Tous les articles par Eric Sionneau

L’association 24 août 1944 & Le collectif pour la commémoration des résistants étrangers en France vous invitent le 21 Février

Afin de rendre hommage, à l’occasion de l’entrée de Missak Manouchian au Panthéon, aux résistants étrangers et plus particulièrement aux Portugais et aux Républicains espagnols. Un certain nombre d’actes auront lieu ce 21 février tant à Bordeaux qu’à Paris. Nous vous invitons à consulter le programme (ci dessous) et à vous joindre à nous pour cette cérémonie collective.

Le collectif :

La Ligue des Combattants et Résistants portugais, région Nouvelle-Aquitaine/ Le Comité Sousa Mendes/ Le CERMI, Centre d’Études et de Recherche sur les Migrations Ibériques / L’Amicale des anciens Guérilleros espagnols / Ay Carmela de Bordeaux / Le Rahmi/ La Ligue des Droits de l’Homme, section de Bordeaux / La Ligue des Droits de l’Homme, fédération de la Gironde / La Clé des Ondes / Le Luso Jornal / Mémoire vivante / Ancrage en partage / Les Amis du Plateau, Champigny / Radio Alpha / Mémoire vivante / Association du 24 aout 1944 / Activa / CCPF / Terre de Lutte et de Mémoire d’Oloron-Sainte-Marie.

Les partenaires et institutions :

Mairie de Bordeaux / L’ONAC / Groupement régional du Groupement des porte-drapeaux de la zone Sud-Ouest Aquitaine / Le cinéma Utopia à Bordeaux / Mairie de Paris / Mairie de Montrouge / Ambassade du Portugal et consulat du Portugal à Paris / Mairie de Bordeaux et consulat du Portugal de Bordeaux / Ambassade espagnole et consulat d’Espagne de Paris et de Bordeaux / Université Paris 8 / Caminar / O Sol de Portugal.

Contacts :

Contacts à Paris : Marie-Christine Volovitch Tavares et Cristina Clímaco

Contacts à Bordeaux : Manuel Dias et Valentin Fernandes.

D’autre part, nous vous convions à

la Projection du 28 février

TERRORISTES À LA RETRAITE

un documentaire :

de Mosco Levi Boucault

(1983/diffusé le 5 /06/1985 grâce à Marin Karmitz ; MK2 dans son cinéma, 14 juillet Racine)
(84’)

Des terroristes à la retraite, soutenu par l’actrice Simone Signoret. Le film raconte l’histoire d’émigrés venus de l’Est, réunis par la CGT au sein de ses sections étrangères de la M.O.I (main-d’œuvre immigrée), et qui vont prendre les armes, (quand le pacte germano-soviétique sera rompu), à l’instigation du Parti communiste français, pour mener des actions de guérilla contre l’armée allemande à Paris.

« L’Affiche rouge » symbolise leur combat : elle porte les photos de 10 de leurs 23 camarades arrêtés et fusillés au Mont Valérien le 21 février 1944. Parmi eux le poète arménien Missak Manouchian qui écrira dans sa dernière lettre à son épouse Mélinée: « je pardonne à tous ceux qui m’ont fait du mal, ou qui ont voulu me faire du mal, sauf à celui qui nous a trahis pour sauver sa peau et à ceux qui nous ont vendus ».

Ces paroles « ceux qui nous ont vendus » se réfèrent à la direction militaire du Parti communiste clandestin en région parisienne qui n’a pas su mettre à l’abri les combattants étrangers des FTP.MOI (francs-tireurs partisans de la main-d’œuvre immigrée) malgré des informations concordantes qui lui étaient parvenues sur les filatures de la police qui les menaçaient.

Le scénario reconstitue le parcours de cinq ex MOI en l’émaillant du témoignage de camarades. Ces sources de première main, celles des seuls survivants, sont présentées dans le cadre d’une contextualisation confiée à des historiens.

La projection sera suivie d’un débat avec le réalisateur Mosco Boucault (sous réserve), et Jean Estivill le neveu de Celestino Alfonso et en présence de Mesdames Juana Alfonso, petite fille et Christine Montiel nièce de Celestino Alfonso, un des 23 fusillés du 21 février 44 au Mont Valerien.

Le mercredi 28 février 2024 à 19h

Paris’Anim ; Centre Place des Fêtes

2/4 rue des Lilas

75019 Paris

Entrée gratuite

LE 9 FEVRIER 1939, MANUEL et VICTORIA FOULENT LE SOL FRANÇAIS

Chaque 9 Février, mon père s’asseyait au bout de la table. Entouré de leurs enfants Manuel et Victoria racontaient inlassablement leur arrivée en France, avec leurs voix couvertes d’émotion. Après nous avoir expliqué leurs départs de leurs villages et leurs combats difficiles pendant la guerre, ils avancent pas à pas vers ce pays inconnu qu’ils ont décidé d’atteindre pour essayer de vivre une vie meilleure et en paix.

Le 5 Février 1939, Manuel et Victoria, commencent leur exode… ils marchent vers l’inconnu…. La France……

Le 5 février 1939, ayant quitté son village andalou pour combattre le franquisme, laissant famille et amis, Manuel avec pour seul bagage une vieille couverture usée sur le dos, prenait la route de la France.
De son côté, Victoria avec ses parents et sa sœur, partait de Barcelone et prenait elle aussi, la route de la France.
Pour l’un comme l’autre, c’était des moments difficiles, partant vers l’inconnu, un pays où ils ne connaissaient personne avec aucun rudiment de la langue, pour construire quoi, où et comment…..

Le 6 Février 1939, après quelques heures de repos, couchés dans les fossés ou sur l’herbe, enveloppés de leur couverture, ils poursuivent leur route. C’est difficile de mettre un pas devant l’autre, quand on a mal dormi, quand on sait que dans la poche il reste le dernier petit morceau de pain durcit par le froid, mais malgré l’inconnu au bout du chemin, il y a l’espoir d’une vie en paix. Alors on marche regardant devant soi….

Le 7 Février 1939, le froid est là, la faim tenaille, mais il faut poursuivre….. Au bout du chemin une longue file avance lentement. On rejoint le convoi…… A pas lents on rentre dans la file. On avance moins vite ….. On aide à relever les personnes âgées. Les maigres bagages sont de plus en plus lourds. Les enfants pleurent ….. Les visages sont tristes, le regard lointain, mais on avance….

Le 8 Février 1939, Ils poursuivent leur route. La file interminable s’épaissit…. Les pas se font plus lents, les maigres fardeaux plus lourds…. Des vieillards, des enfants jonchent le sol, ne pouvant plus faire un pas….. La file s’épaissit.
Ils piétinent, on arrive…. Ils s’entassent et l’attente est longue……. Debout, assis sur les bagages, les enfants dans les bras, entassés les uns sur les autres, ils attendent dans le froid, la faim et la peur au ventre du lendemain….
On est arrivé…. Va-t-on la passer cette frontière…….. On avance lentement …..

Le 9 Février 1939, depuis la veille on piétine plus que l’on avance…. Beaucoup de monde devant, beaucoup de monde derrière…. On essaie de se reposer, de dormir, mais c’est difficile …. Vers trois heures du matin ne pouvant plus dormir et la peur de l’inconnu nouant les tripes Manuel avance, avance à pas lent. Il se retourne lentement jetant un dernier regard, laissant derrière lui famille, amis, pays…..
Il suit le mouvement et tout d’un coup « ALLEZ, ALLEZ » Ce sont les premiers mots français qu’il entend, crié par des gendarmes, des militaires, des gardes-chiourme avec des fouets. Il était 5 heures du matin.
Sur le visage de certains français, il lisait la peur, la crainte, la haine de voir arriver ces espagnols « rouges » par milliers.
Pendant ce temps, Victoria marchait avec les siens. Elle passa la frontière à 18 heures dans les conditions aussi difficiles que les précédents et suivants … On les a poussé tous les deux vers les plages d’Argelès-sur-Mer.
Ils passèrent leur première nuit, sur la plage, couchés dans des trous pour se protéger du vent….
Tout au long de leur cheminement vers Argelès sur Mer, ils ont rencontré aussi de nombreux soutiens de la part du « Secours Rouge » (aujourd’hui «Secours Populaire ») de communistes de la région, de syndicalistes, qui distribuaient des bols de soupe, donnaient un morceau de pain, rajoutaient des couvertures, des bonnets et des écharpes………..

Cette chaleur humaine mes parents ne l’ont jamais oubliée. Elle les a guidés tout au long de leur parcours jusqu’à leur mort. C’est aussi vrai pour ce qui me concerne.

C’est ainsi que chaque, le 9 Février 1939, mon père et ma mère, fêtaient à leur manière avec la famille, ce nouveau départ …

Fernande

Valentin Montané, une vie à la CNT espagnole en exil !

En 1929, il voit le jour dans un petit village (Ginesta de Ebro) baigné par l’Ebre. C’est sa patrie, l’endroit où il prend ses racines. De là, il va suivre sa famille au fil de l’histoire bondissante de l’Espagne. En février 1939, réfugié en France, , dans le Loiret, il nous conte en détail ce que fut son existence, sa conscience libertaire et son engagement de toute une vie dans la lutte anarco-syndicaliste. Au détour de son récit, il ne manque pas de rendre hommage aux habitants de Puiseaux qui ont accueillis sa famille à bras ouverts, parmi d’autres exilés, et les ont protégés tout au long de la guerre mondiale.
Pour lui, l’exil fut synonyme de sauvetage, de paix et de développement. Mais il n’a jamais cessé son engagement dans sa vie professionnelle et pour lutter contre la dictature franquiste en maintenant vivace son idéal à travers ses actes de militants de la CNT espagnole en exil.

Des frontières et des femmes, de Manuela Parra

https://www.radiofrance.fr/francebleu/podcasts/les-invites-du-16-19-de-france-bleu-herault/des-frontieres-et-des-femmes-de-manuela-parra-4398720

Manuela Parra organise chaque année les journées de rencontres franco-espagnoles de Montpellier. Aujourd’hui, elle vient nous parler de son ouvrage, Des Frontières et des Femmes.

« Françaisespagnole », voilà comment se définit Manuela Parra.

Dans son ouvrage Des frontières et des femmes, Manuela transcrit les récits d’exils de femmes qu’elle a rencontrée. Ces récits sont ponctués d’illustrations et de poèmes.

L’INDRE-ET-LOIRE SE MOBILISE POUR DIRE NON À LA LOI IMMIGRATION

A l’ appel de plus de 50 associations, collectifs, orgas syndicales et politiques, nous avons été des milliers à manifester dans les rues de Tours, dimanche 14 janvier et dimanche 21 janvier, contre cette loi raciste et xénophobe. Soyons encore plus nombreux.ses samedi 3 février.

Partant d’une situation dramatique avec une crise de l’accueil en cours depuis des années dans le pays, cette loi va aggraver les conditions d’existence des étranger·ères sur le sol français.

Cette loi raciste et xénophobe restreint le droit au séjour, accentue considérablement la répression, s’attaque au droit d’asile, au droit du sol, aux étranger·ères malades, aux étudiant.es non européen·nes, au regroupement familial. L’attaque contre l’hébergement d’urgence, le durcissement de l’accès aux prestations sociales dont les allocations familiales et les aides aux logements vont jeter des familles à la rue ou dans les bras de marchands de sommeil, particulièrement les femmes migrantes. Cette loi va précariser davantage les travailleuses et travailleurs, les lycéen·nes, les étudiant·es avec ou sans papiers.

L’extrême droitisation de la politique gouvernementale s’insère désormais dans la loi, grâce à l’alliance des macronistes, de la droite et de l’extrême droite. Il s’agit de la loi la plus régressive depuis 40 ans.

Cette loi s’attaque aux libertés publiques, bafoue les droits fondamentaux tel que le droit d’asile et réinstaure la double peine. La démocratie doit se bâtir sur des valeurs d’égalité entre toutes et tous. Nous exigeons l’abandon de cette loi.

Nous avons une responsabilité collective à poursuivre une action massive et populaire contre cette loi qui banalise un projet raciste et xénophobe. Toutes les organisations appellent à une mobilisation la plus forte possible le samedi 3 février, et jusqu’à son abandon.

Également contre l’ouverture, le 1er février, du 25 ème Centre de Rétention Administrative dans notre région, à Orléans. Les CRA sont dans les faits des prisons où l’Etat français enferme les personnes, hommes, femmes et enfants qui n’ont pas les bons papiers dans le but officiel de les expulser vers leur pays d’origine. Et cela sans avoir commis aucun délit et sans passer devant un.e juge, au mépris de tout respect des droits et des libertés humaines.

Nous soutenons les personnes sans-papiers, menacé.es d’expulsion, les élu·es qui continueront à verser des allocations, les médecins qui soigneront, les enseignant·es qui protégeront leurs élèves et les syndicats qui agiront.

Signataires :
Associations et collectifs : Action Féministes Tours, AMMI-Val d’Amboise, ATTAC 37, Chrétien Migrants, CIMADE37, CIP 37, Collectif Notre Santé en Danger 37, Collectif Pas d’Enfants à la Rue, Convergence Services Publics 37, Dernière Rénovation Tours, Emmaüs 100 pour 1, Entraide et Solidarité, Extinction Rébellion, FEUTRE, ICEM – Pédagogie Freinet 37, Le CAT, LISTE, Organisation de Solidarité Trans Tours, Réseau Féministe 37, RESF 37, La Retirada 37, LDH 37, Le collectif des sports et loisirs pour les migrants chinonais, Les Soulèvements De La Terre Touraine, Naya, Stop Harcèlement De Rue Tours, La Table de Jeanne Marie, Tours Antifa, Utopia 56, Le Mouvement pour la Paix.

Syndicats : FSE, SET, SOLIDAIRES 37, Solidaires étudiant.es, USL 37

Organisations politiques : CATDP, Les Ecologistes 37, GES 37, Les Jeunes Ecologistes 37, Les Jeunes Insoumis.es 37, Jeunes Socialistes Touraine, LFI 37, MJCF 37, NPA 37, Parti des Travailleurs 37, PCF 37, PCOF 37, Parti de Gauche 37, POI 37, PS 37, UCL 37

MANIFESTATION

SAMEDI 3 FÉVRIER

15H

PLACE DE LA LIBERTÉ, À TOURS