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Femmes en exil, les réfugiées espagnoles en France 1939-1942
Maëlle Maugendre est historienne. Après avoir travaillé sur le camp du Vernet d’Ariège, elle a consacré sa thèse au devenir des femmes espagnoles réfugiées sur le sol français entre 1939 et 1942. Elle a aussi co-réalisé “A posteriori ”, un film documentaire sur la trajectoire de deux anciens réfugiés espagnols anarchistes en France (dont Emilio Marco). Elle poursuit aujourd’hui ses recherches sur les actions menées par des femmes espagnoles anarchistes dans les années 1920, tout en étant professeure documentaliste dans un collège de Seine-Saint-Denis.
Elles sont entre 75 000 et 95 000 à chercher refuge en France. Des femmes dont on ne parle pas. Des figures subalternes de l’histoire, qui restent dans l’ombre de leurs compagnons d’armes. Des femmes dont les trajectoires et les expériences restent invisibles. Lors de la « Retirada », l’exode antifranquiste au début de l’année 1939, des hommes mais aussi des femmes et des enfants traversent la frontière pyrénéenne pour se réfugier en France. Des centres de triage aux centres d’hébergement disséminés sur tout le territoire, en passant par les camps d’internement pour certaines d’entre elles, les Espagnoles subissent des pratiques coercitives qui les contraignent et les violentent. Mais elles résistent aussi, et de multiples manières! Au croisement de l’histoire des femmes, du genre et des migrations, la conférence de Maëlle Maugendre rend visibles les expériences des femmes espagnoles réfugiées en France de 1939 à 1942. Cette historienne propose une narration au féminin de l’exode sur le sol français pour faire advenir ces femmes comme sujets politiques sur la scène historique. 80 ans après la retirada, il est temps de mettre en lumière la dimension résolument politique de ces femmes en exil.
Maldita historia de José de la Peña : Editions Amalthée
Il y a 80 ans nous étions éjectés de notre propre pays par quelques militaires appuyés lourdement en armes et mercenaires par les pays totalitaires d’Hitler et Mussolini dans une agression internationale inédite avec la complicité tacite des Etats démocratiques par leur laisser faire.
Ce livre a été écrit en se basant sur les souvenirs de ma famille et de moi-même. J’ai mis en exergue, sans être exhaustif, les faux clichés relayés par les médias.
Par exemple:
Comment imaginer qu’après la deuxième guerre mondiale des pays démocratiques aient protégé le régime fasciste de Franco?
Comment des partis politiques se revendiquant de la gauche aient sponsorisé un Roi imposé par Franco en lui ouvrant les portes du Marché Commun?
Par voie de conséquence le fait majeur de cette décision fut d’absoudre les crimes imprescriptibles contre l’humanité de type nazi commis par les franquistes. Ainsi sans contrainte les franquistes assassins et leurs descendants se sont renforcés et on eu tout loisir d’exhaler les odeurs malodorantes du fascisme. Cela crève les yeux aujourd’hui.
C’est ahurissant, lisez mon livre : EN ESPAGNE FRANCO SERAIT-IL IS BACK.José de la PeñaRésumé : « Il revisite l’histoire familiale, ce qui forgera sa personnalité, à savoir la guerre, la Guerre d’Espagne, une guerre presque effacée de la mémoire de son pays de naissance, un pays qui a vécu sous la tutelle d’un dictateur pendant quatre décennies. Un pays où, pendant trop longtemps, seule pouvait être évoquée une mémoire réinventée par le vainqueur, laissant comme seule vérité le miroir du révisionnisme s’instituer aux côtés de la peur. » Préface de Carmen Negrín. Présidente du CIIMER Présidente d’honneur de la fondation Juan Negrin. Dans une République espagnole qu’on assassine lentement à l’ombre de la trahison, plus d’un demi-million d’Espagnols républicains deviennent apatrides, parias. À l’aube de la Seconde Guerre, c’est tout un peuple qui se voit privé de son droit fondamental de vivre et trouve refuge dans la terre de la « Liberté, Égalité, Fraternité ». Mais à quel prix ? Il y a exactement 80 ans, la famille de l’auteur a vécu cette tourmente, la guerre, la fuite, la peur. Une histoire banale qui ne saurait être effacée ni oubliée ; une histoire transmise de père en fils. L’Histoire de la honte qui se transforme en fierté. Notre histoire vers la liberté. À travers sa propre déchirure, cette saga familiale redonne vie aux héros oubliés de notre Histoire, à ces milliers de soldats et ces centaines de milliers d’exilés. Né à Barcelone lors du plus grand bombardement sur les civils en mars 1938, José de la Peña entre comme réfugié en France à l’âge de 11 mois avec la Retirada. Après des années à travailler sur les souvenirs de son père et son oncle au coeur de la Guerre d’Espagne, il retrace l’histoire de sa famille dans un récit poignant et cruellement réaliste.
Communiqué de l’Association pour le Souvenir de l’Exil républicain Espagnol en France ASEREF
Liberté !
La sentence digne des heures les plus sombres du franquisme est tombée ce lundi 14 octobre à Madrid : entre 9 ans et 13 ans de prison pour sédition et désobéissance pour des élus et représentants associatifs catalans. Deux ans après la tenue du referendum jugé illégal par le pouvoir central du 1er octobre 2017. Juste pour avoir décidé de consulter démocratiquement la population.
L’Association pour le Souvenir de l’Exil Républicain Espagnol en France (ASEREF) une fois de plus dénonce l’escalade des nostalgiques du franquisme qui veulent opposer les peuples d’Espagne entre eux. L’attitude du gouvernement espagnol demandant dans cette situation le soutien des partis fidèles à la constitution démontre à quel point cette soi-disant transition démocratique après Franco ne l’a jamais été.
Il faut sortir de ce carcan qui ne vise qu’à étouffer toute velléité de recherche de la vérité historique.
Ce qui se passe aujourd’hui est d’une extrême gravité, Franco et ses crimes jouissent toujours d’une impunité indécente.
Aujourd’hui Il est question d’exhumer Franco de son Mausolée mais c’est une sinistre farce, le franquisme est encore installé en Espagne avec un Roi qui veille sur cet indigne patrimoine et avec des gouvernements qui se succèdent et qui pactisent les uns après les autres avec cette indignité.
Il faut exiger la libération des prisonniers politiques catalans même si on peut ne pas être d’accord avec leurs idées. Nous devons lutter pour qu’ils puissent les exprimer.
ASEREF appelle à participer à toutes les manifestations en France et en Espagne qui exigent leur libération.
Eloi Martinez Président d’ASEREF
14 octobre 2019
ENTERRAR Y CALLAR
« RETIRADA 37 » VOUS INVITE AU DÉBAT SUR LES BÉBÉS VOLÉS
SAMEDI 19 OCTOBRE
De 14 h à 18 h Salle de la Médaille à St Pierre des Corps
Avec la participation de ANNA LOPEZ LUNA
(auteur de)
ENTERRAR Y CALLAR
(Enterrer et Taire)
Le titre d’une gravure de Francisco Goya pour un film qui ouvre sur le paysage inquiétant d’une Espagne.
Car ce qui se révèle ne procède pas seulement d’un passé qui peut être tenu dans une distance qui rassure, mais continue de servir le présent : le vol des nouveaux nés dans les maternités.
Abus de pouvoir médical, contrôle religieux, corruption institutionnalisée, mépris de l’autre :
Ces mots et ces sentiments résonnent d’une parole à l’autre et dévoilent des procédés qui ont été perpétrés pendant la dictature franquiste et qui ont continué dans la démocratie.
Une série d’entretiens recueillie dans toute l’Espagne :
Des mères, pères, enfants, l’un après l’autre, déposent leurs histoires enfouies sous terre.
Alors, la parole, dans l’espace du film, commence à penser et se révolter contre le vide juridique qui les étouffe.
Ce vide toujours actif s’emmêle à une situation de l’Espagne contemporaine: l’impunité des crimes, la corruption de l’état, la spoliation du système social et le durcissement d’une morale sexuelle de droite. Contre l’humiliation sourde, les personnes se tiennent là, fragiles mais pourtant l’une à côté de l’autre dans le cadre de l’écran.
Et c’est par le lien de l’écoute que le film propose l’affrontement du cynisme et de son autorité.
24 août 1944 : les anarchistes entrent dans Paris
Journées Caminar : Espagne, un exil républicain
Du 25 au 27octobre 201. Nous contacter pour départ groupé et hébergement.
Au cas où des personnes seraient intéressées pour s’y rendre, il est nécessaire de préciser que pour l’hébergement, les hôtels dont les noms sont cités dans le document ont été contactés par des membres de Caminar et ont été choisis par rapport à leur proximité du lieu où se dérouleront les journées.
Voir ici le programme : Depliant colloque Journees Caminar 25 26 27 oct 2019 Toulouse
Le texte adopté en Conseil d’Administration le 29 juin a été lu hier 18 juillet au rassemblement NiValleNiAlmudena à la Puerta del Sol à Madrid
Caminar était présent à ce rassemblement, en la personne d’un membre de l’association Retirada 37, Luis Lopez.
– Intervention d’une femme de IU https://youtu.be/buBCpHBm7Bo
– Intervention d’une association https://youtu.be/kSdCACLh6IE
L’exhumation du dictateur Franco est une exigence démocratique et de morale élémentaire
Réuni à Toulouse le 29 juin 2019, le Conseil d’Administration de la coordination nationale française Caminar (dont Retirada 37 fait partie), a adopté à l’unanimité, le texte suivant, suite à la dernière décision du Tribunal Suprême espagnol concernant l’exhumation du dictateur Franco du Valle de los Caídos.
L’exhumation du dictateur Franco est une exigence démocratique et de morale élémentaire. Une démocratie apaisée ne peut offrir au plus grand criminel de son histoire récente un écrin monumental construit au prix du sang de ses victimes. L’Espagne ne peut continuer à permettre la glorification du crime.
Il s’agit d’une anomalie en Europe qui renie les valeurs gouvernant les droits des peuples et président à la sérénité de nos sociétés. La sépulture actuelle de Franco est un affront à la mémoire de ses victimes et une blessure pour les descendants de celles-ci, par-delà les décennies et les frontières. Le décret-loi du 24 août 2018 a déclaré l’exhumation d’intérêt général et revêtant un caractère d’urgence; c’est l’évidence.
Notre coordination réaffirme son attachement à l’exécution la plus rapide du transfert de la dépouille du despote. Dans sa décision provisoire du 4 juin 2019, le Tribunal suprême espagnol a qualifié ce dictateur de « chef de l’État depuis le 1er octobre 1936 jusqu’à son décès le 20 novembre 1975 ». Franco n’a pourtant tiré son autorité d’aucune élection démocratique, mais de la force brutale que lui et ses complices ont déchaînée contre le gouvernement légitime de la République. Le 1er octobre 1936, et jusqu’à sa démission, le président Manuel Azaña demeurait le chef de l’État, il jouissait de la légitimité des scrutins populaires, dans le respect de la constitution alors en vigueur.
La coordination nationale française Caminar réaffirme sa solidarité avec la campagne « Ni Valle Ni Almudena ». (*) La coordination nationale Caminar regroupe 18 associations françaises de descendants et amis des exilés de l’Espagne Républicaine.
Reunido en Toulouse el 29 de junio de 2019, el Consejo de administración de la coordinadora nacional francesa Caminar (*) ha adoptado por unanimidad el siguiente texto, tras la última decisión del Tribunal Supremo español relativa a la exhumación del dictador Franco del Valle de los Caídos
La exhumación del dictador Franco es una exigencia democrática y de moral elemental. Una democracia apaciguada no puede ofrecer al mayor criminal de su historia un lugar monumental tan relevante construido con la sangre de sus víctimas.
España no puede seguir permitiendo la glorificación del crimen. Se trata de una anomalía en Europa que niega los valores que rigen los derechos de los pueblos y garantizan la serenidad de nuestras sociedades.
La sepultura actual de Franco es una afrenta a la memoria de sus víctimas y una llaga abierta para sus descendientes, más allá de los decenios y de las fronteras.
El decreto ley del 24 de agosto de 2018 ha declarado la exhumación de interés general y con carácter urgente. Es una evidencia. Nuestra coordinadora reafirma su voluntad de que se proceda cuanto antes al traslado de los restos del déspota.
En su decisión cautelar del 4 de junio de 2019, el Tribunal supremo ha calificado al dictador de « Jefe del Estado desde el 1 de octubre de 1936 hasta su fallecimiento el 20 de noviembre de 1975 ». Franco no sacó su autoridad de unas elecciones democráticas sino de la fuerza bruta que él y sus cómplices desataron contra el gobierno legítimo de la República. El 1 de octubre de 1936 y hasta su dimisión, el presidente Manuel Azaña seguía siendo el Jefe del Estado, gozando por ello de la legitimidad de escrutinios populares dentro del respeto a la constitución vigente.
La coordinadora nacional francesa Caminar reafirma su solidaridad con la campaña « Ni Valle Ni Almudena ».
(*)La coordinadora nacional Caminar reúne a 18 asociaciones francesas de descendientes y amigos de los exiliados de la España Republicana.
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