors de la Guerre civile (1936-1939).
Après sa mort, aucun responsable du régime n’a été jugé, cette période ayant fait l’objet d’une vaste amnistie.
En 2007, le gouvernement du socialiste Zapatero, désireux de solder ce douloureux passé, avait amorcé un changement avec sa loi dite de « mémoire historique », qui obligeait les administrations à retirer les symboles « faisant l’apologie » de la dictature dans l’espace public.






