Projet de trail mémoriel en hommage à mes grands-parents ainsi qu’au républicains espagnoles.
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Les humiliations dans le patronage franquiste des femmes pour lesquelles l’Église demande pardon
Des survivantes et des chercheurs réclament justice et réparation de la part du gouvernement pour dénoncer les abus commis au sein d’une organisation, le Women’s Trust, du ministère de la Justice, qui a fonctionné entre 1941 et 1985.
Un groupe de femmes internées. Archives d’Andalousie.
« Ils m’ont mise là parce que je suis rouge », dit avec force Paca Blanco, la Brava, lors d’une conversation téléphonique. Elle est l’une des survivantes du Patronato de Protección a la Mujer, une organisation au nom sarcastique – dont la présidente était Carmen Polo, la Collares, épouse du dictateur – rattachée au ministère de la Justice et gérée par des ordres religieux, de religieuses, qui, de 1941 à 1985, date de sa dissolution, s’est consacrée à opprimer les femmes et à leur imposer les valeurs du catholicisme national dans un pays dévasté.
« Elle aurait pu être avocate, journaliste, présidente du gouvernement… Je ne suis pas croyante, et la vie que j’ai eue, ils l’ont reproché d’essayer de faire de moi ce que je n’étais pas. Je suis un idéaliste », ajoute La Brava.
Les méthodes utilisées dans de nombreux cas par les religieuses, sous la direction et les ordres de l’État franquiste – et même, à partir de 1978, de l’État constitutionnel – ont impliqué des humiliations que l’on appellerait sans doute aujourd’hui des violations des droits de l’homme, comme les survivantes l’ont exposé et comme l’ont confirmé différents chercheurs et universitaires dans plusieurs volumes.
« Heureusement, au cours des trois dernières années, nous avons fait beaucoup de progrès dans la recherche, dans les actions et dans la diffusion. Aujourd’hui, nous en savons assez pour savoir qu’il y avait une institution du ministère de la Justice, fondée sur des raisons d’application d’une morale sexuelle aux jeunes femmes, dans laquelle les adoptions forcées, le vol de bébés, [les naissances sans garanties de santé] une pédagogie correctionnelle était appliquée, il y a des manuels avec ce terme, [qui impliquait] l’humiliation, la punition et l’emprisonnement sans procès ni condamnation. dénonce Pilar Iglesias, auteur de l’ouvrage Policies of repression and punishment of women : The Laundries of the Magdalena of Ireland and the Patronato de Protección a la Mujer de España (Ed. Círculo rojo).
L’Église catholique, le bras armé de la dictature franquiste
Palau résume : « Il y avait de la violence institutionnelle. Tout dépendait du ministère de la Justice. Il y avait l’éducation religieuse, le travail forcé. Il a été cousu, tissé, des tapis ont été fabriqués. Il y avait aussi des entreprises privées qui bénéficiaient, expliquent Palau et Iglesias, du travail de ces femmes.
« Le mécénat vient d’avant, d’institutions qui contrôlent le corps des femmes et des attitudes dont on peut parler dans de nombreux contextes temporels et territoriaux », explique María Palau Galdón, auteure, avec Marta García Carbonell, du livre Indignas hijas de su Patria (Editorial Institució Alfons el Magnànim-Centre Valencià d’Estudis i d’Investigació).
Le Conseil d’administration a pour antécédent le Conseil royal pour la répression de la traite des Blancs, créé par décret royal du 1er juillet 1902 et lié au ministère des Grâce et de la Justice. Ce conseil d’administration a été dissous en 1931 et ses pouvoirs ont été temporairement transférés à une Commission centrale provisoire pour la protection des femmes. La même année, le Conseil de la protection de la femme est créé, qui est à son tour dissous en 1935, tous ses pouvoirs étant assumés par le Conseil supérieur de la protection des mineurs.
« Le patronage – explique Palau – est devenu l’un des nombreux outils de la dictature pour contrôler la population féminine, quiconque contredisait le modèle de l’épouse, de la mère et de la chrétienne exemplaire imposé par la dictature. Des personnes âgées de 16 à 25 ans sont enfermées, bien qu’on ait aussi vu des filles de 12 ans, [et c’est fait] pour les raisons [les plus bizarres] : marcher dans la rue en tenant la main d’un garçon, exprimer une idéologie contre le régime, être lesbienne ou avoir l’air de l’être, avoir des relations sexuelles hors mariage ou même être violée par un membre de la famille.
Consuelo García del Cid, qui, avec son œuvre Les filles bannies d’Eve, a donné l’un des premiers coups pour une enquête sur ce qui s’est passé dans les maisons de correction et dans le mécénat, se souvient que les menaces les plus typiques de ces années-là étaient : « Quand tu étais petite, le croquemitaine et quand tu étais adolescente, je vais t’emmener chez les religieuses, à une maison de correction. « Oui », ajoute-t-il. La Brava se souvient de la même chose :
« Dans de nombreux cas, ce sont les familles elles-mêmes qui ont dénoncé ces filles.
Dans certains cas, trompés, ils pouvaient croire qu’on allait leur apprendre un métier, ils n’étaient pas conscients de la réalité de ces maisons de correction et ils pouvaient perdre l’autorité parentale », ajoute Palau.
Ce fut le cas de Paca La Brava, que sa famille a essayé de redresser, surtout après la mort de son père, alors qu’elle avait 16 ans. Avant, « à 11 ans, je ne peux plus aller à l’école, parce qu’ils nous expulsent de San Cristóbal de los Ángeles et qu’il n’y a pas d’écoles. Je suis censée apprendre à broder, à frotter et à faire ces choses pour aider ma mère.
« Je me suis tout de suite impliqué, pas dans la politique professionnelle, mais j’ai été, se souvient La Brava, un rouge conséquent. Il a été dans toutes les grèves, Marconi, Telefunken, il y a participé. J’étais un rebelle avec une cause. Ma famille ne l’a pas bien vu. Entre la politique et la révolution musicale, entre le rock and roll et tout le reste, ma famille avait peur. Un jour, je suis allé aux fêtes de quartier, et je suis revenu à trois ou quatre heures du matin. C’était le déclic, il y avait des voitures à la porte. Ils m’ont emmené dans une maison de correction à Collado Villalba. Ma propre famille avait regardé l’établissement.
C’est là qu’a commencé un voyage qui l’a conduite à un centre de patronage, celui de Peñagrande, géré par les Servantes de la Vierge Douloureuse et plus tard par les Croisades évangéliques. Il est documenté qu’il y avait une salle d’accouchement où les détenues accouchaient et qu’elle était fréquentée, entre autres, par le gynécologue Eduardo Vela, lié aux adoptions irrégulières pendant la dictature.
La Brava, elle-même enceinte, se souvient d’un épisode terrible : les cris, la douleur, une femme qui meurt, la famille qui prend son cadavre : il y a ceux qui se souviennent aussi des suicides. « J’ai 77 ans et j’en avais 17. Ce qui m’horrifia le plus, c’était ceci. J’ai nettoyé un couloir, un couloir. Là-bas, nous avons été exploités misérablement, il y a eu des mauvais traitements, des insultes, des punitions physiques et psychologiques… Il a nettoyé le couloir qui menait aux salles d’accouchement, [il y avait] un Christ de dimensions énormes et un lit. Quand j’avais mal, les femmes étaient enfermées là-bas, on les traitait de pécheresses, de putes. C’était l’esprit qui nous a permis d’accoucher à 17 ans », raconte-t-elle à Público.
Pétition de pardon
Lundi prochain, la Confédération des religieux d’Espagne, qui regroupe 403 instituts de vie consacrée, fera une demande publique de pardon pour les abus, les humiliations et les barbaries commises. Consuelo García del Cid et son travail ont été décisifs pour la tenue de cet événement, prévu ce lundi.
Dans la déclaration, les religieux définissent le Conseil d’administration de la manière suivante : « Il s’agissait d’une institution publique espagnole créée en 1941 et encadrée par le ministère de la Justice (jusqu’en 1985). Son objectif officiel était la protection et l’éducation des femmes considérées comme étant moralement en danger. Cette institution a signé des accords avec des centres gérés, dont certains, par des congrégations religieuses.
Le pardon se présente comme suit : « Après avoir écouté l’expérience de nombreux survivants et fait des recherches dans les congrégations, la douleur et les blessures conduisent la [Confédération] à demander pardon pour les dommages causés. Nous savons qu’il y a beaucoup de femmes qui appréciaient ces centres, mais tant qu’une seule d’entre elles a été endommagée, les congrégations religieuses demandent pardon.
Puis, ils ajoutent : « Au nom de la vie religieuse, de l’Église, nous voulons promouvoir cet acte. Notre désir collectif est de reconnaître le passé, d’honorer la vérité et de construire un avenir basé sur la justice et le bon traitement.
Pilar Iglesias souligne : « L’expérience individuelle… Il y avait des filles qui ne savaient même pas comment signer qu’elles devaient mettre les empreintes digitales. Le monde de l’injustice [dans lequel les gens vivaient dehors] était tel que, de toute évidence, certains apprenaient à lire ou mangeaient un peu plus au centre. Cela ne veut pas dire qu’il ne s’agissait pas d’une structure oppressive. Ils l’écrivent comme si c’était une minorité qui était touchée. Beaucoup de femmes ne vont jamais réclamer quoi que ce soit, certaines parce qu’elles sont déjà mortes et d’autres peut-être parce qu’elles n’osent jamais réclamer même si un plan de réparation est mis en place.
Pour Iglesias, il est très important de souligner ceci : le système de réparation. Et il rappelle que le Conseil d’administration n’est pas seulement une responsabilité de l’Église, mais fondamentalement de l’État. « Tout d’abord », dit le chercheur à Público, « je veux qu’il soit très clair que cela ne se serait pas produit si on n’en avait pas parlé et sans l’action de Consuelo et d’autres chercheurs [il y a, entre autres, Carmen Guillén Lorente, Andrea Momoitio…]. Cet acte aurait dû venir après l’essentiel : je suis très clair sur pourquoi ces processus s’appellent vérité, justice et réparation. [Il s’agit] de reconnaître les responsabilités.
« La première chose que les ordres religieux auraient dû faire avec l’État est d’offrir une collaboration maximale pour une enquête approfondie et de mettre en service toutes les archives. De là viennent les actes de réparation.
Il est essentiel que ce système de vérité, de justice et de réparation soit donné. Cela dépendra du ministère de la Justice. C’est une obligation de l’État d’assumer ce type de processus. Cela aurait dû commencer différemment. Cela dit, soit [l’acte de confédération], bien que cela dépende de la façon dont il se déroule. Cela n’enlève rien à la partie fondamentale que sont l’enquête, la justice et la prise de responsabilités. Les premiers doivent être les survivants.
Palau affirme : « Cette douleur s’est enracinée et complètement oubliée. Même pendant la transition, nous étions pressés de faire des milliers de choses. Il est important qu’ils obtiennent justice et réparation. Je pense aussi que nous ne savons pas quelles seront les paroles exactes de ce pardon, mais d’un autre côté, s’ils vous demandent pardon, c’est parce que vous n’avez rien fait de mal. Toutes ces femmes qui sont à la maison, peut-être qu’elles le voient et pensent tant d’années plus tard : « Je comprends que je n’ai rien fait de mal. Ce sont d’autres qui l’ont fait ». Il y a beaucoup de femmes derrière ce mouvement, que ce soit en tant que survivantes, en tant que membres de la famille ou en tant que chercheuses. Nous pensons que l’État doit également présenter des excuses et ouvrir une enquête.
Combien de femmes sont passées par le conseil d’administration ? « Il est très difficile de donner un chiffre, car nous manquons de beaucoup de documentation pour compléter le puzzle », explique Palau. « 1952, la plus sanglante, selon les souvenirs du Conseil d’administration, un total de 41 335 filles et adolescentes ont été enfermées. Ce chiffre n’a pas été atteint tous les ans. Ils ne commettaient pas de crimes, même selon la législation franquiste. Le conseil d’administration pourrait être leur premier arrêt ou non, de l’institutionnalisation, puis ils pourraient vous envoyer dans un hôpital psychiatrique. C’était le cas des lesbiennes ou de celles que les religieuses décidaient être lesbiennes : « Vous pourriez être considérée comme lesbienne à cause d’une démonstration d’affection avec un partenaire. »
« Si vous voulez écrire, je veux que vous mettiez ceci », dit La Brava. « Le fait », réfléchit-elle, « c’est que la famille appelle le conseil d’administration, parce qu’elle est convaincue que c’est son obligation si elle veut des femmes comme Dieu le veut. Dans ce maelström, comme vous n’avez pas d’aide dans la famille, vous la cherchez à l’extérieur et demandez à un petit ami de vous aider, et vous tombez enceinte.
À l’époque, nous n’étions pas des femmes préparées aux contraceptifs ou à quoi que ce soit d’autre et vous vous retrouviez dans une maison de correction qui est le musée des horreurs. Il y avait même des gens qui avaient été violés par leur père, et au lieu d’emprisonner le père, la fille a été emprisonnée. La plupart d’entre nous n’avaient commis aucun crime.
« Dans les années 60, ajoute La Brava, une révolution musicale et de liberté a éclaté. Cela effraie totalement les parents qui ont subi la guerre ou la répression : ‘que va-t-il arriver à ces filles, quel mauvais chemin elles prennent’ ».
Pour La Brava, il est important qu’ils soient reconnus comme des « victimes du franquisme ». Sur le pardon qu’elle demande à la confédération des religieux, elle est critique : « C’est mon opinion personnelle. C’est un lifting. Je n’oublie ni ne pardonne. Il y a des femmes qui ont été laissées dans la poussière, qui se sont suicidées, des femmes qui n’ont pas dit à leurs maris et à leurs filles qu’elles avaient été dans le Patronato. C’est encore en partie caché.
Raúl Bocanegra. Rédacteur en chef de Público en Andalousie depuis avril 2018. Professeur agrégé de rédaction journalistique à l’UOC. Séville-06/06/2025 in « Publico ».
Le catalogue de l’exposition est paru : Les Républicains espagnols premiers déportés de France & La FEDIP
Durant la Seconde Guerre mondiale, il y eut près de 10.000 Républicain(e)s espagnol(e)s déporté(e)s dans les camps nazis. Ils y subirent les traitements inhumains réservés aux déportés qui ne devaient pas sortir vivants de ces camps. Il y en eut dans tous les camps : Auschwitz, Dachau, Buchenwald, Neuengamme, Oranienburg, Stutthof, (Pologne) Natzwiller-Le Struthof (Alsace), Sachsenhausen, Ravensbrück, Mauthausen et tous leurs kommandos…
Nous avons choisi pour parler de leur déportation d’évoquer le camp de Ravensbrück car c’était la destination principale des femmes déportées dont les Espagnoles.
Et celui de Mauthausen pour les hommes espagnols. Ce camp est communément appelé camp des Espagnols puisque ce sont eux qui l’on construit dans sa forme définitive. Dans nul autre camp qu’à Mauthausen, les Espagnols n’ont pu se constituer en groupe. Ils y sont trop disséminés parmi les autres nationalités. Souvent arrêtés en tant que résistants français, ils portent le triangle rouge des politiques et la lettre « F » de Français, tandis que d’août 1940 à avril 1941 les Espagnols déportés sont massivement envoyés à Mauthausen. Ils y portent le triangle bleu des apatrides et la lettre « S », pour Spanien. Ils y sont plus de 7200, seul 1/3 en sort en mai 1945.
Ils y constituent une véritable organisation clandestine de résistance, ils forcent l’admiration des autres groupes nationaux par leur cohésion et leur sens de la solidarité.
Edmond Michelet[1] dit à leur propos :
« Les déportés peuvent différer de point de vue dans le jugement qu’ils portent sur les groupes nationaux étrangers. Mais tous sont d’accord pour dire que les Espagnols réussirent le tour de force de faire l’unanimité dans la sympathie et l’admiration. »
Le bon de commande : https://www.24-aout-1944.org/newsletter/BDC-Repu-Ep-deportes.pdf
[1] Edmond Michelet (1889-1970), un des créateurs de « Combats » en 1941, chef régional des Mouvements unis de la résistance (MUR) en 1942, arrêté par la Gestapo en février 1943, est déporté à Dachau. Il sera compagnon de la libération, et successivement ministre des Anciens combattants et Victimes de guerre (1958), puis ministre de la Justice (1959-1961). Membre du Conseil constitutionnel, il succède à André Malraux en 1969 sous la présidence de Pompidou, comme ministre des Affaires culturelles.
Gardiens de l’héritage, transmettre la mémoire des républicains espagnols en Bretagne.
Dans ce long format, nous retraçons l’histoire méconnue de l’exil espagnol en France, et plus particulièrement en Bretagne, à la suite du coup d’État militaire du général Franco en 1936. Ce soulèvement marque le début de la guerre civile espagnole, opposant les forces nationalistes aux républicains, souvent appelés les « Espagnols rouges ».
Après la victoire de Franco en 1939 et l’instauration de sa dictature, des centaines de milliers de réfugiés espagnols fuient vers la France. Des milliers d’entre eux trouvent refuge en Bretagne, dans un exode dramatique et massif.
Mais l’espoir laisse rapidement place à la précarité : internements, travaux forcés… À la veille de la Seconde Guerre mondiale, les réfugiés espagnols sont tour à tour perçus comme une charge, puis exploités comme une main-d’œuvre essentielle à l’effort de guerre, notamment pour la construction des fortifications allemandes et de la base sous-marine de Brest.
🎥 À travers des témoignages de leurs enfants, des images d’archives et une analyse historique, ce long format met en lumière le rôle oublié des Espagnols exilés dans l’histoire de la Bretagne et de la France en guerre.
📺 Ce long format a été réalisé par des étudiants en troisième année de journalisme à l’IUT de Lannion dans le cadre de leur formation. Il a été diffusé sur les chaînes locales Tébéo, Tébésud et TV Rennes.
Soirée du 23 mai 2025, nouvel opus, sur les 10 ans de Retirada37
Notre association fête en 2025 ses 10 ans et revient ainsi sur sa propre mémoire.
ASSEMBLEE GENERALE de RETIRADA 37
Du 6 MARS 2025 au Château du PLESSIS à LA RICHE
10 ans d’activités mémorielles, solidaires, antifascistes.
10 ans de vie, qui n’ont pas toujours été un long fleuve tranquille.
10 ans de débats entre nous, avec les autres, toujours enrichissants.
Comme beaucoup d’associations nous avons souffert en 2020 de la pandémie du Covid de laquelle nombre d’entre elles ne se sont pas relevées.
Nous sommes toujours là, certes affaiblis, mais toujours là.
La guerre d’Espagne, la Retirada, la deuxième guerre mondiale, la vie en France des réfugiés politiques mais aussi celle de leurs enfants, dont nous sommes pour beaucoup d’entre nous, sont les sujets historiques qui sous-tendent l’activité de notre association.
Et ces sujets ne sont pas des sujets ordinaires, leurs liens avec l’Histoire, la politique, les questions philosophiques et religieuses sont empreints souvent de violences, d’exclusion de l’autre, d’inimitiés entre familles, fruits de cette guerre pas tout à fait comme les autres.
Notre association s’est construite pendant ces 10 ans sur ces périodes troublées, sur ces idéologies progressistes qui au lieu de converger ont divergé, et ont permis ainsi la victoire du fascisme et sa dictature pendant 40 ans, sur ces plaies toujours ouvertes, sur ces guerres fratricides vécues par nos parents mais aussi et surtout avec la volonté de leurs enfants mais aussi d’amis de ces combattants antifascistes de reconstruire des liens non pas pour effacer les différences mais pour les reconnaître et trouver si nécessaire des points de convergences pour combattre le fascisme qui aujourd’hui réapparaît avec force dans le monde.
Notre devise
« faire vivre les mémoires et les valeurs des Républicains espagnols exilés »,
la matrice de ce qui nous a construit reste aujourd’hui le moteur qui nous permet d’exister en tant qu’association.
Fidèles à cette devise nous avons su faire de nos différences une richesse, qui au cours des années a permis de construire également des amitiés, a priori improbables mais bien réelles aujourd’hui.
Comment a commencé à vivre Retirada37 en 2015 ?
Quelles ont été les premières manifestations publiques ?
D’abord sur le net le 7 février 2015 avec en première page de notre site Retirada 37 une présence de notre association sur radio Béton dans l’émission « Demain Le Grand Soir », un documentaire de Label Histoire sur Noirlac dans le Cher où séjournèrent des réfugiés espagnols, avec une interview de Cali qui rappelle ses souvenirs d’enfance.
Une première page qui en a suscité 51 autres au cours de ces 10 ans d’existence. Sur cette première page nous mettions l’accent sur l’implication citoyenne pour faire vivre Retirada37
« Enfin, nous voici sur notre site Retirada37, et cela 24 heures après la réunion du petit groupe qui s’est constitué pour le mettre en oeuvre.
Nous en ferons ce que nous déciderons ensemble.
Pour le faire vivre nous devons être plus nombreux, plus actifs, plus créatifs.
C’est pourquoi nous vous invitons le 12 mars à 18h à l’Espace Chabrier pour faire un point sur toutes les questions que nous avons « sur le grill ».
Ensuite nous participerons à une journée de formation le 27 mars entre 17 heures et 20 heures pour que nous soyons tous au même niveau d’information.
C’est à cette seule condition que Retirada37 trouvera son développement sur le web.
Il faut nous convaincre que ce n’est pas une affaire de spécialiste mais seulement une implication citoyenne et républicaine. »
Notre première action publique a été sur La Nueve, grâce à Mar Y Luz, fille de combattant de la Nueve, qui nous permettait d’accueillir le 21 avril 2015 Evelyn Mesquida venue nous présenter son livre.
Notre association entamait ainsi un long cycle de conférences, de films, de débats autour de la Retirada, mais pas seulement.
Elle s’engageait sur le plan culturel puisqu’une de ses premières prises de position fut de soutenir le Plessis Théâtre le 7 juin 2015 : avec un Communiqué de l’association RETIRADA 37 :« Le CA de l’association Retirada 37, dont le but est de faire vivre les mémoires et les valeurs des Républicains espagnols exilés, a décidé unanimement le jeudi 4 juin 2015 d’adhérer au Comité de soutien du Plessis-Théâtre Gabriel Monnet.
L’association Retirada 37 a trouvé auprès de la Compagnie soutien et coopération pour construire un événement artistique, mémoriel et convivial le 20 novembre 2015 afin de commémorer le 40ème anniversaire de la fin du dictateur Franco et l’espoir pour de nombreux Républicains espagnols exilés d’un retour à la démocratie.
Retirada 37 compte parmi ses valeurs celles de l’éducation populaire, de la démocratie culturelle, de la promotion des découvertes artistiques, du partage, de l’accueil qui sont également celles de la Compagnie José Manuel Cano Lopez.
Le CA de Retirada 37 estime donc nécessaire de reconsidérer la baisse de subvention et de maintenir au Plessis le projet de la Compagnie, dans ce lieu où elle a su unir ses valeurs, ses créations, ses multiples actions artistiques et l’âme de ce lieu qu’elle a d’ailleurs aidé à sauvegarder. »
Retirada 37 à travers son site, ce ne sont pas seulement des références historiques, ce sont aussi des poèmes, des musiques, des chansons.
Nos mémoires plurielles, sont des mémoires empreintes de valeurs celles de l’éducation populaire et de la démocratie culturelle comme nous le disions dans un communiqué le 7 juin 2015.
Notre association prenait ainsi la voie du combat et de la résistance aux atteintes à la liberté d’expression qui fut bafouée pendant 40 ans de dictature. Et le 9 septembre 2015 nous recevions un message depuis Viznar pour l’hommage à Federico Garcia Lorca de Jose Manuel présent sur ces lieux.
« Bonjour les ami(e)s de la Retirada 37,
juste un petit salut amical pour vous dire que j’ai beaucoup pensé à vous tous hier soir dans le Parc Federico Garcia Lorca à Viznar au cours de l’hommage qui lui était rendu (à lui et à tous les « desaparecidos ») pour le 79 anniversaire de son assassinat.
Des prises de paroles très fortes et un récital vibrant et sobre de Soléa Morente (une des filles du grand Enrique) tout près des centaines de corps toujours enfouis dans ses montes près de Granada. Il a beaucoup été question, bien sûr, de tout ce qui nous unit.
Un abrazo a todos y a todas.
José Manuel Cano Lopez »
Le 20 novembre Jose Manuel mettait en scène des textes écrits par Quinze membres de Retirada 37 qui lui étaient confiés ces « fragments de leur mémoire ». Un « collage » de ces textes fut mis en voix par des acteurs de la Compagnie.
Un moment d’émotion au Plessis Théâtre.
Une semaine après notre ami le journaliste espagnol Paco Audije venait nous faire part de son expérience de vie personnelle sur la transition à La Riche.
Telle fut cette première année qui fut suivie de neuf autres où à chaque fois les mémoires furent réactivées pour que nos mères, nos pères, nos sœurs, nos frères, nos amis puissent être honorées de la plus belle façon.
Des temps forts comme à La Riche en 2016 pour l’œuvre réformatrice de la République espagnole et un premier accent sur la lutte des femmes, mises à l’honneur de multiples fois.
Un hommage non pas seulement à des figures connues mais d’autres plus locales comme en juin de cette année l’hommage à Emilio Marco et ses compagnons de lutte à la bibliothèque de Saint-Pierre-des-Corps.
En septembre un moment très fort avec la rencontre avec Geneviève Dreyfus Armand qui remplissait la bibliothèque de Saint-Pierre qui n’avait jamais autant de monde.
Notre présence chaque 11 novembre pour le rassemblement anti-militariste devant l’Université, voyait le drapeau Retirada37 flotter.
Notre activité avec le CNP au Studio en février 2017 commençait avec un film : Histoires et mémoires manipulées…et aujourd’hui ?
Animée par Anne Jollet puis en mars au CNP, avec Les femmes dans les luttes armées, avec Edouard Sill, un autre habitué de nos activités.
Jean-Michel Rodrigo nous présentait en juin son film sur Federica Montseny.
Les femmes encore à l’honneur avec Les conditions d’émancipation de celles-ci : le rapport entre politique et religieux en septembre.
Un grand évènement se déroula à Saint-Pierre-des-Corps en janvier et février 2018 avec l’exposition sur les Brigades internationales, des conférences avec Edouard Sill, Jean Ortiz et un fabuleux concert avec Serge Utge Royo dans un Centre culturel archi-plein.
Le prix Goncourt 2014 Lydie Salvayre nous faisait le plaisir de sa venue en avril 2018 pour son livre Pas pleurer.
En septembre notre ami Luis Garrido venait nos raconter le périple de son père dans sa fuite à travers l’Espagne.
Mar y Luz intervenait le 24 août devant le jardin de la Nueve pour la Libération de Paris.
En décembre Jose Manuel nous présentait le Romancero Gitano en hommage a Federico Garcia Lorca.
Le 12 février Enrique Lister le fils du célèbre Général républicain venait nous parler d l’interdiction du Parti Communiste espagnol en France en 1950.
Exposition Guernica à La Riche en février 2019.
Carmen Negrin venait nous parler à l’Université de Tours de son grand-père Juan Negrin dernier président du gouvernement de la République espagnole.
En octobre une conférence sur les bébés volés avait lieu à La Médaille.
Le 30 novembre Maelle Maugendre venait nous parler des femmes en exil à la bibliothèque de Saint-Pierre.
Le 6 mars 2020 Jose Manuel nous présentait de nouveau le Romancero des ombres.
11 Mars 2022 concierto para la memoria par Juan Francisco Ortiz à la guitare et David Ortiz au violoncelle, magnifique prestation au Plessis devant une salle comble, des musiciens que Luis avait rencontré à l’hommage aux 13 Roses au cimetière de Madrid.
Adios a Federico en avril 2022 par la compagnie de Jose Manuel.
Avril 2023 retour au Plessis avec désirs partagés à la mémoire des volontaires étrangères et la solidarité internationale féminine durant la guerre d’Espagne, en écho aux luttes d’aujourd’hui !
Avec la projection du film Las mamas Belgas et la présence d’Edouard Sill.
Triste nouvelle le 23 juillet 2023 avec la disparition de Jean Ortiz, notre ami, dont restera gravée sa verve et sa capacité à nous passionner pour tous ces sujets qui sont les nôtres.
Le 2 décembre un bon débat à La Médaille à Saint-Pierre Raynal Pellicer et Titwane autour du récit illustré « Photographes de guerre. »
En janvier 2024 notre association se prononçait contre la loi immigration en signant une pétition et en participant à la manifestation dans Tours où de nouveau flottait dans les rues le drapeau de Retirada37.
Le 17 février 2024 Juan Francisco Ortiz revenait pour un concert mémorable au Plessis.
Le 6 avril 2024 Le Plessis accueillait le magnifique et émouvant spectacle Memorias lejanas par la compagnie Arsenika.
En juin notre association signait la pétition Ensemble contre l’extrême droite.
Dans le cadre du 80ème anniversaire de la Libération notre association s’inscrivait dans un collectif sur Saint-Pierre-des-Corps pour honorer cette période de Résistance où les étrangers participèrent et en particulier les Espagnols.
L’affiche Manouchian a donné lieu à une exposition au Centre Culturel et à plusieurs manifestations et conférences où nous avons participé.
En décembre 2024 ce fut la première manifestation de nos 10 ans avec une conférence d’Anne Jollet sur l’extrême droite et le magnifique spectacle de la P’tite Rouge de Touraine et du Comunero, plein de convivialité et d’une ambiance chaleureuse, salle Jacques Villeret à Tours. Une magnifique soirée !
En 2024, une page Facebook a été créée pour notre association (avec, pour l’instant, 310 personnes qui le regardent).
Le 1er mars à La Riche Myrtille revenait pour nous faire part de l’analyse des Giménologues sur la Retirada et comme à son habitude de façon la plus rigoureuse et la plus plus fraternelle.
Belle journée à La Riche rendant ainsi hommage à ces anarchistes qui luttèrent contre le franquisme.
Tout ce rappel de ce que nous avons réalisé, de ce que nous avons fait et non pas seulement de ce que nous avons dit est la preuve de la confirmation de nos orientations de départ, dans nos écrits sur le site Retirada37.com et dans les positionnements culturels et politiques au fil de nos 10 ans de notre association.
Il est important de le rappeler, de le partager pour ne pas oublier la réalité de nos initiatives.
« Faire vivre les mémoires et les valeurs des Républicains espagnols exilés »
Nous avons rempli notre mission, c’est certain. Aurions-nous pu faire mieux, peut-être… mais de tout ce que nous avons fait nous devons en être fiers, très fiers.
Cela fait partie de notre débat sur les orientations.
Les adhérents du début ne sont pas tous là, certains sont partis d’autres nous ont rejoints.
Il y a eu des crises, avec des départs, mais nous les avons surmonté avec tranquillité, il y a eu des périodes fastes et d’autres moins fastes.
L’important est de rester fidèles à nos positions de principe et de les perpétuer de la façon la plus conviviale possible.
L’arrivée de la droite à la municipalité de Saint-Pierre nous a porté un coup.
Notre relation avec la précédente municipalité nous a permis de réaliser de belles expositions, de belles conférences, de beaux spectacles, et tout cela s’est effondré d’un seul coup.
Le maintien de notre relation avec Le Plessis et disons-le avec José Manuel nous a permis de rebondir avec succès.
D’où l’importance de multiplier les lieux et les villes pour organiser nos différents évènements.
Le pire moment a été surtout la période du Covid qui nous a plombée comme beaucoup d’autres associations. Néanmoins, grâce à notre site, nous avons pu maintenir un lien actif durant cette période.
Mais encore une fois nous nous sommes ressaisis et nous sommes encore là.
La question qui se pose à nous aujourd’hui est quelle orientation pour les prochaines années, pour demain, pour nos 10 ans à venir.
La situation géopolitique a changé par rapport à 2014 avec l’élection de Trump en 2024 et la montée de plus en plus forte des idéologies fascistes, des pouvoirs d’extrême droite dans le monde, et particulièrement en Europe mais aussi de façon forte en Espagne et en France.
Dans une interview au journal l’Humanité l’historien Johann Chapoutot nous disait dans son dernier livre que ce sont « les libéraux autoritaires qui ont porté Hitler au pouvoir » un véritable réquisitoire contre « l’extrême centre » d’hier et d’aujourd’hui qui imposent leurs politiques d’austérité et de casse sociale et s’accrochent au pouvoir malgré les déconvenues électorales, des classes dominantes qui refusent de partager les richesses, une extrême droite dont les thèmes sont imposés dans l’espace public par un magnat des médias.
« Le soutien d’Elon Musk aux extrêmes droites américaine et européenne est évident. Ses gestes et déclarations s’inscrivent dans un discours raciste, antisémite, climatosceptique et transphobe. Héritier de millionnaires sud-africains enrichis sous l’apartheid, il perpétue cet héritage. »
Ces jours derniers Steve Bannon renouvelait le même salut nazi.
Les suppôts français et espagnols de ces figures de l’extrême droite US font les mêmes choix de fond et empreignent les esprits de ces idéologies nauséabondes.
Nous ne pouvons ignorer ce qui se passe autour de nous comme ont pu le faire dans les années 30 certains politiciens mais aussi beaucoup trop de personnes, laissant ainsi le champ libre à la pire catastrophe humaine du XXème siècle.
La deuxième guerre mondiale qui nous a été enseigné à l’école ne commence pas en 1939, mais bien en 1936 en Espagne où les forces nazies et mussoliniennes venaient en appui de Franco pour briser la République, le système démocratique.
La voie des élections ne leur suffisant plus ce fut un coup d’État qui fut nécessaire pour mettre à bas le système en place.
C’est ce qu’affirmait récemment Steve Bannon en accompagnant son salut nazi de la mise à bas de la démocratie Etats-unienne.
C’est ce que soutiennent en France, Bardella et Le Pen avec le rassemblement national et en Espagne Abascal et ses amis de Vox.
C’est ce que prônent les néo-nazis de l’AFD en Allemagne qui viennent de remporter un score historique avec plus de 20 % des voix en février dernier. Il y a de quoi s’inquiéter !
Le danger est réel.
Il y a 10 ans nous pouvions dire : les fascistes sont aux portes du pouvoir… aujourd’hui nous pouvons affirmer qu’ils sont présents et bien là dans toutes les sphères de la société, dans plusieurs gouvernements au niveau européen et leur idéologie bien installée dans les consciences.
C’est pourquoi nous devons porter nos projets mémoriels, historiques avec autant de force que nos actions pour dénoncer les extrêmes droites.
En nous appuyant davantage sur l’Histoire de cette période pour mieux comprendre notre Histoire en construction.
Mais aussi en questionnant les limites de nos démocraties représentatives, qui n’existent que par la délégation de pouvoir, alors des aspirations contemporaines à une démocratie plus directe se font de plus en plus présente.
Ces questionnements avaient déjà été abordés en 1936, notamment en Aragon ou en Catalogne, par les secteurs libertaires des républicains espagnols.
La militarisation galopante des Etats dans le monde pose aussi problème.
Outre les sommes colossales dépensées pour construire et entretenir des engins de mort, quel monde cela nous dessine-t-il ?
Anatole France, décédé en 1924, tout près d’ici, à Saint-Cyr-sur-Loire, ne disait-il pas : « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour les industriels ! »
Notre association doit entrer en résistance par rapport à cette nouvelle situation, en organisant elle-même des actions culturelles multiformes mais aussi en s’associant avec les organisations syndicales, associatives, mémorielles, politiques qui œuvrent contre le fascisme.
Le renforcement de cette orientation doit nous permettre de mieux
« faire vivre les mémoires et les valeurs des Républicains espagnols exilés »
Invitation pour le troisième opus des 10 ans de Retirada37
Recuerdos : la Retirada 37, diez años
vendredi 23 mai > 19h
La Retirada 37 qui a pour objectif de faire vivre les mémoires et les valeurs des Républicains espagnols exilés, célèbre ses 10 ans d’existence. L’association a tissé un partenariat fort avec la Compagnie JM Cano Lopez (équipe en résidence permanente), puis avec le Plessis Tiers Lieu. Cette soirée festive et engagée reviendra sur les manifestations marquantes de cette collaboration, mêlant passion, humanisme et émotion.
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Bar et restauration sur place
Informations et réservation : 02.47.38.29.29
ou info@plessis-tierslieu.fr
Demande collective de mise à disposition de salles gratuites
SOLIDAIRES 37, Réseau féministe 37, OST Tours, Collectif santé 37 Notre santé en danger, Retirada 37, L’Engrenage, Greenpeace, Tours Anti Fasciste, Collectif soutien Palestine 37
18 rue de l’Oiselet
La Camusière
37550 St AVERTIN
Tel : 06 75 47 19 10
Monsieur DENIS Emmanuel,
Maire de Tours
Mairie de Tours
1 à 3 rue des minimes
37000 TOURS
Saint avertin, le 24 février 2025
OBJET : Demande de mise à disposition de salles gratuites
Monsieur le Maire,
Par la présente, nous sollicitons de votre bienveillance la mise à disposition de salles municipales gratuites pour les organisations syndicales et associatives, qui luttent pour une justice sociale et la défense des travailleuses et des travailleurs. La mise à disposition de ces salles gratuitement par votre mairie, nous permettrait ainsi de mener à bien nos activités et de pouvoir proposer un accueil dans de bonnes conditions et facilement accessibles. Nous vous remercions de l’attention que vous porterez à notre requête et nous nous tenons à votre disposition pour vous rencontrer à ce sujet. Dans l’attente de vous lire, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Maire, l’expression de notre profond respect.
Pour le collectif d’organisations
Cindy Laigneau
Cécile Cognée
Co-déléguées Solidaires 37