Tous les articles par Eric Sionneau

Recuerdos : la Retirada 37, diez años

vendredi 23 mai > 19h

La Retirada 37 qui a pour objectif de faire vivre les mémoires et les valeurs des Républicains espagnols exilés, célèbre ses 10 ans d’existence. L’association a tissé un partenariat fort avec la Compagnie JM Cano Lopez (équipe en résidence permanente), puis avec le Plessis Tiers Lieu. Cette soirée festive et engagée reviendra sur les manifestations marquantes de cette collaboration, mêlant passion, humanisme et émotion.

________________

Bar et restauration sur place
Informations et réservation : 02.47.38.29.29
ou info@plessis-tierslieu.fr

Demande collective de mise à disposition de salles gratuites

SOLIDAIRES 37, Réseau féministe 37, OST Tours, Collectif santé 37 Notre santé en danger, Retirada 37, L’Engrenage, Greenpeace, Tours Anti Fasciste, Collectif soutien Palestine 37

18 rue de l’Oiselet

La Camusière

37550 St AVERTIN

Tel : 06 75 47 19 10

Monsieur DENIS Emmanuel,
Maire de Tours

Mairie de Tours

1 à 3 rue des minimes

37000 TOURS

Saint avertin, le 24 février 2025

OBJET : Demande de mise à disposition de salles gratuites

Monsieur le Maire,

Par la présente, nous sollicitons de votre bienveillance la mise à disposition de salles municipales gratuites pour les organisations syndicales et associatives, qui luttent pour une justice sociale et la défense des travailleuses et des travailleurs. La mise à disposition de ces salles gratuitement par votre mairie, nous permettrait ainsi de mener à bien nos activités et de pouvoir proposer un accueil dans de bonnes conditions et facilement accessibles. Nous vous remercions de l’attention que vous porterez à notre requête et nous nous tenons à votre disposition pour vous rencontrer à ce sujet. Dans l’attente de vous lire, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Maire, l’expression de notre profond respect.

Pour le collectif d’organisations

Cindy Laigneau

Cécile Cognée

Co-déléguées Solidaires 37

Un petit hommage à Jordi…

Je voudrais rendre un petit hommage à Jordi qui est parti le le 26 décembre 2024. Il s’agit de Jordi Gonzalbo , né à Barcelone en 1930 et fils de fidèles engagés et actifs dans la CNT pendant le conflit espagnol. En 1938, sa mère décida, devant l’intensité des bombardements sur Barcelone, d’aller mettre ses enfants, Jordi et sa sœur, à l’abri de l’autre côté des Pyrénées, à Perpignan où il vivra jusqu’à sa mort.

Il a fait partie de ces enfants qui ont continué à combattre le franquisme quand il eut atteint l’âge de s’engager dans la CNT. Il combattra bien sût toute forme de fascisme et se définissait comme un « passeur d’espoir ».

Jordi milita longtemps au sein d’un groupe de jeunes libertaires. Il aimait avant tout la justice, n’aimait pas le terme « chef » et avait même refusé ce titre qu’un patron lui avait octroyé car il était bon ouvrier. Son intégrité le poussa à préférer démissionner d’un tel poste quand il se rendit compte de ce qu’on lui demanda. Il préféra se mettre à son compte et ne pas avoir d’ouvriers sous ses ordres, même si les rentrées d’argent n’étaient pas importantes.

Je n’ai pas eu le temps de le connaître vraiment mais en février 2024, je l’ai croisé lors des commémorations ayant lieu chaque année en février, à Argelès/Mer, pour se souvenir de la Retirada de 1939. Un documentaire sur son parcours et celui d’un de ses amis d’enfance intitulé « Il nous faut regarder » fut projeté et à la fin un débat avait lieu. Jordi était présent mais affaibli. Par contre, il y avait une excellente giménologue que je reconnus pour l’avoir déjà rencontrée lors d’une conférence, c’est sa fille, Myrtille, qui fait un travail sans relâche sur l’anarchisme qui eut ses heures de gloire en Espagne, tout ce qu’il a pu apporter de bon, principalement dans la région aragonaise ou barcelonaise.
Le lendemain, je les ai revus lors du Salon du Livre, Jordi m’a semblé un homme bon, juste, généreux, cordial et affable.

C’est avec tristesse que j’ai appris son départ à l’aube de son 95ème anniversaire. Je lui adresse un adieu fraternel.

JM

Lucio Urtubia, maçon honnête, anarchiste sincère, et faussaire d’exception.


Il y a des destins faits de mille vies, de mille histoires, comme celui de Lucio Urtubia. Il a été à la fois un ouvrier dévoué, dur à la tâche, et travailleur comme peu, et un faussaire qui a fait plier l’une des plus grosses banques mondiales.

Il a été à la fois le défenseur des plus pauvres, et le protégé de personnes illustres.
Il a été braqueur de banques, qui ne gardait pour lui qu’un reliquat de la somme volée. Il était aussi pourvoyeur de faux papiers pour les révolutionnaires du monde entier.

Il a été tout cela, et bien plus encore. Raconter Lucio Urtubia, c’est raconter un combat acharné contre l’injustice du monde, la dictature franquiste. C’est entendre une voix anarchiste et approcher la quête utopique d’un homme, à mi-chemin entre Robin des bois et Don Quichotte. Lucio Urtubia croyait qu’un homme se définit par ce qu’il fait, pas parce ce qu’il dit. Et il a fait beaucoup, parce que maçon ou faussaire, Lucio avait une valeur cardinale : le travail. Et le travail, sur des chantiers ou dans des imprimeries clandestines, devait être bien fait. Très bien fait, même.

A écouter ici :

Un autre son de cloche : Lucio : l’esbrouffe illégaliste au risque du mouvement social.

Déconstruire un mythe…

A lire ici : https://demainlegrandsoir.org/spip.php?page=article&id_article=3063