Machisme des années 50 : Le guide de la parfaite épouse.

 Sois l’épouse de ses rêves !
« Seamos hormiguitas graciosas y amables » : Soyons de charmantes et d’aimables petites fourmis.

Pilar Primo de Rivera

Sœur de José Antonio Primo de Rivera (fondateur de la Phalange en octobre 1933) elle fut Déléguée nationale de la Section Féminine du mouvement de 1934 à 1977. Dévouée et soumise par conviction aux valeurs du national-catholicisme elle serait à l’origine du Guide de la parfaite épouse édité en 1953. Cet opuscule a été distribué aux femmes qui ont effectué leur Service Social (Servicio Social).

Le Service Social était obligatoire pour les femmes célibataires de 17 à 35 ans. Il durait 6 mois : trois d’éducation théorique (bonne mère, bonne épouse, soumise, catholique et patriote) et trois de service obligatoire et gratuit dans des cantines, hôpitaux, bureaux, colonies, etc. Le Service Social était nécessaire pour trouver un emploi ou pour sortir du territoire.

Voici donc un florilège du mode impératif.
Femme docile et au foyer !
Cela  prête à sourire  tant cette servitude parait inconcevable aujourd’hui.

Où sont les acquis sociaux de la femme de la Deuxième République ?

 


La situación de la mujer en la sociedad ha cambiado pero no en todos los aspectos y en todas las regiones del mundo.
En los años cuarenta y cincuenta, durante la dictadura de Franco, se vivía en una sociedad machista, la mujer era considerada como la que incitaba al pecado y había un dominio del hombre sobre la mujer en los temas referentes a las concepciones sociales y científicas, ya que existía una supuesta inferioridad mental en ésta.  La Falange hizo hincapié en la posición de las mujeres creando un manual de la esposa perfecta en 1953, el cual se entregaba en España a todas las mujeres que hacían Servicio Social en la sección femenina, algo que ahora es considerado como machista en aquella época eran normas que las mujeres tenían que cumplir. Las reglas iban desde las tareas de la casa hasta las relaciones sexuales.
La Sección Femenina estaba dominada por Pilar Primo de Rivera, hermana del fundador de la falange José Antonio Primo de Rivera. Estas mujeres hicieron muchas labores, crearon campamentos de alimentación para niños y cuando se las empezó a conocer, en 1937, se les entregó el Servicio Social de la Mujer, que por aquellos tiempos ya era obligatorio, por lo que eran las encargadas de la formación femenina.
La acción que realizaba la Sección Femenina durante el Franquismo era la de enseñar a las jóvenes a ser buenas patriotas, buenas cristianas y buenas esposas, subordinándose totalmente a los hombres. Se esperaba de las mujeres su sumisión y docilidad cuya función principal era la maternidad. Así se encontraron las mujeres tras la Guerra, teniéndose que adaptar a ser mujer y madre y dedicarse exclusivamente al cuidado de éstos bajo la moral católica del franquismo.
Después de la Segunda República las mujeres ya habían conseguido el derecho al voto y su ocupación en lugares públicos, pero el régimen franquista las condujo de nuevo a sus hogares y a considerarlas únicamente como procreadoras, como consecuencia de las muertes causadas. Su función era mantener el orden tradicional del hogar, cuidar al hombre, protegerlo y satisfacerlo.

 
1) Que le repas soit prêt : Prévois-lui un délicieux repas quand il rentre. C’est une façon de lui montrer  que tu as pensé à lui, que tu tiens compte de ses désirs. La plupart des hommes ont faim lorsqu’ils rentrent à la maison. Prépare-lui son plat préféré !

2) Sois belle ! Prépare-toi cinq minutes avant son arrivée afin qu’il te trouve fraîche et belle. Retouche ton maquillage, mets un ruban dans tes cheveux et fais au mieux pour lui faire plaisir. Pense qu’il a eu une dure journée et qu’il n’a été qu’en présence de ses collègues de travail.


3) Sois douce et intéressante : L’un de tes devoirs est de le distraire. Après sa dure journée de travail il a sûrement besoin de récupérer. Tu dois faire tout ton possible pour lui être agréable.

4) Mets la maison en ordre : Elle doit être impeccable. Fais un dernier tour dans les différentes pièces avant que ton mari n’arrive. Range les livres d’école, les jouets, etc. et donne un coup de plumeau sur la table.

5) Fais en sorte qu’il se sente au paradis : Après tout, prendre soin de son confort te procurera aussi une énorme satisfaction personnelle. Pendant les mois les plus froids, prépare la cheminée avant son arrivée. Ton mari se sentira dans un véritable havre de paix et d’ordre, ça va lui remonter le moral ainsi qu’à toi-même.

6) Prépare les enfants : Prends quelques minutes pour que les enfants soient présentables. Coiffe-les, qu’ils aient les mains propres, change leurs vêtements si besoin. Ce sont ses petits trésors et il veut les voir impeccables.


7) Évite le bruit : Quand il arrive arrête la machine à laver, le sèche-linge et l’aspirateur, fais en sorte que les enfants soient calmes. Pense au bruit qu’il a dû supporter toute la journée au bureau.

8) Fais en sorte qu’il te voit heureuse : Fais-lui un large sourire et montre-toi sincère dans ton désir de lui plaire. Te voir heureuse est la récompense de son travail quotidien.

9) Écoute-le : Laisse-le parler avant, pense que ses centres d’intérêt sont plus importants que les tiens. Il est possible que tu aies des milliers de choses importantes à lui dire, mais quand il rentre ce n’est pas le meilleur moment pour en parler.


10) Mets-toi à sa place : Ne te plaint pas s’il est en retard ou s’il préfère avoir un moment de détente sans toi ou s’il ne rentre pas de la nuit. Essaie de comprendre son stress et son réel besoin d’être détendu à la maison.

11) Arrête de te plaindre : Ne l’agace pas avec de menus détails. Tes propres soucis sont accessoires par rapport aux siens.


 

12) LE PLUS ! Mets-le à l’aise : Qu’il s’installe dans le fauteuil ou se repose dans la chambre. Prépare-lui  une boisson chaude. Arrange son oreiller et propose-lui d’enlever ses chaussures. Parle-lui d’une voix douce et agréable.

Une bonne épouse sait où est sa place.


Sources :

La mère Méditerranée

Le chanteur- compositeur Joan Manuel Serrat (Barcelone, 1943), très célèbre dans les années soixante, lance un clip vidéo en soutien aux réfugiés pour une campagne intitulée « Casa Nostra Casa Vostra ». Il interprète  Mediterráneo 45 ans après sa sortie.

 

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[youtube https://www.youtube.com/watch?v=HMM0PCYWobw]

 

http://www.lainformacion.com/arte-cultura-y-espectaculos/musica/Joan-Manuel-Serrat-Mediterraneo-refugiados_0_990501384.html

Paroles et traduction :

Mediterráneo (Méditerranée)

Joan Manuel Serrat signe ici une ode à la mer Méditerranée et à ses peuples, un mélange de cultures, de traditions et d’attachement affectif.

Quizá porque mi niñez
Peut-être parce que mon enfance
Sigue jugando en tu playa,
Joue encore sur ta plage,
Y escondido tras las cañas
Et caché derrière les joncs
Duerme mi primer amor.
Dort mon premier amour.

Llevo tu luz y tu olor
Je porte ta lumière et ton odeur
Por donde quiera que vaya,
N’importe où, où que j’aille,
Y amontonado en tu arena
Et entassé dans ton sable
Guardo amor, juegos y penas.
Je garde (les souvenirs de) l’amour, les jeux et les peines.

Yo,
Moi,
Que en la piel tengo el sabor
Qui a dans la peau ton goût
Amargo del llanto eterno,
Amer des pleurs éternels
Que han vertido en ti cien pueblos
Qu’ont versé en toi cent peuples
De Algeciras a Estambul,
D’Algésiras à Istambul,
Para que pintes de azul
Pour que tu peignes de bleu
Sus largas noches de invierno.
Leurs longues nuits d’Hiver.

A fuerza de desventuras,
A force de mésaventures
Tu alma es profunda y oscura.
Ton âme est profonde et sombre.
A tus atardeceres rojos
A tes rouges crépuscules
Se acostumbraron mis ojos
Mes yeux se sont habitués
Como el recodo al camino…
Comme le virage au chemin…

Soy cantor, soy embustero,
Je suis chanteur, je suis menteur,
Me gusta el juego y el vino,
J’aime les jeux et le vin,
Tengo alma de marinero…
J’ai l’âme d’un marin…

¿Qué le voy a hacer, si yo
Qu’est-ce qui j’y peux si moi
Nací en el Mediterráneo ?
Je suis né en Mediterranée ?

Y te acercas, y te vas
Et tu t’approches, et tu t’en vas
Después de besar mi aldea.
Après avoir embrassé mon village.
Jugando con la marea
Jouant avec la marée
Te vas, pensando en volver.
Tu t’en vas, pensant à quand tu reviendras.

Eres como una mujer
Tu es comme une femme
Perfumadita de brea*
Toute parfumée de poix
Que se añora y que se quiere
Qui a la nostalgie et qui s’aime
Que se conoce y se teme.
Qui se connaît et qui se craint.

Ay…
Oh…
Si un día para mi mal
Si un jour pour mon malheur
Viene a buscarme la Parca**.
La Parque vient me chercher,
Empujad al mar mi barca
Poussez mon bâteau à la mer
Con un levante otoñal
Avec une brise automnale
Y dejad que el temporal
Et laissez que la tempête
Desguace sus alas blancas.
Detruise ses ailes blanches.

Y a mí enterradme sin duelo
Et moi, enterrez-moi sans deuil
Entrela playa y el cielo…
Entre la plage et le ciel…
En la ladera de un monte,
Sur la pente d’une colline,
Más alto que el horizonte.
Plus haut que l’horizon.
Quiero tener buena vista.
Je veux une bonne vue.

Mi cuerpo será camino,
Mon corps sera chemin,
Le daré verde a los pinos
Je donnerai du vert aux pins
Y amarillo a la genista…
Et du jaune au genêt…

Cerca del mar. . Porque yo
Près de la mer. . Parce que moi
Nací en el Mediterráneo…
Je suis né en Mediterranée…

*brea : Brai, poix. Le brai est une sorte de goudron que l’on étale sur les bateaux pour les rendre étanches.

**Les Parques : divinités maîtresses du sort des hommes.

 

Source : https://www.lacoccinelle.net/278626.html

Biographie : https://fr.wikipedia.org/wiki/Joan_Manuel_Serrat

« Ma vie en France », Cahier d’exil de la Présidente de l’Amicale Camp de Miellin

Une association amie nous fait part de cette parution.

Ma vie en France, le Cahier d’exil de la Présidente de l’Amicale Camp de Miellin (1939-1943) va paraître.

Le livre évoque son passage au Camp de Miellin.
Aurélia Moyà vient d’avoir 14 ans quand elle et sa famille traversent la frontière franco-espagnole, le 1er février 1939. La guerre d’Espagne touche à sa fin, le camp républicain a perdu. Commence pour Aurélia une longue pérégrination, des Vosges jusqu’en Normandie. Pour surmonter ces bouleversements, elle a un allié : son cahier, dans lequel elle rédige, jour après jour, ses « mémoires ». Malgré les déplacements incessants, la guerre, l’occupation et le travail à l’usine ou aux champs, Aurélia se bat avec une langue qui n’est pas la sienne, le français, pour consigner les faits marquants de sa vie en France et de celle de sa famille, de février 1939 à l’été 1943.
À la suite de ce récit inédit, une postface analytique met en lumière l’originalité de ce texte et ses apports à notre connaissance de cette séquence fondamentale de l’histoire contemporaine. Cette source, échappée par hasard à la destruction promise le plus souvent aux écritures ordinaires de soi, nous donne accès à une expérience personnelle de la rupture brutale qu’a provoquée l’exode de 1939 pour des milliers de personnes. Elle témoigne des efforts d’une adolescente prise dans les aléas de l’histoire pour retrouver le contrôle de son destin.
Née à Arbeca (Catalogne), Aurélia Moyà-Freire est présidente de l’Amicale Camp de Miellin et vit dans les Landes. Elle a publié en 2014 une autobiographie en catalan, Vinc d’Arbeca.

Les personnes qui désirent l’acheter à prix de souscription (quelques euros moins cher qu’en librairie, surtout si la commande dépasse trois exemplaires) peuvent le faire dès maintenant.

La parution est programmée le 26 janvier, jour d’anniversaire d’Aurélia !

Ma vie en France
Cahier d’exil d’une adolescente espagnole (1939-1943)
Auteur : Aurélia MOYÀ-FREIRE
Avant-propos, appareil critique et postface de Rose Duroux, Célia Keren et Danielle Corrado
N° ISBN : 978-2-8107-0421-7
PRIX : 14.00 €
PRIX souscription : 11.50 €
Format et nombre de pages : 13,5 x 22 cm – 114 p.
Parution le 26 janvier 2017
Prix de souscription jusqu’au 25 janvier 2017

Un flyer ci-dessous est à votre disposition pour commander l’ouvrage.

http://miellin1939.canalblog.com/archives/2017/01/21/34833111.html#utm_medium=email&utm_source=notification&utm_campaign=miellin1939

« Mort en Espagne », de Louis Delaprée. Un ouvrage oublié.

 

C’est l’un des ces livres qui ont sombré dans un oubli curieux – et injuste: «Mort en Espagne», de Louis Delaprée, publié en février 1937, a pourtant été très lu à sa parution. L’auteur, journaliste à «Paris-Soir», venait de disparaître en revenant de Madrid: son avion avait été mitraillé le 8 décembre 1936. Delaprée mourut le 11 à l’hôpital de Guadalajara. On accusa la chasse soviétique, puis les aviateurs franquistes et finalement, jamais à court d’une accusation fielleuse, Brasillach désigna Malraux comme l’auteur des coups de feu.

Louis Delaprée avait 34 ans, et venait de créer un scandale en accusant Pierre Lazareff, son patron, d’avoir censuré ses articles, pour laisser la place au ramdam créé par l’entrée en scène de Wallis Simpson et les atermoiements du roi Edward VII. Un télégramme avait mis le feu aux poudres: «Le meurtre de centaines d’enfants espagnols est donc moins intéressant pour vous que la putain royale?», écrivait Delaprée à son directeur. Leurs relations étaient refroidies, en plus, du fait que le jeune journaliste avait une liaison avec Hélène Gordon, future madame Lazareff. L’Espagne, la guerre, l’amour, tout se mêlait.

« J’ai honte d’être homme »

Le livre regroupe les articles de Delaprée en pleine tourmente. De l’état-major du général Mola (soutien de Franco, qui allait mourir, lui aussi, dans un «accident d’avion» en 1937) à Burgos jusqu’au «Martyre de Madrid», le reporter observe «une guerre de religion», alors que, dans les hôtels, «des marquises en robes du soir échangent des prophéties avec des paysans romantiques qui semblent sortir de l’album de Gustave Doré», et que, lors des escarmouches, les soldats s’endorment «dans des couvertures de gauchos, noblement drapées».

Églises éventrées, grands cimetières sous la lune, confins bleuâtres, milicien appuyé sur son mousqueton «comme une bergère sur sa houlette»…  Contrairement aux usages, Delaprée intervient, dans ses propres articles:

Il est dur, quand on plane ainsi malgré soi au-dessus de la guerre, de ne la pouvoir arrêter. Bien que je ne sois, au plus profond de cette tuerie, que deux yeux attentifs et un cœur déchiré, j’éprouve le sentiment d’une obscure culpabilité.»

Il décrit «une guerre de femmes», mais aussi «une guerre d’extermination», l’attaque de l’Acalzar de Tolède, l’incendie de l’Escurial, l’alerte aux gaz, sa rencontre avec le général Lukas, dont la poitrine est ornée de l’Étoile rouge soviétique «gagnée contre Wrangel», et avec Gustave Regler, commissaire politique de la XIIe Brigade Internationale, ami d’Arthur Koestler et de Lilian Hellman («Regler, c’est l’intellectuel voué à la politique, ne vivant que pour elle»). Delaprée ajoute:

J’ai honte d’être un homme quand l’humanité se montre capable de pareils massacres d’innocents.»

Et conclut :

Ô vieille Europe, toujours occupée à tes petits jeux et à tes grandes intrigues, Dieu veuille que tout ce sang ne t’étouffe pas.»

 

Quelques articles glanés ça et là viennent compléter le volume: une visite chez Douglas Fairbanks et Mary Pickford à Hollywood (chez qui il repère tout Dumas, un livre d’Octave Feuillet et «les Misérables»), une rencontre avec Charlie Chaplin au «Lapin Agile» de Montmartre, entre la guitare du père Frédé et les chansons de Bill Bocket, et, enfin, le portrait de Donna Rachele, l’épouse de Mussolini, «la femme de César est demeurée inconnue parce qu’elle l’a voulu avec une patience, un entêtement de paysanne», et qui finira patronne de restaurant, en Romagne.

On dit que c’est après avoir lu «Mort en Espagne» que Picasso se mit à peindre «Guernica». Il n’y a pas de plus bel hommage, n’est-ce pas ?

François Forestier

Bibliobs. La boite à bouquins de Forestier : voir la guerre d’Espagne et mourir. Publié le 20 janvier 2017 à 16h08

Mort en Espagne, par Louis Delaprée,
Editions Pierre Tisné, 272 p., 1937

 

Source : http://bibliobs.nouvelobs.com/documents/20170120.OBS4107/la-boite-a-bouquins-de-forestier-voir-la-guerre-d-espagne-et-mourir.html

 

Biographie :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Delapr%C3%A9e

Deux ouvrages autour de la maternité d’Elne (66)

 

1939. La Retirada pousse sur les routes de France les Républicains espagnols fuyant la dictature de Franco. Parquées dans des camps de concentration tels qu’on les appelait alors notamment dans les Pyrénées-Orientales, de nombreuses femmes internées accouchent dans des conditions terribles. Une maternité créée par l’institutrice Elisabeth Eidenbez, collaboratrice du Secours suisse aux enfants, leur vient en aide, installée dans le château d’En Bardou. Elle accueillera de nombreuses femmes pendant la Seconde Guerre mondiale, espagnoles, juives, françaises, tziganes, d’au moins quinze nationalités différentes. Entre 1939 et 1944, près de 600 enfants voient le jour dans cet havre de paix au milieu d’un océan de souffrances. Oubliée jusqu’au milieu des années 1990, la Maternité est restaurée et acquise par la ville d’Elne en 2005. Protégée depuis 2012 comme monument historique, elle est aujourd’hui un lieu permanent de mémoire. C’est en partant de cette histoire longtemps méconnue, que ce numéro spécial de la revue Exils et migrations ibériques associé à la revue Riveneuve Continents explore l’action humanitaire menée notamment en direction des enfants victimes des conflits, depuis la guerre d’Espagne jusqu’à nos jours.

Geneviève Dreyfus-Armand et Rose Duroux (coordination), Autour de la maternité d’Elne : L’action humanitaire de la guerre d’Espagne à nos jours, éd. Riveneuve, collection Riveneuve Continents n°20, 2016, 292 p. Numéro spécial de Exils et migrations ibériques au XXe siècle (n°7 nouvelle série)

 

En espagnol :

La maternidad de Elna es el testimonio emocionante de unas mujeres que, estando a punto de dar a luz, fueron rescatadas de los campos de concentración republicanos de Sant Cebrià de Rosselló, Argelers y Ribesaltes, donde vivían en lamentables condiciones, y fueron acogidas en una maternidad que fundó la maestra suiza Elisabeth Eidenbenz. Allí pudieron ver nacer y alimentar a sus bebés en condiciones excepcionales. La maternidad de Elna es pues la heroica historia de una mujer que salvó a 597 recién nacidos de una muerte segura.
«Había una madre que no tenía leche y el niño lloraba de hambre día y noche. Cuando se agotaba de tanto llorar, se dormía y ella le daba calor con su erpo.
Cuando salía el sol, enterraba al bebé en la arena hasta que le dejaba fuera sólo la cabecita. La arena le servía de manta. Pero al cabo de unos días el niño se murió de frío y de hambre. Yo estaba embarazada y con sólo pensar que mi hijo nacería en aquel infierno me desesperaba.»

Montellá Assumpta, La maternidad d’Elna, La historia de la mujer que salvó la vida a 597 niños, Badalona, Ara Llibres, 2006, 167 p. Une 3è édition en 2013.

 

Rappel : le très bon article d’Alice sur la maternité (site Retirada 37).

Maternité suisse d’Elne (66) : la mémoire retrouvée

Auch : Exposition historique : «Ces affiches étaient autant de cris des Républicains espagnols»

Pendant un mois au moins, le centre culturel espagnol expose «une iconographie» de la guerre d’Espagne. Avec notamment beaucoup d’affiches murales

Pendant la révolution espagnole, de 1936 à 1939, plus de 2000 affiches ont été conçues. Et toutes imprimées en grand nombre de 3 000 à 10 000 exemplaireschacune, ajoutent Rafaël Ramirez, Jean-Louis Moreau -Muñoz et Maryse Danos qui avec beaucoup d’autres «socios» du centre culturel espagnol, ont contribué à la réalisation de cette exposition consacrée à l’iconographie de cette période qui ne put empêcher l’avènement du Franquisme. Et avec lui, -«car sous Franco, la République a été cachée, interdite, tue» rappelle Rafaël Ramirez qui préside le centre culturel-, la production d’affiches a cessé. Il faudra attendre la mort de Franco en 1975 pour que réapparaissent les affiches d’époque et que renaisse une culture de l’affiche sociale en Espagne. «Ces affiches étaient des cris collés sur les murs dénonçant les crimes fascistes, valorisant l’œuvre sociale et culturelle du peuple espagnol pour la liberté et l’égalité». Le centre culturel espagnol en expose 7 collées à ses murs sans compter toutes celles, environ 250, scannées et projetées sur grand écran. Mais l’iconographie de cette période, c’est aussi le «Guernica» et des dessins de Picasso dont des répliques sont exposées, un calendrier républicain, le carnet de 32 aquarelles de Sim qui était le pseudo de Rey Vila, la collection en 5 volumes des livres de Georges Soria, correspondant de guerre en Espagne pour le journal «Combat», des dessins d’André Masson, des photos, des timbres, des cartes postales également… «Autant de modes d’iconographies pour participer à la lutte, pour défendre et promouvoir la République». Parmi ses affiches, l’espadrille qui écrase une croix gammée ou encore celle qui clame que défendre Madrid c’est défendre… la Catalogne.

Une chronologie de la guerre, divers autres documents et objets (dont la chemise phalangiste d’une gamine) ajoutent à la qualité de cette exposition qui se visite sur fond sonore. Avec «Ay, Carmela !» entre autres chants révolutionnaires.


170 familles adhérentes..

L’exposition consacrée à l’iconographie de la guerre d’Espagne, ouverte à tous, sera visible le vendredi et le samedi durant un mois. De nombreux scolaires vont la visiter aussi. Le centre culturel espagnol qui compte 170 familles adhérentes, organise de nombreuses animations, conférences, expositions, ateliers, durant toute l’année. Tout un chacun peut y adhérer sans conditions particulières même s’il est préférable d’être sensible à la culture et à l’art de vivre espagnol. Art de vivre qui s’exprime notamment chaque vendredi soir, autour du bar, en toute convivialité.
Source :

http://www.ladepeche.fr/article/2017/01/16/2497037-ces-affiches-etaient-autant-de-cris-des-republicains-espagnols.html#q5P7FpDvWJJj1jvh.99

Collioure : Journée d’hommage à Antonio Machado le 19 février 2017

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Le grand poète Antonio Machado nous quittait – quittait à jamais sa terre natale  – le 22 février 1939 .  Mort symbolisant celle de la République. Mais notre République est un Phénix, l’histoire le prouvera.

« Adiós madre » furent ses dernières paroles.

Dans sa chambre de l’hôtel Bougnol-Quintana.

Y cuando llegue el día del último viaje,
y esté al partir la nave que nunca ha de tornar,
me encontraréis a bordo ligero de equipaje,
casi desnudo, como los hijos de la mar.

 

 

Source : http://ffreee-retirada.blogspot.fr/2017/01/hommage-antonio-machado.html

 

Crédit photo :

http://De href= »//commons.wikimedia.org/wiki/User:Quinok » title= »User:Quinok »>Quinok – Trabajo propio, CC BY-SA 4.0, Enlace