Mémoires d’un homme d’action

Juan_García_OliverJUAN GARCIA OLIVER : L’écho des pas
Enfin traduit en français, le livre/épopée des mémoires de Juan Garcia Oliver
640 pages – 25 €

L’écho des pas est resté jusqu’à ce jour inédit en français. A sa parution originale en espagnol en 1978, « le pavé de Garcia Oliver -650 pages- y produisit quelques effets, dont l’irritation ne fut pas le moindre. C’est que le bonhomme avait l’avantage d’exaspérer d’abord les siens, et ce depuis longtemps » comme l’écrit Freddy Gomez qui signe la préface de cette édition française.
Quand il proposa au Plenum du 23 juillet 1936 que la CNT prenne tout le pouvoir en Catalogne, Garcia Oliver ne fut pas suivi. Seul le canton du Bas Llobregat vota pour sa proposition. C’est le ralliement à l’idéologie de front républicain qui prévalut…
Pour Garcia Oliver, tout s’est joué ce 23 juillet. « Je n’en revenais pas. C’était le Plénum de fédérations locales et cantonales le plus insolite. Des délégués convoqués dans l’urgence et ignorant ce dont on allait parler dans cette assemblée, venaient d’adopter des positions qui jetaient par terre tous les accords fondamentaux de la CNT ignorant les aspects les plus élémentaires de son histoire d’organisation fortement influencée par le radicalisme anarchiste (…) écrit-il .
Le témoignage de celui qui fut, depuis 1919, un des hommes clé de la CNT, tour à tour garçon de café, organisateur de syndicats, homme d’action revolver au poing et… ministre de la justice est incontournable(…)

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Il s’agit des mémoires parues en 1978, inédites en Français de celui qui « n’a pas voulu occulter tout ce qui jusqu’alors avait été censuré même par les propres anarchistes ou traité de façon obscure dans l’histoire de la CNT. En définitive, il ne se tait pas pour critiquer les mythes et les martyrs de l’anarchisme. »

(extrait de Solidaridad Obrera n° spécial 2007)

Pourquoi créer une association sur la RETIRADA ?

Pourquoi créer une association concernant des évènements qui se sont déroulés il y aura bientôt 80 ans ?

La guerre civile espagnole (1936-1939) s’est terminée par une tragédie pour les Républicains espagnols qui se battus contre les rebelles franquistes, soutenus de façon décisive par les fascismes allemand et italien (Hitler et Mussolini).

Non seulement, les Républicains ont perdu la guerre mais de plus, celle-ci a provoqué un exil massif, la retirada en espagnol, de près de 500 000 personnes, principalement vers la France via la frontière pyrénéenne, et vers l’Afrique du nord. Certains pays d’Amérique latine ont également accueilli une partie de ces réfugiés.

Au-delà des raisons de la défaite, ces républicains se sont battus pour défendre un régime politique, la République, qui devait apporter aux espagnols une meilleure existence, de la justice, l’éducation pour tous, la culture pour tous, bref des valeurs progressistes qui nous semblent tellement évidentes aujourd’hui et qui sont tout le contraire de ce que toute dictature apporte.

Ces Républicains ont perdu mais faut-il pour autant oublier leur combat ?

Pour leurs descendants, parfaitement intégrés dans la société française, la réponse est évidemment NON.

Pour ceux qui ne sont pas d’origine espagnole mais qui sont sensibles aux valeurs progressistes et qui s’intéressent à cette période cruciale pour l’Espagne et pour l’Europe, la réponse est également NON.

Alors, oui, une telle association est utile et nécessaire afin de contribuer à la transmission auprès d’un large public et notamment des jeunes générations, de la mémoire, des mémoires de cette tragédie, et des valeurs progressistes de ceux qui l’ont vécue, valeurs universelles et d’actualité permanente.

Georges Pares

Des républicains exilés à Noirlac

Cette vidéo me touche particulièrement. Elle parle de mes amis d’enfance, José Florez en particulier qui passa par Noirlac, alors qu’il était tout môme. Ce qu’il raconte nous l’avons vécu à d’autres niveaux. La fraternité entre les familles de Républicains espagnols n’était pas un vain mot. Elle nous a forgé de vrais valeurs, celles pour lesquels nos parents se sont battus. L’hommage qui a été rendu aux républicains à Noirlac, nous ne pourrons jamais l’oublier. Il aura été pour moi un déclencheur que je n’aurais jamais imaginé. La création de Retirada a trouvé sa source à ce moment. Je me suis rendu compte qu’il manquait quelque chose à mon existence, qui était resté enfoui au tréfonds de ma mémoire. Je remercie José de nous avoir ouvert les yeux. Ce que nous faisons en Indre-et-Loire peut se se faire dans d’autres départements. Faisons vivre ces mémoires et ces valeurs des Républicains espagnols exilés. Des associations Retirada doivent se créer ailleurs. Notre association peut y participer.

Bienvenue sur le site RETIRADA37

retirada37Enfin, nous voici sur notre site Retirada37, et cela 24 heures après la réunion du petit groupe qui s’est constitué pour le mettre en oeuvre. Nous en ferons ce que nous déciderons ensemble. Pour le faire vivre nous devons être plus nombreux, plus actifs, plus créatifs. C’est pourquoi nous vous invitons le 12 mars à 18h à l’Espace Chabrier pour faire un point sur toutes les questions que nous avons « sur le grill ». Ensuite nous participerons à une journée de formation le 27 mars entre 17 heures et 20 heures pour que nous soyons tous au même niveau d’information. C’est à cette seule condition que Retirada37 trouvera son développement sur le web. Il faut nous convaincre que ce n’est pas une affaire de spécialiste mais seulement une implication citoyenne et républicaine.

Salud y Republica

Faire vivre les mémoires et les valeurs des Républicains espagnols exilés

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